Phantaruk (à prononcer « fanta-rrrouk ») est un jeu de survival horror dans l’espace développé par Polyslash et édité par PlayWay S.A. dont l’ambiance et les décors ne peuvent que faire penser à Doom mais dont le gameplay, tant par l’approche survival que la rigidité et la lenteur de celui-ci, rappellent Amnesia. Prévu pour août 2016, nous avons eu le loisir de nous essayer à ses six premiers niveaux.

Des inspirations illustres…

L’introduction du premier niveau, qui sert de tutoriel, est on ne peut plus inspirée. Jugez par vous-même : si je vous parle d’un réveil difficile à même le sol d’une base spatiale désertée, de cellules d’énergie à ramasser pour ouvrir les portes, de notes à lire pour comprendre l’histoire, de seringues à ramasser pour se soigner d’un mal qui verdit l’écran sans qu’on comprenne trop pourquoi, de monstres patrouillant dans ladite base pour vous sauter dessus à la moindre occasion, d’une lampe de poche à recharger et d’un oeil en bas à gauche de l’écran qui indique si vous êtes visible ou non, ça vous parle ? Ça vous rappelle d’autres jeux ? Moi aussi, et pourtant je ne suis pas un gros joueur de survival. C’est là le principal reproche que j’ai à faire à ce Phantaruk, il n’est pas inspiré pour un sou et on aura tôt fait de se désintéresser de l’histoire. D’autant plus qu’il n’est proposé qu’en anglais ou en polonais, ce qui limite le public cible. Gageons qu’au moins des sous-titres français seront disponibles à la sortie.

Donc nous voilà partis à crapahuter dans cette base, à esquiver des monstres, à ramasser divers objets et à serrer les fesses.

… mais un manque de moyen flagrant

Copier les autres, c’est pas bien grave, tout le monde le fait, le tout c’est de bien l’amener. Ce n’est pas franchement le cas ici. Graphiquement daté, Phantaruk ne réussira surement pas à vous plonger dans l’ambiance. Malgré quelques jumps-scare réussis (il faut dire que je suis bon public et véritable flipette), tout vous pousse à vous rendre compte que vous jouez à un jeu et pas votre vie. Je joue avec un casque Logitech G930 doté d’un son 7.1 et alors que j’y arrive très bien dans un FPS, il m’a été complètement impossible de localiser mes ennemis au son. Ça grogne de partout sans réelle source. Au-delà de ça, les graphismes du jeu, même poussés à fond, laissent indifférent. Ce n’est peut-être pas ce qui prime dans le genre, d’autant plus que les graphismes sont souvent planqués dans le noir, mais ça se sent et ça a eu un impact très négatif sur mon expérience de jeu. Et que dire des tas rouges censés représenter des cadavres ?

Techniquement daté et peu inspiré, Phantaruk se présente comme un Alien Isolation du pauvre qui ne sera joué que par les fans hardcores du genre. Amateurs casuals, passez votre chemin. Si le fait qu’il soit en beta peut laisser un peu d’espoir, je rappelle que le jeu est prévu pour le mois d’août…