Blues and Bullets épisode 2 : ça pique dans la ruche

Blues and Bullets épisode 2 : ça pique dans la ruche

Il y a bien trop longtemps sortait le premier épisode de Blues and Bullets testé sur Press-Start. Six mois plus tard – oui SIX mois -, la suite des aventures d’Eliot Ness est enfin arrivée ! Autant vous dire qu’on avait quasiment tout oublié de l’intrigue

Du coup, soyons positif, le « previously on Blues and Bullets » est plein de surprises ! Tout juste me rappelais-je qui j’étais dans le jeu et qui était l’autre personnage principal. Il faut dire qu’on parle d’Eliot Ness et d’Al Capone, ça se retient. En revanche, impossible de me remémorer l’objectif de ma mission… C’est ainsi que j’ai débarqué dans ce deuxième épisode en me demandant « qu’est-ce que je fous là ? ». Affligeant… pour ma mémoire et surtout pour l’impact narratif. Mais après quelques minutes à retrouver ses marques dans le jeu, on se rend compte (à nouveau) que l’ambiance est largement plus importante que l’histoire (ah et pour votre information, on est censé retrouver Sofia Capone, la petite-fille d’Al disparue/kidnappée).

L’ambiance reste très efficace : la musique soignée et le style noir-blanc-sang fonctionnent toujours aussi bien. Aucun relâchement entre les épisodes sur ce plan. Au contraire, l’atmosphère s’intensifie par la lourdeur du propos. Si des accents de roman noir apparaissaient dans l’épisode initial, plus de doute dans la suite : c’est noir et archi noir, il n’y a plus d’espoir ! On navigue dans le glauque le plus total en cherchant des indices répugnants dans des endroits sinistres. Ne vous attendez donc pas à des mafieux rasés de près en costume cravate, mais à des sales types déglingués. Blues and Bullets tient donc toutes ses promesses en matière de sordide. N’allez donc pas mettre ça sous les yeux d’un enfant ! Et cela vaut aussi pour la vidéo ci-dessous, dans laquelle nous vous présentons quelques axes du gameplay.

Comme dans l’épisode précédent, Blues and Bullets s’efforce de ne pas nous ennuyer en variant les plaisirs. Phases d’enquêtes bien sombres, scènes de point & click classiques et séquences de tir s’enchaînent sans transition. Comme vous l’avez constaté dans la vidéo ci-dessus, l’action s’exprime à la troisième personne, pistolet en main. Du gunfight pas révolutionnaire, mais bienvenu pour le rythme et l’implication. Et surtout un plaisir pour les yeux, tant chaque scène d’action est un prétexte à une mise en scène classy-sexy.

Par comparaison, certaines phases plus classiques d’aventure paraissent trop sobres. Heureusement que les dialogues rattrapent le coup la plupart du temps, du moins quand l’affreuse animation (faciale et surtout corporelle) ne ruine pas les effets. Malgré le style élégant, impossible de se cacher la faiblesse technique. On se croit même revenu à l’époque de la PS2 lorsque le jeu passe en vue à la première personne pour mettre en scène des séquences de rêve et de délire, au demeurant bien foutues.

Blues and Bullets Episode 2 « Secouer la ruche » est disponible sur PC, Mac, Linux, Xbox One et désormais aussi sur PS4 (avec le premier épisode évidemment) au prix de cinq euros. Comme pour le premier épisode, la BO de ce nouveau chapitre est disponible à l’écoute gratuite sur Bandcamp.

Note

13/20

Avec ce deuxième épisode, Blues and Bullets rentre dans le vif du sujet. Et ce sujet est bien noir comme il faut ! Mettez de côté la technique datée et vous plongerez dans une histoire glauque à l’extrême parmi des personnages intrigants. Nous posons cependant la même question que pour l’épisode précédent : comment recommander l’achat avant la publication de toute la série ? Surtout quand on sait qu’il a fallu attendre six mois entre les deux épisodes. Une éternité !

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