Hitman

Hitman

Le voici, le voilà, le retour de notre assassin chauve préféré ! Depuis ses péripéties dans l’épisode Absolution, il nous revient dans ce nouveau titre baptisé très sobrement Hitman. Square Enix avait bien mis le jeu en avant lors de l’E3 2015 et nous promettait de revenir à un gameplay plus ouvert, contrairement à son prédécesseur et son sentiment de niveau « couloir ». À l’inverse des titres précédents, celui-ci est prévu pour sortir sous forme de plusieurs épisodes, ce qui est une première pour la série et ne fait pas forcément sauter de joie les nombreux fans de 47. Mais malgré ça, nous allons nous pencher sur ce que propose ce premier épisode et voir ce qu’il vaut.

L’intégration de 47

Ce premier épisode, qui sert de pack d’intro si l’on peut dire, nous permettra de découvrir deux missions, plus celle qui fera office de didacticiel. Nous nous glissons donc dans la peau de l’agent 47 une vingtaine d’années avant les évènements d’Absolution. L’agent Diana Burnwoord, sur qui 47 pourra toujours compter, le présente au directeur du centre d’entraînement de l’ICA dans le but de l’intégrer aux agents actifs. Le premier niveau, qui sert de test, met en scène une fête sur un petit yacht où votre cible a rendez-vous avec un vieil homme assez mystérieux. Le premier essai est évidemment guidé par toutes sortes d’astuces, histoire que les nouveaux joueurs sachent s’y prendre correctement. Une fois terminé, on vous fait rejouer la mission mais cette fois-ci en vous laissant le libre choix de comment et avec quoi vous allez vous débarrasser de votre cible.

Après ces deux tests, le directeur Soders n’est pas tout à fait rassuré en ce qui concerne 47. Car pour lui, tous les agents possèdent un point faible (que ce soit dans leur passé, leurs émotions, etc.), et sur lequel il peut appuyer pour garder le « contrôle » sur eux. Or il ne faut pas oublier que l’agent 47 est un clone parfaitement entraîné et au passé quasi inexistant. Mais Diana dit à Soders qu’elle en prend la responsabilité et le directeur décide de le soumettre à un dernier test un peu plus compliqué. Il s’agit de la reconstitution d’un assassinat que Soders a lui-même effectué dans le passé. La cible est un joueur d’échecs nommé Jasper Knight, officieusement espion à la solde du KGB, et qui a assassiné l’ambassadeur des États-Unis lors d’une partie d’échecs privée. Une fois de plus vous serez libre de choisir votre approche et votre méthode pour l’éliminer au sein de son hangar protégé.

En route vers Paris

Retour dans le présent et l’agent 47 est envoyé à Paris pour y tuer deux cibles lors d’un défilé de mode. Viktor Novikov et Dahlia Morgolis font partie d’un cercle d’espionnage international appelé IAGO, qui n’hésite pas à rendre publics des noms d’agents infiltrés du MI5. Viktor fait un peu office de trésorier dans ce binôme, tandis que Dahlia est un peu la tête pensante. Elle organise des ventes aux enchères pour des personnes riches et influentes qui désirent obtenir certaines informations cruciales ou compromettantes. Le niveau qui nous est offert est assez grand en termes de taille. Le manoir en lui-même regorge de salles et d’étages, sans compter les alentours et les jardins situés derrière, ce qui offre une approche et une planification totalement libres, un peu à l’instar de Blood Money. Vous pourrez donc rejouer ce niveau en expérimentant d’autres façons de tuer vos cibles, et je peux vous dire qu’il y en a un paquet.

Un des petits ajouts du titre concerne les opportunités. Si elles sont activées, vous les verrez apparaître sur votre écran quand vous passerez à côté et elles permettent de conclure sur une façon de tuer sa cible. Évidemment, pour les plus puristes il est possible de désactiver cette option qui pourrait gâcher le plaisir de fouiner dans tout le niveau.

Des modes et des défis

Pour les joueurs aimant parcourir et retourner les niveaux de fond en comble, il existe des défis regroupés en trois catégories : assassinat, découverte et exploits. Les assassinats consistent à découvrir tous les moyens de tuer vos cibles, les découvertes concernent les éléments à trouver et qui peuvent vous aider dans des opportunités, tandis que les exploits regroupent des objectifs optionnels comme tuer les cibles seulement à la corde de piano ou encore se débarrasser d’une cible secondaire. À chaque défi accompli, vous gagnerez des points de maîtrise pour le niveau en question, il y a 20 paliers de maîtrise par mission. Chaque palier atteint débloquera des nouvelles armes, des nouveaux départs de mission (comme commencer directement en tant que serveur dans le manoir, etc.), ou encore des nouveaux points de récupération de matériel.

Le mode contrat est lui aussi de la partie. Comme dans son prédécesseur, le mode contrat vous permet de créer vos propres contrats en choisissant vous-même la ou les cibles à tuer, la manière de procéder, ainsi que le déguisement à utiliser. Il y aura de quoi faire en termes de challenges à proposer aux autres joueurs, ou bien en relevant ceux des autres qui pourront vous donner du fil à retordre.

Une nouveauté fait son apparition, il s’agit du mode escalade qui consiste à retourner dans un niveau et tuer une cible précise avec une arme précise et un déguisement précis. Cela ressemble au mode contrat sans être tout à fait pareil. Car après avoir réussi la mission sous ses conditions, vous devrez refaire la même chose mais avec des contraintes en plus, et ainsi de suite pour le run suivant. Il y a en tout cinq niveaux par mission pour ce mode, ce qui devrait vous occuper un petit moment si vous souhaitez tout compléter à 100%.

Hitman sous forme de kit

Nous allons aborder le point un peu fâcheux de cet épisode, à savoir son système épisodique assez mal accueilli par les joueurs. On ne comprend pas trop pourquoi Square Enix et IO Interactive ont voulu rentrer dans ce système de publication alors que les systèmes de season pass et DLC annoncés à l’avance font déjà pas mal grincer des dents. Si vous comptez acheter Hitman, vous aurez plusieurs façons d’approcher le titre financièrement parlant.

Le pack d’intro, qui vous donne accès au prologue et à la mission de Paris, est au prix de 13€. Si vous souhaitez migrer vers le pack Full Experience depuis le pack d’intro, vous devrez débourser 40€ supplémentaire. Dans le cas où vous préférerez acheter le pack entier directement il vous en coûtera 50€. Mais l’une des choses les plus aberrantes selon moi réside dans le prix des nouvelles destinations si vous restez juste avec le pack d’intro, car chaque nouvelle destination de mission sera facturée 8€…

Pour ce qui est des nouvelles destinations, certaines sont déjà connues au programme. Le mois d’avril accueillera la ville de Sapienza en Itale, tandis qu’en mai nous pourrons arpenter les décors de Marrakech au Maroc. D’autres lieux sont connus mais pas leur date de sortie : États-Unis, Japon et Thaïlande.

Note

13/20

Hitman tente de renouer avec son gameplay ouvert que l'on pouvait voir dans Blood Money, en proposant une aire de jeu vaste et riche en techniques d'approche. Le moteur graphique a subi un léger lifting, sans pour autant se démarquer du visuel que l'on pouvait observer dans Absolution. Les modes contrat et escalade ajoutent un peu de durée de vie au titre, même si on parcourt toujours les mêmes niveaux. Le point négatif du jeu réside dans son système épisodique où on a l'impression d'acheter le jeu comme si l'on prenait un meuble Ikea. Venant de la part de IO Interactive et Square Enix, faire ça sur Hitman est tout simplement inadmissible, vu que les anciens jeux de la série ont toujours été livrés aux joueurs de manière complète.

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