Avez-vous vu le film Idiocracy ? Non ? Parce que ça a une importance ! Si ce n’est pas le cas, on va réexpliquer pour les deux du fond ! Le fait suivant est actuellement constaté : plus les gens ont un QI faible, plus ils ont tendance à se reproduire sans réfléchir. À l’inverse, plus leur QI est élevé, moins ils ont tendance à se reproduire. Selon la théorie de l’évolution de Darwin, à force de reproduction, les meilleurs gênes perdurent et les plus forts survivent. Additionnons les deux et nous avons possiblement deux avenirs. L’un peuplé des gens les plus brillants avec un QI en constante évolution, l’autre peuplé de gens qui vont se reproduire plus facilement avec un QI en baisse constante. Bien évidemment, le film traite de la seconde possibilité avec une humanité plus bête que ses pieds mais avec une technologie correspondante à l’époque. Toute personne faisant la bêtise de se mettre en travers de la politique mise en place (ou pour toute autre raison) se retrouve rapidement accusée coupable et est condamnée à une séance de réhabilitation. Rien de bien difficile vous diriez-vous… Sauf que cela se passe dans une arène avec une probabilité de mourir dans d’atroces souffrances frôlant les 100%.

Au centre de toutes les attentions, quel sera votre prochain objectif ?

Comment une humanité avec un QI aussi bas peut bénéficier d’une telle technologie ?

Car oui, c’est la question que je me suis toujours posé ! Pour des humains incapables de compter jusqu’à 2, même la production de programmes télé devrait être impossible. Death by Game Show répond à cette question ! Le monde est en réalité contrôlé par des robots et autres machines intelligentes ! Et pas de chance pour vous, vous vous êtes posé des questions vous aussi et avez été jugé trop intelligent pour un humain, ce qui, à terme, pourrait potentiellement être dangereux. Du coup, ni une ni deux, vous volez en réhabilitation avec comme seul but : ne pas mourir !

Que votre réhabilitation commence !

Un jeu aux références assumées… Mais ?

Alors, autant si vous n’avez pas vu le film, vous passerez seulement à côté de certaines références, autant si vous l’avez vu, vous ne pourrez pas vous empêcher de sourire face à des phrases telles que « It’s full of electrolyte ! ». Malheureusement, cela ne suffit pas à faire un jeu… Avec une telle référence, on pourrait facilement imaginer un jeu de course en arène tel Destruction Derby (pour se rapprocher de la scène de réhabilitation du film), mais au lieu de ça, on nous sert une sorte de Tower Defense décevant mêlé à du Reus (un autre jeu indé mais de gestion cette fois) n’ayant pas beaucoup d’intérêt… La seconde déception vient, quant à elle, de l’humour du jeu. Dans le premier niveau par exemple, il s’agit d’un tuto visant à nous apprendre à nous déplacer (avec gauche et droite… évident, mais dans le thème) sachant qu’à gauche, diverses tourelles nous accueillent en nous tirant dessus et qu’à droite se trouve la sortie. Une fois le niveau terminé, nous sommes félicités pour notre intelligence, indiquant que la plupart des humains ne pensent pas à aller dans la bonne direction. On peut donc s’attendre à un humour fort cynique qui n’ira qu’en grandissant tel GlaDoS s’adressant à Chell alors que cette dernière s’obstine à rester en vie (Portal pour ceux qui auraient zappé la référence), mais au lieu de ça, on nous présente l’histoire comme un jeu télévisé bas de gamme dans lequel Laurence Boccolini ferait bien plus souvent mouche avec ses remarques acerbes.

Quelques conseils vous sont tout de même donnés, juste au cas où ce serait nécessaire !

Et pourtant, il a l’air pas mal !

Et il est vrai qu’il est plutôt bien fignolé, entre la roulette qui se lance avant de pouvoir appuyer sur start pour avoir un item d’office, le public qui réagit si on clique sur le moindre robot, des graphismes 2D plus soignés qu’il n’y paraît et une animation assez agréable. Les musiques, quant à elles, sont de circonstance… Quand il y en a ! Car oui, passé le menu et le jingle de début de niveau, c’est le calme plat sur le musicomètre. Le gameplay vous attache à une sorte de casier volant vous permettant d’invoquer des robots, parfois de manière limitée, parfois non, pompant sur le niveau d’énergie du casier pour apparaître. Une fois que le casier n’a plus d’énergie, celui-ci tombe au sol le temps de se recharger, ralentissant vos mouvements (pro tip : bouger ne sert généralement qu’à se déplacer, en aucun cas à tenter d’esquiver ou de fuir). Globalement, votre objectif sera soit de tout détruire pour pouvoir partir, soit d’amasser suffisamment d’argent en un certain délai pour pouvoir fuir… Comment gagne-t-on de l’argent ? En détruisant tout ! Un concept qui est par contre excellent en multi et euh… Pardon ? Ah, on me fait signe qu’il n’y a pas de multijoueur non plus ! Pas grave, il y a un atelier, il doit bien y avoir des choses intéressantes pour modifier et varier le plaisir alors ? Ah, on me fait signe encore une fois que non ! Il n’y a que 4 éléments actuellement sur l’atelier permettant de modifier son jeu ou… de rendre Steejo, un vidéaste de Youtube, plus à l’aise le temps de 2h de gameplay.

Et voilà, c’est déjà le bordel le plus complet !

Verdict !

Au final, ce jeu ne vous amusera probablement que quelques minutes, le temps de briser vos rêves et de vous plonger dans la désillusion la plus totale ! Jugée trop intelligente pour un humain, la personne que vous êtes devrait rapidement comprendre que l’intérêt n’est pas au rendez-vous à moins d’aimer particulièrement ce style de jeu ou à moins que cela ne soit moi qui ai été jugé trop intelligent par erreur et qui serais passé à côté de tout le fun du titre. J’aurais aimé pouvoir vous sortir une vidéo de gameplay en 20 minutes comme je le fais habituellement, mais malheureusement ce n’est pas possible cette fois-ci. Ceci dit, si vous restez perplexe, n’hésitez pas à aller voir les vidéos dudit Steejo, vous pourrez constater par vous-même !