The Incredible Adventures of Van Helsing : Final Cut

The Incredible Adventures of Van Helsing : Final Cut

Après 3 volets respectivement lancés en 2013, 2014 et début 2015, le développeur Hongrois NeocoreGames nous propose une aventure unifiée sous l’appéllation « Final Cut ». Basé sur la nouvelle Dracula de Bram Stroker, The Incredible Adventures of Van Helsing nous installe dans l’univers « gothic-noir » du 19 ième siècle d’Europe de l’est, dans la ville fictionnelle de Borgova plus précisément. Notre but ? Finir le boulot de notre paternel, et ce gars-là, il ne faisait pas les choses à moitié.

« La gloire de mon père »

Comme vous l’aurez deviné, nous sommes aux commandes du fils du célèbre Abraham Van Helsing, chasseur de vampire de son état. Quelque chose d’étrange se trame dans la capitale de Borgova, jadis nettoyée par Van Helsing Senior des méchants vampires qui s’y étaient installés. Pour ce faire, le jeu nous propose 6 classes de personnages différentes : le Protecteur, le Chasseur de Prime, l’Elémentaliste, l’Ombraliste, l’Ingénieur Philogistique et le Constructeur. Toutes ces classes ont leurs particularités propres, tant combat au contact qu’à distance. Et d’emblée nous pouvons apprécier leur style très « Steampunk » qui en ravira plus d’un (dont moi) ! Une fois le personnage créé et après avoir fait connaissance avec le petit fantôme – aux attributs bien conservés et à la langue bien pendue – nommé Katarina qui nous servira de soutien au combat, nous sommes projetés dans l’univers très sombre du jeu. Les habitués du style hack’n slash se retrouveront vite en terrain connu car NeocoreGames s’est énormément inspiré d’un des maîtres du genre qu’est Diablo.

Même si la référence au titre de Blizzard se fait très présente, NeocoreGames propose ici son propre univers qui arrive à éclipser les mauvais sentiments qu’on aurait pu ressentir au début. Le jeu est teinté d’humour, de références à la culture « pop-geek » et son level-design est plus que sublime. Qui plus est, l’ambiance sonore est parfaitement adaptée et permet de nous installer complètement dans le personnage grâce à une bande son bien rythmée et des effets d’environnements correspondants aux zones où l’aventure se déroule.

Il y a quelque chose de pourri en royaume de Borgovie

Intéressons-nous un peu au gameplay de The Incredible Adventures of Van Helsing qui est finalement le gros point fort du titre. Si un manque d’originalité certain peut se faire sentir au niveau de l’interface ou encore de l’artisanat qui peut vraiment se montrer maigre par rapport à des titres concurrents, le jeu nous propose une profondeur dingue au niveau de l’archétype du personnage et de son style de jeu. En effet, on sera vite désarçonné face à cette « roue » des sorts et ses diverses ramifications, et avoir ainsi la possibilité d’avoir un personnage unique à chaque fois. Chaque classe de jeu ayant son archétype propre, il est alors aisé d’imaginer rejouer plusieurs fois l’aventure, avec la même classe de personnage, et de ce fait rencontrer un challenge différent. Ce qui en fait pour moi une vraie force pour la rejouabilité du titre.

Qui plus est, le personnage qui nous accompagne propose aussi de nombreuses possibilités d’améliorations et possède son propre archétype (même si plus restreint). Nous pouvons aussi choisir le type d’attaque qu’effectuera Katarina. Si par défaut notre compagnon se calque sur notre type de jeu (elle sera au corps a corps si nous prenons une classe d’attaque à distance), nous pouvons l’obliger à rester à distance elle aussi ou rester en arrière pour nous soigner. Ce qui en fait un véritable couteau-suisse fantôme. Même si Katarina n’en reste pas moins un ectoplasme, elle se matérialisera pour donner des mandales bien réelles. Qui plus est, fantôme elle est, immortelle elle sera. Si vous veniez à la « perdre » en cours de partie, elle reviendra vous prêter mains forte après un petit temps de chargement de sa personne.

Mais, ne nous leurrons pas non plus, même si le jeu est vraiment riche et généreux au niveau des capacités de notre alter-ego virtuel, cette caractéristique de gameplay ne justifie pas à elle seule le pouvoir de rejouabilité du titre. Et malheureusement, une fois l’aventure achevée, mal en est pour trouver d’autres raisons. Une fois une zone de jeu vidée, elle ne se remplit pas à nouveau. Si vous deviez l’explorer à nouveau à cause d’une quête mise de coté, préparez-vous à affronter du « rien ».

De plus, si vous souhaitez reprendre l’aventure à zéro en reprenant votre personnage et ainsi l’améliorer davantage, il n’en sera rien. Ici la notion de « new game + » n’existe simplement pas.

A l’aventure compagnon

Outre son mode « aventure » annoncé à une cinquantaine d’heures (sans se fouler), NeocoreGames nous propose la bonne idée de rejoindre plusieurs de nos amis pour différents modes connectés. En effet, tant nous pouvons parcourir les terres de Borgovie avec des connaissances qui possèdent le titre, nous pouvons aussi participer à des modes de combat en arène, à un mode scénario généré aléatoirement ou encore à un mode de « Tower Defense », original !

NeocoreGames est donc lucide dans ce que propose son titre, car bien qu’émaillé par les problèmes cités précédemment, nous pouvons ici profiter d’agréables moments avec des amis tout en défonçant du monstre. Elle n’est pas belle la vie ?

Note

15/20

Nous sommes devant un univers riche en références et aventures, avec un background solide et sombre. Mais hélas le sentiment d’être dans un « diablo like » se fait ressentir, et même si l’ambiance est juste excellente, les personnages travaillés, le gameplay peaufiné et les options d’améliorations de Van Helsing jr. nombreuses, le jeu n’arrive pas à garder le joueur en excitation. Le jeu vaut pourtant la peine d’être découvert, rien que pour les phases de dialogues qui sont parfois épiques. NeocoreGames nous offre un jeu en demi-teinte, tant poussé par l’envie d’offrir au joueur un univers bien fini que freiné par le manque d’ambition.

Réactions

  • Johnny Ofthedead le 25/11/2015

    Excellent second article cher confrère !

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    • Kornelius le 25/11/2015

      Meuh merci bien très cher.

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