Seul, entouré d’ennemis, à court de munitions, et cherchant votre chemin, voilà l’état dans lequel vous plonge Sublevel Zero, le roguelike-action en 6-DOF (6 Directions Of Fly) de Sigtrap Games, pour le meilleur… et pour le pire.

Il était une fois, dans un futur lointain, très lointain …

Tout débute dans un futur lointain dans lequel l’humanité a subi un cataclysme après des années de progression, notamment en matière d’exploration spatiale. Cet événement cataclysmique a balayé la plupart de la technologie accumulée depuis , les humains vivent donc maintenant dans  des tribus ou sous l’autorité d’organisations, mais pas vous. Vous faites partie d’un groupe désirant retrouver cette technologie en explorant les mystères du cataclysme. Vous êtes donc un éclaireur à bord d’un petit vaisseau, occupé à fouiller lorsque vous apercevez un portail. Avant d’avoir pu faire le moindre geste, vous voilà aspiré par celui-ci et téléporté dans un endroit clos composé de six niveaux qu’il vous faudra traverser afin de pouvoir en réchapper.

L’histoire est bien amenée et les mystères du cataclysme seront peu à peu dévoilés au fur et à mesure de vos pérégrinations au sein de ce monde clos et oppressant. Le scénario traverse le jeu et aidera peut-être le joueur, qui se sentira obligatoirement frustré de multiples fois, à relancer le jeu. Car oui, de la frustration il y aura, Rogue-Like oblige!

Quand je vous dis qu’il n’y a ni haut ni bas…

Descent-Rogue-Like style

En effet, le titre s’axe sur les mécaniques du rogue-like, c’est-à-dire : niveaux aléatoires et procéduraux, perma death, loot et même ici du craft. Le soft ne fait pas de cadeau et on peut dire que la difficulté est au rendez-vous pour le joueur qui tentera de franchir les six niveaux. Il faudra être vif, dextre, et bon gestionnaire car les munitions finissent souvent par manquer, ainsi que les possibilités de heal.

Au niveau du gameplay, le jeu est un 6-DOF, c’est à dire un jeu de vol sans gravité et qui ne dispose pas de « sens » : ni haut, ni bas. Il faudra donc jongler entre les différents moves que le vaisseau peut effectuer. Le joueur peut donc avancer et reculer, monter et descendre, rouler sur les côtés (tonneaux) et pivoter. Un certain temps peut se révéler nécessaire avant de manier le soft avec aisance. Une fois bien en main, le gaspillage de munitions se fait déjà moindre et la progression peut enfin commencer. Au delà des aspects de prise en main vient un autre aspect du gameplay : l’orientation. Vous aurez accès à une carte en 3D pour vous aider à vous repérer dans les tunnels et autres couloirs parfois très similaires. La carte ne sera pas du luxe pour qui saura correctement l’appréhender.

Suis la carte, suis la carte… (qui est celle d’un premier niveau, donc encore relativement simple à appréhender)

La baston complexe déboule dans le cortex

Au sein du jeu, vous serez amené à combattre des ennemis en vue de retrouver les différents pass qui vous donneront accès au niveau suivant qui sera, lui, plus difficile et aussi plus grand. En abattant les ennemis, ceux-ci abandonneront du loot ainsi que des ressources que vous pourrez crafter pour fabriquer différentes choses comme des armes, des munitions de différents types et donc aux propriétés diverses, etc. Les armes aussi sont générées procéduralement, ce qui donne une variété dans le jeu à la fois complexe et intéressante. Trouver/fabriquer de bonnes armes se révélera vite important car les ennemis sont vite coriaces. Bref, la difficulté ainsi que la variété sont au rendez- vous.

Des affrontements réguliers

Contrôle d’identité

Graphiquement, le jeu respecte d’anciens codes Descentiens mis au goût du jour tout en conservant tout de même des effets pixels prononcés et en y ajoutant un jeu de couleurs vives qui ne manqueront pas de flatter la pupille du joueur. Les effets lumineux sont très réussis et leurs effets fluo/néon n’y sont pas pour rien.

L’OST du soft est elle aussi très orientée rétro avec une trame chiptune bien prononcée, comme on l’aime. Celle-ci reflète très bien le parti pris rétro du soft et y colle à merveille. Les bruitages sont quant à eux un peu moins fouillés mais n’entachent sûrement pas l’ambiance sonore du jeu.

Dans l’ensemble, Sublevel Zero est un descent/rogue-like à la difficulté corsée mais bien dosée, au scénario bien travaillé et distribué et aux graphismes agréables. Amateurs de challenge hardcore, bienvenue. Amateurs de jeu pop corn, passez votre chemin, vous ne vous retrouverez certainement pas dans ce jeu qui demande répétition, endurance, entraînement et surtout… patience, à un point tel que cela pourrait éventuellement rebuter certains joueurs même relativement aguerris dans ce domaine.