Les manettes vibrent, les joueurs flippent

Les manettes vibrent, les joueurs flippent

22h, la nuit encercle le faisceau lumineux du lampadaire. Manette suante en main et englouti par votre divan, vous poursuivez le jeu d’horreur entamé cinq heures plus tôt. Avant que le soleil ne se désintéresse de vous en quittant votre hémisphère, vous profitiez sereinement de votre jeu. Mais le silence dans votre rue noire amplifie désormais chaque murmure de la maison : le vieux bois qui travaille, le frigo qui vrombit, le vent qui siffle dans les serrures. Votre porte d’entrée est-elle bien fermée ? À clé ?

Soudain votre chien se lève d’un bond ! Dresse les oreilles et court dans la cuisine, sa maigre queue entre les jambes. Son instinct animal semble l’avoir averti d’un danger proche. L’effroi dévore votre raison… Ce fantôme dérangeant à l’écran vous nargue et enflamme votre imagination. Vous êtes maintenant à moitié sûr que son influence dépasse le virtuel. Vous devez en venir à bout ! Ce soir ! Et minuit approche…

Ils nous ont fait flipper ou ils nous ont dégoûtés. En cette nuit d’Halloween, Press-Start vous suggère quelques jeux appropriés.

White Night – Nuit blanche pour sombre passé (par spacecowboy)

La musique jazz vous emporte. Une superbe chanteuse norvégienne s’assied sur le piano et fait couler son accent nordique sur les notes. Le charme opère, peu importe que la diva blonde soit une apparition dans l’obscurité. Vous êtes sous son emprise, elle vous invite à la suivre. Dans cette maison si noire…

Un joueur peut frissonner pour diverses raisons. Et dans le cas de White Night, c’est la bande-son ! Les portes qui claquent et le tonnerre qui se déchaîne ne suffiront probablement pas à vous effrayer. Mais écoutez-moi ces aigus malades sortir des instruments à cordes et le piano émettre ces notes étranges ! Et ce tambour qui frappe de plus en plus vite, que Selena le fasse taire ! Selena éclaire aussitôt la pièce de sa robe blanche et ses cheveux blonds. Elle chante pour vous avec la voix de la délicieuse comédienne norvégienne Froydis Arntzen Dale.

Selena, la Lune, vous voyez le genre ? Les protagonistes du jeu idolâtrent la Lune, elle qui éclaire même cette demeure plongée dans la nuit. Arrivé là par hasard, notre personnage fera mieux d’éviter la pénombre dissimulant le fantôme d’une propriétaire énervée. Seule la lumière lui ouvre un passage. Mais nous sommes dans les années 30 et l’électricité n’est pas toujours fiable. Aussi devra-t-il souvent s’éclairer à la lueur des allumettes trouvées en nombre limité.

White Night adopte les plans fixes des survival horror classiques. Évidemment, ça fonctionne, encore plus en noir et blanc, même si les changements de plans procurent les inévitables soucis de maniabilité. Pas évident parfois de traverser les pièces avec des fantômes à ses trousses. C’est la grande limite du jeu : il vous force à adopter un comportement d’infiltration sans vous en donner réellement les moyens. Les morts sont nombreuses, le jeu est difficile et parfois frustrant lors d’un retour à une sauvegarde éloignée.

Mais il est vrai qu’on pardonne tout aux jeux de ce genre qui parviennent à installer une ambiance. White Night est de ceux-là. L’aura malfaisante qui habite les ténèbres vous enveloppe comme un manteau mal ajusté et chaque rencontre fantomatique est terrifiante. En contrepartie, le chic du film noir et les commentaires d’un héros théâtral procurent un charme ambiant même dans l’épouvante. Un jeu vidéo venu de France qui s’inscrit dans la perspective de l’œuvre totale et réussit la plupart de ses objectifs.

Dans ce carnet de bord, le scénariste du jeu nous relate la genèse du projet et prodigue quelques conseils. C’est plein de bon sens et très humain, lumineux comme une pleine Lune en somme…

White Night est disponible pour une quinzaine d’euros sur PC, Mac et Linux, ainsi que sur PS4 et Xbox One (en promo à 5 euros cette semaine).

White Night

Friday the 13TH sur NES (par Franqui)

Apres avoir incarné Jason Vorhees dans Mortal Kombat X, la tentation de titiller à nouveau la machette était grande. Je me suis donc lancé dans quelques petites recherches sur les jeux disponibles jouissant de la licence Vendredi 13.

C’est donc avec joie que je me suis lancé dans Friday the13th sur NES.

Plein d’enthousiasme la bête est lancée … et là, première déception : nous n’incarnerons jamais Jason au cours de ce jeu. En effet tout au long de la partie, vous dirigez au choix un des dix étudiants présents dans le camping de Crystal Lake avec pour but de trouver une arme pour affronter l’horrible Jason qui frétille d’envie de vous éclater la tête. Pour ce faire dix armes sont cachées aléatoirement sur toute la carte. Du couteau à la tronçonneuse en passant par la batte de base-ball, tout est bon pour venir à bout de ce cher Mr Vorhees.

Le principe de jeu reste très simple, il faut trouver l’arme et détruire Jason avant que tous vos amis ne soient tués. Il est possible de mettre à l’abri temporairement ses amis en trouvant une bâtisse sûre dans laquelle Jason ne viendra pas les attaquer.

En ce qui concerne le niveau technique du soft, on reste un peu sur sa faim. Jason ne ressemble pas vraiment à Jason, tous les vacanciers sont pareils et les couleurs restent plutôt ternes. Le point positif est la bande son qui est bien réussie.

Vous l’aurez compris, le jeu sorti en 1985 ne respecte pas vraiment l’histoire des films mais garde leur ambiance « stressante » grâce à un Jason qui rôde à son habitude dans les parages.

Un jeu à tester pour les fans de la licence ou pour les curieux mais sûrement pas pour les adeptes de jeux de qualité.

 The Binding of Isaac: Afterbirth (par MGM)

À l’occasion d’Halloween, les gars de Nicalis, Inc. publient la nouvelle extension pour Binding of Isaac nommée Afterbirth. Pour les personnes n’ayant jamais joué à ce jeu, l’histoire raconte celle d’Isaac qui doit échapper à sa mère. Celle-ci veut en effet le tuer après avoir entendu des voix lui disant que son fils était impur et qu’il fallait l’éliminer. Isaac fuit sa mère par les différents niveaux de la cave, l’amenant à affronter toutes sortes de monstres issus de ses cauchemars, pour au final faire face à sa mère et à ses propres démons. Le jeu permet d’incarner plusieurs personnages comme Isaac, Magdalène, Judas, Cain, Eve, Azazel, etc. Chacun d’eux représente une des personnalités qu’Isaac peut endosser en raison de ses nombreux traumatismes.

L’extension Afterbirth apporte la venue de Lilith, déblocable après avoir terminé le nouveau mode de jeu avec Azazel : le Greed Mode. Ce mode consiste en une salle où vous devrez affronter des vagues d’ennemis après avoir appuyé sur le bouton au centre de la pièce. Toutes les 8 secondes plus ou moins, de nouveaux ennemis apparaissent jusqu’à ce que vous ayez rempli le quota affiché sur le côté gauche. On peut de nouveau appuyer sur le bouton pour arrêter le spawn d’ennemis et aller dans le magasin pour acheter des objets avec les pièces lâchées par les ennemis que vous aurez tués. Le but étant de finir tous les stages afin de débloquer de nouveaux objets qui pourront apparaître dans les autres modes de jeu.

Au niveau des challenges, on notera l’arrivée de dix nouveaux défis, tout aussi ardus les uns que les autres, histoire de débloquer là aussi des objets uniques pour vos runs. Et là il y en a un paquet : 120 nouveaux objets ont été ajoutés et le design de plus de 1000 pièces a été conçu. Sans compter les nouveaux boss, chapitres alternatifs, transformations, et j’en passe.

Après cette nuit d’enfer, vous pourrez ranger ces jeux effrayants ou simplement dérangeants. Jusqu’à la soirée d’Halloween 2016, Press-Start vous prescrit une cure de kawaï et de lolcats. Et surtout de bonnes nuits de sommeil… mais quel est ce bruit sous votre lit ?

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