[GC15] Fallout 4

[GC15] Fallout 4

Comment vous parler du quatrième épisode d’une série à laquelle je n’ai jamais joué ? En voyant cela de l’extérieur et en essayant de ne pas dire de bêtises.

De toute façon, je ne suis pas le seul, voyez-vous. J’en veux pour preuve les quelques rares mains qui se lèvent lorsque le présentateur de Bethesda demande aux spectateurs de la Gamescom : « Qui a déjà joué à Fallout dans la salle ». D’autant plus qu’une foret de mains avait poussé juste avant pour affirmer avoir joué à Skyrim. Et là, même moi, j’avais levé la main.

Si vous vous êtes rendu à la même conférence publique à la Gamescom – ce qui est très possible vu la taille énorme du stand de présentation – vous avez vu la même vidéo que moi. Mais vous n’avez peut-être rien compris au discours du présentateur parlant allemand uniquement. Sauf pour dire en anglais que toute photo ou vidéo est interdite. Et on ne déconne pas avec ça, je n’ose même pas enlever mon téléphone vibrant dans ma poche à l’arrivée d’un SMS. Un message de la plus haute importance puisque l’un de mes collègues m’avertissait que « le bar était ouvert au stand belge »…

En allemand donc, notre hôte nous explique pourquoi Bethesda a renoncé à placer des démos jouables de Fallout sur son stand. Parce que, paraît-il, une telle démo ne nous montrerait qu’une infime partie du jeu. « Ouais, comme n’importe quelle démo », me glisse à raison mon compagnon de gauche. Soit, une vidéo nous permettrait de découvrir tellement plus d’aspects du jeu. Bon, d’accord.

Fallout Gamescom

La présentation commence par une scène animée mettant en scène le petit bonhomme emblématique (dont je ne connais pas le nom, à supposer qu’il en ait un). Lui aussi en allemand, il nous explique l’utilité de se mesurer à quelqu’un de sa force. Au début de la séquence, il s’attaque à des moucherons pour finalement dégommer de gros malabars. Comment ? En développant ses compétences martiales. S’ouvre ensuite une grande page de compétences à améliorer (une soixantaine selon l’animateur). La plupart concernent les aptitudes au combat, et nous voilà partis pour une avalanche guerrière.

La vidéo du jeu enchaîne les séquences ultra violentes. Il ne manque que les « Yeah » à chaque headshot pour se croire à une conférence E3 de Call of Duty. Pendant de longues minutes, on nous montre les différentes manières de tuer en feuilletant l’éventail d’armes. Parfois, comme dans Fallout 3 (je ne suis pas un complet ignare), le joueur fige l’action pour localiser l’impact de sa balle. Au moins trois fois durant la présentation, nous pourrons admirer une cervelle qui explose en plusieurs morceaux – dont celle d’une femme, certainement pas là par hasard.

C’est beaucoup, trop en fait. Pourtant jusqu’ici, la hype m’avait donné envie de me mettre à Fallout 4. La hype… et puis le chien aussi. Sans doute un doux souvenir de Fable 2 qui me fait avoir de la sympathie pour l’animal. Avec un tel allié autonome, je m’imagine déjà explorer le monde post-apocalyptique avec fluidité. Sans passer tout mon temps à fouiller chaque caisse, ce qui m’avait sacrément ennuyé dans Bioshock Infinite, par exemple. Une scène de la vidéo de Fallout 4 présente cet aspect. Le héros entre dans une maison désaffectée et envoie son chien chercher des vivres pendant qu’il pirate un robot. Ah ! voilà ce que j’avais envie de voir. Bien entendu, quatre secondes plus tard, des ennemis débarquent et le robot mitraille dans tous les sens. Des ennemis visiblement très résistants d’ailleurs, ce qui n’est pas tout à fait ma tasse de thé non plus.

Je sors de la présentation déçu. Déçu que Bethesda n’ait pas installé une démo jouable qui m’aurait permis de voir le jeu à ma façon. J’aurais souhaité expérimenter les interactions avec le chien et admirer les environnements dévastés. Sans surprise, les graphismes ne sont pas exceptionnels mais suffisamment réussis pour ne pas casser l’immersion. Mais pour me sentir chez moi dans cet univers, il faudra que je puisse l’explorer posément. Tant que Bethesda ne me prouvera pas que je peux jouer à ma façon, je ne m’intéresserai pas à Fallout 4. Pour jouer les brutes épaisses, il y a plein d’autres titres disponibles. Dont Doom 4 qui, lui, va à fond dans le délire et ne me laisse pas indifférent.

Fallout 4 sortira le 10 novembre 2015 sur PC, PS4 et Xbox One.

Réactions

  • Dottmungeer le 12/08/2015

    Honteux de n’avoir été si peu à regarder la présentation sans avoir joué à Fallout 😀
    Il est à peu près certain qu’il y aura une liberté équivalente à l’épisode New Vegas, mais probablement que, pour charmer le joueur lambda et peut-être un peu limité, Bethesda ait décidé de jouer la carte de la vidéo tape-à-l’oeil et violente. Dommage…

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  • Shangalar le 14/08/2015

    Il est clair que la partie baston reste un élément principal du jeu et qu’ils ont tendance à le mettre en avant un max lors des previews. Clair aussi que c’est Bethesda qui réalise cet opus et qu’il ne faut pas s’attendre à autant de choix qu’un New Vegas réalisé par Obsidian. Cependant, Fallout reste une série qui permet une grande liberté d’actions et de façons d’aborder les adversaires et les situations du jeu. Je pense qu’il ne faut pas se limiter aux gros plans bouillabaise et qu’il faut voir ce qu’on peut y faire d’autre.

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  • spacecowboy le 17/08/2015

    Je ne doute pas que les combats soient une partie essentielle du jeu. Ca ne me dérange pas. Mais là, on aurait cru qu’il n’y avait rien d’autre, tant la vidéo mettait l’emphase sur la violence brute. Si Fallout IV est beaucoup plus que ça, la vidéo est une tromperie éhontée.

    Je comprends que Bethesda veuille étendre sa base de clients pour Fallout, mais est-ce une bonne gestion de tromper le joueur sur la marchandise ? Je me mets à la place des amateurs d’action pure et gore qui se sentiront floués. Et les fans de Fallout de la première heure, comment doivent-ils le prendre ? Bref, en termes d’image, ce n’est pas glorieux. Et j’espère que le jeu final vaudra bien plus que cela.

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