J-Stars Victory Vs+

J-Stars Victory Vs+

Bandai Namco avait surpris pas mal de monde en annonçant fin de l’année dernière la sortie de J-Stars Victory Vs+ sur le sol européen tellement il semblait fort peu probable qu’un jeu rassemblant autant de licences débarque un jour dans nos consoles.

Sorti pour célébrer les 45 ans du célèbre magazine japonais Shônen Jump (l’équivalent de notre Spirou national au Japon), ce jeu de combat en 3D rassemble en effet la plupart des héros qui ont fait les beaux jours de l’hebdomadaire. Pour ne citer que les plus connus, on peut donc y retrouver des personnages de Dragon Ball (Sangoku, Vegeta, Freezer), de Naruto, de Ken le survivant, de Bleach, de Hunter x Hunter ou encore Seya des Chevaliers du Zodiaque, Luffy de One Piece et même Aralé de Dr Slump. En tout pas moins de 52 personnages issus des publications de Shônen Jump sont ainsi mis à l’honneur.

Une partie du casting impressionnant de J-Stars Victory Vs+

Une partie du casting impressionnant de J-Stars Victory Vs+

 

Développé également par Spike Chunsoft (Danganronpa, Virtue’s Last Reward) et disponible en exclusivité sur les 3 consoles de Sony , J-Stars Victory Vs+ se déroule la plupart du temps en 2v2 avec un personnage de soutien dans une arène 3D plus ou moins grande qui reprend différents endroits connus de l’histoire des mangas : la planète Namek, le sanctuaire d’Hadès, le village Pingouin de Dr Slump ou le royaume d’Alabasta de One Piece.

On dirige un combattant principal, le deuxième ne pouvant être commandé qu’à travers de consignes simples (attaque, défense, ensemble,…) et se chargera d’un autre adversaire. Un troisième personnage de soutien peut être également appelé toutes les 30 secondes pour lancer diverses attaques ou régénérer des points de vies ou d’endurance. A noter que dans les 52 personnages de départ seulement 39 peuvent être utilisés comme combattants principaux, les 13 autres ne pouvant faire office que de persos de soutiens.

Niveau gameplay c’est simple voir trop simple : un coup faible, un coup puissant, 3 coups spéciaux via la touche O, un brise garde et 2 combos en appuyant 3 fois sur carré ou triangle et c’est presque tout. Ici pas questions de quart de cercle avant ou de bas droite et poing, on est réduit au strict minimum.

Heureusement quand même s’ajoute un Burst Final (l’équivalent d’un ultra dans Street Fighter IV) plutôt spectaculaire que l’on peut même déclencher plusieurs fois de suite et la possibilité de faire appel à un personnage de soutien pour varier un peu les combats.

L’autre point qui peut fâcher est que lorsqu’un adversaire est mis à terre celui-ci se relève en étant invincible pendant quelques secondes vous obligeant à arrêter votre attaque sous peine de vous faire contrer. D’un coté ça empêche les combos infinis mais de l’autre ça coupe vos actions et ça vous impose de vous protéger ou de s’éloigner du perso mis à terre.

Les premiers combats semblent vraiment brouillons et on se demande un peu ce que l’on fait ou doit faire tellement ça peut partir dans tous les sens. Imaginez un combat Sangoku et Naruto contre Luffy et Kenshirô pendant lequel vous pouvez faire appel à Seya qui va lancer ses météores de Pegase tout en évitant Aralé qui vous court après avec un caca au bout d’un bâton… On a vu plus lisible.

Ensuite on prend quand même un certain plaisir dans ce gros défouloir en affinant sa technique tout en essayant diverses combinaisons de combattants et en cherchant le meilleur perso de soutien possible. Au final, le gameplay simple rebute un peu moins mais il faudra enchainer les combats pour commencer à apprécier le jeu.

Un deck est également utilisable en combat en proposant des nombreuses cartes rares ou non qui vous permettent par exemple d’augmenter votre attaque de 2 points, de récupérer des points de vie en se mettant en garde ou d’améliorer les dégâts de votre perso de soutien. On récupère de nouvelles cartes en achetant des pièces de bronze, d’argent ou d’or avec les J-Points que l’on gagne après chaque combat. Ces J-Points permettent également de débloquer les différents persos ou d’acheter des bonus utiles pour le mode aventure et sert de monnaie principale dans le jeu.

Différents modes de jeux sont bien sûr proposés comme le mode aventure qui est le mode principal sur lequel je vais revenir, un mode arcade qui est la nouveauté par rapport à la version japonaise sortie l’année passé et qui propose des enchainements de 6 combats, la route de la victoire avec des défis bonus comme gagner un combat sans se protéger ou terminer par une attaque Burst, le combat libre, le combat en ligne mais bizarrement pas de mode entrainement alors que l’on aurait bien voulu pouvoir tester l’ensemble de ces persos sans trop se prendre la tête et au calme.

Le mode aventure est le mode scénarisé de J-Stars Victory Vs+ et propose 4 chapitres axés autour d’un personnage principal (Naruto, Luffy, Toriko et Ichigo). On dirige un petit navire dans un monde en vue du dessus façon RPG dans lequel on est libre de voyager et la map reprend différents endroits célèbres comme l’ile de tortue géniale, la tour Karin ou le temple d’Athéna. Le but final de l’aventure est de participer à un grand tournoi mais la route sera longue et jonchée d’embûches.

Différentes quêtes vous seront ainsi proposées au fur et à mesure que l’on va rencontrer les différents protagonistes comme ramener un objet ou retrouver quelqu’un de perdu et certains personnages se joindront ensuite à votre équipage.

Des petites animations façon BD et agrémentées de quelques répliques et effets sonores (comme dans Tales of Xillia pour ceux qui connaissent) seront prétextes à différents clins d’œil. C’est marrant les premières minutes mais on aura vite fait d’en zapper une grande partie en appuyant vite fait sur x.

Des petits quizz sur l’histoire des mangas vous permettront également de gagner quelques J-Points de temps en temps. Certaines questions ne sont pas faciles et vous demanderont une bonne connaissance de l’univers de Shônen Jump.

On retrouve également un mode 2 joueurs en versus ou en coop en écran splitté verticalement mais malheureusement celui-ci est amputé d’une bonne partie de l’image en haut et bas de l’écran pour afficher les jauges et autres infos et qui ne laisse au final que peu de place pour la zone principale. C’est d’autant plus regrettable que le mode online n’est pas des plus fluides par moment alors que c’est un jeu que l’on aurait aimé partager avec des amis chez soi et à distance dans de meilleures conditions.

 Graphiquement, bien que le jeu soit disponible sur PS3, PS4 et Vita, il n’y a pas vraiment de grosses différences entre les 3 supports. Certes la version PS4 est un peu plus lissé mais c’est très proche visuellement de la version PS3 et Vita. Ayant acheté la version Vita à sa sortie au Japon et en comparant avec cette version PS3 que je teste, le gap graphique ne saute pas aux yeux.

Le jeu est plutôt coloré, les différents personnages sont bien détaillés et la plupart des attaques sont assez spectaculaires mais certaines arènes semblent parfois un peu fades malgré que les décors soient pour la plupart destructibles. Pour schématiser, c’est beau sur Vita, ça passe sur PS3 mais c’est moyen pour ce que l’on peut attendre d’une PS4.

Note

13/20

Plein de promesses, avec un casting de fou furieux et un contenu assez conséquent, J-Stars Victory Vs+ avait pourtant tout pour plaire mais un gameplay simple, un mode vs et un online perfectibles, et quelques détails techniques font qu’au final le jeu intéressera plutôt le fan de manga que l’amateur de jeu de combat qui risque de vite se lasser de ce coté défouloir.

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