Hatred

Hatred

Il y a des jeux comme ça qui adorent faire la polémique comme la série des GTA ou celle des Postal. Le studio polonais Destructive Creations vient s’ajouter à cette liste en nous proposant Hatred. On peut dire que sa proposition et son lancement furent plutôt houleux. Proposé tout d’abord sur Steam Greenlight en tant que projet, puis retiré suite à de nombreuses plaintes pour sa violence gratuite puis de nouveau remis sur Greenlight et enfin sur le magasin Steam. En somme, pourquoi ne pas lui donner sa chance puisque les autres jeux cités précédemment ont eu eux aussi leur part de pointage du doigt mais sont quand même sortis ? Tant qu’on le met à la disposition du public qui convient, il n’y a pas de problème, mais hélas cela n’est pas toujours respecté…

Une histoire ? Quelle histoire ?

Ce qu’on peut dire d’Hatred c’est qu’il ne brille pas par son scénario : il est limite inexistant. Vous incarnez ici un ténébreux personnage aux longs cheveux noirs et long manteau noir (oui, c’est TRÈS cliché) dont on ignore le nom, l’âge et même où il habite. Ce charmant protagoniste met directement les choses au clair, il n’aime pas les gens (et eux ne l’ont jamais aimé) et les voit comme des parasites plus qu’autre chose. Sa seule envie est donc d’en emporter un maximum avec lui dans la tombe avant de mourir. Et pour son bouquet final, une opportunité unique lui est offerte : une belle centrale nucléaire à faire exploser ! Mais avant d’en arriver là vous devrez franchir les 7 niveaux de massacre gratuit.

Gameplay nerveux mais très répétitif

Comme dit plus haut, votre massacre s’étendra sur 7 niveaux différents en commençant par votre propre quartier tout en passant ensuite par une gare ou encore le centre-ville. Le gameplay se voudra nerveux surtout quand vous aurez le SWAT ou l’armée aux trousses entre deux carnages de civils innocents. Vous disposerez d’un arsenal classique : pistolet, mitraillette, fusil d’assaut, grenade et fameux lance-flamme pour les barbecues en famille. Votre seul objectif sera un compteur de gens innocents à tuer avant de pouvoir lancer un autre objectif qui vous permettra de quitter la zone. Quelques objectifs secondaires apparaissent sur la minimap, qui ne sont que des rassemblements de gens histoire de faire un tir groupé, et qui vous apporteront un point de réapparition dans le cas où vous passez l’arme à gauche. Et le seul moyen de regagner de la santé est d’exécuter une personne pas totalement achevée sous vos balles. A noter aussi que certains civils voudront jouer les justiciers en s’emparant d’une arme au sol pour essayer de vous tuer, mais évidemment ils ne feront clairement pas le poids vu que l’IA est déjà assez aux fraises comme ça.

Côté graphismes, le jeu adopte une vue isométrique avec un jeu de couleur globalement noir et blanc contrastée par le rouge des barils explosifs et des flammes d’explosion, ce qui fait beaucoup penser au film Sin City. Niveau texture ça reste correct en vue normale mais elles paraissent un peu fade dans les cinématiques d’exécutions.

Quant à la maniabilité vous aurez le choix entre la manette ou le combo clavier et souris. Personnellement j’ai préféré le clavier plutôt que la manette car le jeu à parfois tendance à faire des réponses de manœuvres bizarres, sans compter les collisions étranges avec un tout petit bout de mur qui reste au sol alors qu’on a largement la place pour passer.

Note

12/20

Hatred se veut politiquement incorrect sans pour autant se prendre la tête. Ce jeu est un bon défouloir, si on ne s'énerve pas sur les collisions foireuses ou l'IA un peu nunuche, qui vous occupera pendant 4 à 5 heures mais ne dispose pas vraiment d'une bonne rejouabilité. Son prix n'est pas très élevé puisqu'il avoisine les 15€ (alors qu'il était prévu initialement à 30€), ce qui reste plutôt correct pour un jeu de ce style-là.

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