Z : Steel soldiers

Z : Steel soldiers

La série : « C’est trop tard pour y jouer fallait s’y mettre dans les années ‘90 »

Quelques commentaires utiles et variés accompagnant le jeu :

Z Steel Soldiers 1« Humour robotique et combats épiques » ; «  J’espère que le CD ne rouillera pas » ; « Transformers, c’est de la lutte de maternelle à côté » ; « Sarah Connor n’aurait eu aucune chance contre eux » ; «  Psycho au rapport ! » ;  …

Qui vous êtes en tant que joueur, on ne le sait pas trop. Est-ce que vous incarnez Brad et Allan ou alors Zod, le général allumé qui fume des cigares (allumé…cigare…non ? Bon !) ?
Quoi qu’il en soit, vous finissez par commander vos troupes et à devoir défoncer les forts ennemis. Vos soldats d’acier font partie d’une corporation robotique qui a déclaré la guerre à une adverse pour la détention de certaines planètes. Il vous faudra livrer des batailles féroces sur ces différents mondes pour les conquérir et asseoir votre domination. En résumé, vous êtes des robots rouges qui ont pour but de tuer des robots bleus. Oserait-on parler de racisme ?

Simple et efficace

Vous évoluez sur des cartes séparées en zones qui comportent chacune un objectif non négligeable, comme des usines, un radar ou des défenses. Les usines sont à la base de tout. Elles vont fabriquer vos unités et vos véhicules selon un minutage. Si le secteur est repris par l’ennemi une seconde avant que votre unité ne sorte, eh bien il ne vous reste qu’à taper votre clavier sur la table en bramant allemand (voici quelques insultes typiques pouvant exprimer votre colère : « scheisse , fick dich, blöde fotze …  » ).

Vos robots sont diversifiés (mitrailleurs, bazookas, lasers, …) et ont leurs propres nom, visage et répliques. Ils vous répondent directement par leur fréquence vidéo qui se brouille lors des combats et s’éteint si l’unité est tuée, ce qui donne une réelle énergie à l’ensemble. [J’ai bien dit « tué » et pas « détruit » car je les trouve vachement humains pour des boîtes de conserves qui parlent. Certains iront même jusqu’à remettre en question vos ordres si vous les envoyez au suicide à 1 contre 10 : « Vous plaisantez ! »].

Z Steel Soldiers 2

Les missions évoluent et se complexifient tout en maintenant une forme d’originalité dans les cartes et les décors. Elles se concluent par de petites cinématiques : entre explosions, testostérone, phrases cultes et munitions à foison, on pourrait croire que James Cameron n’est pas étranger au projet.

Mon expérience de jeu

Le jeu ne se prend pas la tête et il le montre d’emblée. Dans la séquence d’introduction, Brad et Allan (deux robots alcooliques chargés de transporter du matériel audio pour balancer du rock lors des victoires) percutent un Z gigantesque qui traîne dans l’espace… Niveau climat décalé ça se pose là, on reconnaît bien l’humour des Bitmap Brothers !

La difficulté est progressive. Par ailleurs, elle m’a souvent forcé à entamer une mission et scruter le démarrage de l’adversaire avant de recommencer pour savoir quoi faire. Quand je me la jouais « Rambo mode impro », je me faisais ravager comme une tour un 11 septembre.

C’est le seul jeu que je connaisse où les unités vous poussent avec insistance à attaquer lorsque vous êtes sur le point de gagner : « allez on va se les faire, allez on y va ! ». Ce qui m’a valu une ou deux fois de me vautrer par excès de confiance et de finir par perdre.

Z Steel Soldiers 4

Le jeu parfait n’existe pas

Les possibilités de jeux sont parfois limitées. Comme vous construisez vos unités uniquement en usine, elles sortent rarement en même temps et vous n’aurez donc pas à gérer de gros champs de bataille mais plutôt plein de petites escarmouches assez tactiques. Les possibilités se multiplient seulement au fur et à mesure de la campagne avec l’augmentation du nombre de choix stratégiques.

Les premières missions sont difficiles à rattraper une fois qu’elles ont mal démarré. Inversement, quand ça se passe bien, c’est l’effet boule de neige : pour échouer, il faut éteindre l’écran ou laisser son chat prendre les commandes.

Parfois, les unités effectuent des manœuvres d’esquive très adroites alors qu’à d’autres moments, elles restent plantées sur place et reçoivent les tirs adverses comme des masochistes attendant une fessée. Ce manque de contrôle peut faire pencher la balance à l’occasion.

Z : Steel soldiers dispose seulement de quelques cinématiques différentes dont on fait vite le tour, puisqu’elles reviennent malheureusement en boucle à chaque fin de mission.

La rumeur qui aurait du être vraie

Le parti communiste se voulait innovateur dans les années ‘90. Ses membres ayant constaté que la communauté des joueurs de jeux vidéo s’agrandissait, ils ont voulu toucher cet électorat avant tout le monde. Il leur est alors venue l’idée de créer un jeu prônant leur couleur mettant à bas celle du libéralisme. Ils apportèrent également une touche d’humour en ne plaçant que des usines, symboles du prolétariat qui vaincra le patronat.

Z Steel Soldiers 3

En quelques mots 

Z : Steel soldiers est un jeu à l’humour décalé plein de rebondissements. Plus on avance dans le jeu, plus les possibilités seront variées. À vous de trouver vos stratégies pour vaincre l’adversaire. Est-ce que vous allez réunir une grosse force de frappe pour détruire tout sur votre chemin ou préférerez-vous harasser l’ennemi en passant par des chemins détournés.
Les unités sont variées et chacune possède ses forces et ses faiblesses, vous donnant la possibilité de réussir votre mission comme vous l’entendez.

Vous l’aurez compris, on a ici un jeu de stratégie complet et drôle sur un fond de guerre galactique robotique. Le tout reste dynamique sans être complexe et gardera votre motivation dans les hautes sphères.
Un conseil tout du moins, ne touchez pas à Z : Steel soldiers 2 au risque de perdre un nombre trop important de neurones et de voir votre taux de nervosité péter des scores.

Un article de Fanat-K

Réactions

  • Nintendorigine le 22/05/2015

    Mais quel jeu!! Cultissime et passé assez inaperçu à l’époque..
    J’avais adoré, mais pas si facile que ça.. et comme dis dans l’article: si une mission est mal entamée, (quasi) impossible de corriger le tir!
    L’humour de cette pépite est vraiment excellent! La scène d’intro aurai méritée d’être en vidéo ici! 🙂
    Ca me fait penser que j’ai encore le CD du jeu ici quelque part… hmmm

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