« PUTAIN, noonnn! Rhaaaa ! Fils de P**** » C’est par ces mots doux que commençait le communiqué de presse annonçant la sortie de Hotline Miami 2: Wrong Number et force est de constater que la censure est passée par là, car, croyez moi, Hotline Miami est le digne successeur du premier volet : il vous fera hurler des insanités bien plus inspirées que celles-ci et votre santé mentale prendra cher dans la bataille.

 Du « die & retry » pur et dur

Hotline Miami, pour ceux qui ne le savent pas, est un jeu sanglant en 2D vu du dessus développé par Dennation Games et édité par Devolver Digital, dont le but est simplement de « nettoyer » la pièce de toute forme de vie. Résolument hardcore, il vous fera affronter des hommes armés jusqu’aux dents sans vraiment savoir pourquoi. L’histoire était discrète dans le premier jeu, et je l’ai trouvée complètement anecdotique dans le second. D’ailleurs, les rares fois où j’ai essayé de la comprendre et de savoir quel personnage était qui, cela m’a gavé. Vous alternez entre plusieurs personnages dont les histoires se rencontrent, tantôt acteur de film gore, tantôt flic psychopathe ou militaire en mission. Mais fichtre tout ceci, ce n’est pas grave ! Le but d’un die & retry, à l’image d’un Super Meat Boy où l’histoire se résume à courir derrière le vilain qui a emmené votre petite amie, se situe dans la résolution d’un niveau compliqué grâce à un gameplay simple et efficace.

Deux joysticks et cinq boutons pour les étriper tous

Du point de vue du gameplay, les contrôles n’ont pas évolué du tout et ne sont pas bien compliqués. Encore heureux vu la difficulté rencontrée. Mais rassurez-vous, c’est simple, on vous l’assure ! Sur PC au pad Xbox 360 (mais le jeu est tout aussi accessible avec clavier et souris), le joystick gauche contrôlera les déplacements de votre personnage pendant que le droit dirigera la direction dans laquelle il regarde, le bouton LB/L1 servant lui à ramasser/changer/lancer une arme, RB/R1 à attaquer, la gâchette gauche à déplacer légèrement la caméra pour voir plus loin et la droite à verrouiller un ennemi et le bouton A/X à achever un ennemi au sol. Une fois ces contrôles assimilés, il ne vous restera plus « qu’à » être capable d’enchaîner les actions très vite et sans vous embrouiller parce que l’IA, elle, ne se trompe jamais dans ce jeu où un seul coup suffit à vous envoyer au tapis.

Si les contrôles n’ont pas bougé d’un poil dans cet épisode, le reste… n’évolue pas beaucoup plus. À la base prévus sous forme d’épisodes en DLC, les niveaux sont découpés par chapitre et par épisode ce qui se ressent dans la mise en scène, le menu pause étant présenté comme une pause de lecteur VHS et la sélection de niveau en boîte de VHS. On notera aussi un choix de masque réduit par personnage, ce qui n’est au final pas un mal, et leurs effets annoncés directement au moment de la sélection contrairement au premier opus, qui nous laissait le loisir de découvrir les effets tout seul comme un grand (ou chercher sur internet).

Une OST d’enfer qui déchire de la balle

On est d’accord, l’ambiance d’un jeu tient souvent à ses musiques. Dans la plupart des jeux, on ne les remarque pas plus que ça. Ici, au contraire, les musiques vous happent complètement et vous plongent dans une sorte de transe meurtrière et effrénée. Tout à fait dans l’esprit du jeu.

Hotline Miami possède la meilleure bande son que j’aie jamais entendue, au point qu’il m’arrive de l’écouter comme ça, pour le plaisir. Composée de musiques électro/8bits/chiptune, elle contient pas moins de 49 morceaux d’une qualité époustouflante. Sachez que la bande son de Wrong Number est téléchargeable sur Steam et celle du premier opus est disponible à l’écoute sur Soundcloud.