Ou comment mettre de la fantaisie dans votre vie

Fantasy Life est paru sur nos Nintendo 3DS européennes deux ans plus tard que chez nos voisins du soleil levant. Il s’agit du nouveau RPG du studio Level5 qui a sorti de très bons jeux comme Dark Cloud (PS2), la saga du Professeur Layton (DS – 3DS) et la série Inazuma Eleven (DS-3DS), ainsi que les magnifiques – à mon sens – Dragon Quest VIII : L’odyssée du Roi Maudit (PS2) et Dragon Quest X : Les Sentinelles du Firmament (DS).

L’histoire se déroule dans un pays imaginaire, Rêveria, qui est sur le point d’être détruit par un mal obscur. Le héros ou l’héroïne doit sauver le monde, avec l’aide de plusieurs personnages hauts en couleurs rencontrés au fil de l’aventure.

Le jeu se déroule en différentes sagas qui vous feront découvrir cet univers et comprendre la menace qui pèse sur celui-ci. Vous aurez à votre disposition 12 carrières, dont la récolte avec le bucheron, la fabrication avec le forgeron et la classe combattante avec le paladin. Par ce choix de classe, Fantasy Life rappelle fortement son ainé Dragon Quest X, voire Bravely Default.

Fantasy Life est à la fois un mélange entre Dragon Quest X pour son gameplay et Professeur Layton pour son graphisme et ses personnages. Tout donne l’impression d’être enfantin, mais au fur et à mesure du jeu, on se rend compte que c’est tout autre. Les décors sont diversifiés, colorés et prodiguent l’ambiance souhaitée. Quant à la bande-son, elle est à l’avenant des décors, même si elle peut être redondante par moments.

Le monde est semi-ouvert et non linéaire, chaque saga et région à laquelle elle donne accès est proportionnelle au niveau de votre personnage. Il vous est possible de vous promener dans chaque contrée au fur et à mesure. Les zones sont grandes et offrent cette sensation de liberté, et le passage entre elles est quasi instantané. Le jeu possède aussi de multiples lieux secondaires, principalement des grottes s’assimilant à de mini-donjons.

La création du personnage est assez sympathique. Vous pouvez utiliser les modèles de base proposés ou personnaliser complètement les différents traits du visage. Vous devrez choisir également votre première carrière ainsi que faire un vœu.

Les moyens de déplacement sont nombreux, à pied, en courant, en louant une monture, par zeppelin, en bateau, le choix est vaste. Vous aurez même par moments des PNJ qui vous permettront de voyager d’un endroit à un autre en un instant et gratuitement.

Au niveau du gameplay, Fantasy Life a été bien pensé malgré le nombre de touches limité. La plupart des actions sont attribuées aux boutons A et B, qui offrent un petit panel de techniques et compétences ergonomiques propre à toutes les carrières. Les effets sont bien nuancés de par leur animation et la technique en elle-même. Les déplacements au stick procurent une liberté de mouvement omnidirectionnelle, tandis que la croix sert à faire des émoticônes.

Les combats, quant à eux, sont en temps réel et permettent des esquives en positionnant correctement son personnage, un peu comme dans un Zelda. La 3D n’apporte rien de plus aux phases de jeu outre de la profondeur, mais est assez réussie pour les quelques cinématiques.

Les différentes « carrières » proposées ont leurs propres stats, armes et tenues. Cependant, plus vous monterez votre niveau de carrière, plus vous pourrez porter d’équipements puissants associés aux différents métiers. Une fois que vous embrassez une profession, vous conservez votre niveau, les compétences et l’équipement, comme la pioche, la canne à pêche et autres. Vous pourrez continuer à couper des arbres en étant pêcheur, par exemple. Vous augmenterez aussi vos propres stats en distribuant les points acquis au passage au niveau supérieur.

Comme dans tout RPG, un système de quête vous permet de faire progresser vos niveaux ainsi que d’augmenter vos gold’s. Les différentes quêtes sont proposées par les PNJ de votre classe, ainsi que par les habitants tout au long de l’aventure. Ces quêtes sont raisonnablement variées en passant par des phases de farm, de kill ou de récolte. Il existe aussi des requêtes, vous permettant d’avancer dans le jeu et d’en apprendre plus sur les différents protagonistes, qui sont données par un personnage secondaire fort présent rappelant Airy dans Bravely Default. Ce second personnage vous permettra de débloquer des bonus en récoltant de la liesse au travers de ses requêtes réussies, qui sont assez variées.

Un système de butin à rendre est présent en tuant des boss ou mini-boss, ainsi qu’en récoltant ou pêchant. Ces butins permettent de gagner des matériaux rares en guise de récompense. Petit souci, les butins ne sont pas transportables par les raccourcis de la carte, mais bien par les dispositifs secondaires.

Les monstres sont variés d’une zone à l’autre et sont, pour la plupart, agressifs. Ils se montreront alternativement selon le cycle jour/nuit.

Il est possible d’acquérir des habitations, se résumant à une pièce de taille variable, que vous pourrez décorer à votre guise suivant les objets gagnés ou fabriqués. Celles-ci vous serviront également de point de chute tout au long de l’aventure et d’auberge afin de vous restaurer.

Le multijoueur permet de jouer avec des amis en local ou par internet. Vous pourrez également recruter des PNJ au fur et à mesure de l’aventure ; l’IA de ceux-ci est cependant assez limitée. Le multi n’apporte rien de plus, à part le plaisir de jouer avec des amis. En revanche, il apporte un bémol au niveau des butins vu que ceux-ci ne peuvent être partagés entre joueurs ; la récompense ira donc à celui qui rendra le butin.

Fantasy Life a une durée de vie raisonnable : une trentaine d’heures pour finir la trame principale, et vous pouvez en rajouter autant pour monter les carrières à leur maximum et finir les quêtes. De plus, une add-on payante (8€) prolonge le jeu de plusieurs heures et offre quelques bonus supplémentaires ainsi que des quêtes.

En conclusion, Fantasy Life est un bon mélange entre un Action-RPG et une simulation de vie à petite échelle. Il possède quelques bons procédés, mais souffre de petites lacunes, comme une carte mal exploitée ou un multi pas indispensable, qui ne pénalisent cependant aucunement le plaisir de jeu.

Un texte de Akhirow