Killzone Mercenary : le fantasme originel de la portable

Killzone Mercenary : le fantasme originel de la portable

En 2006, le développeur Guerrilla présentait le produit de sa réflexion. Après s’être creusé la tête pour adapter sur PSP son FPS à grand spectacle, Killzone, le studio maison de Sony optait pour la voie stratégique. Bien vu de sa part, la formule action-stratégie ménageait les performances de la PSP et accouchait d’un très bon épisode secondaire. Aujourd’hui, Guerrilla est plus à l’aise avec une Vita surpuissante et une PS3 vieillissante. Avant l’avènement de la nouvelle génération de consoles, Killzone profite de l’occasion pour débarquer sur Vita… en version FPS s’il vous plaît.

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Mercenaire : qui n’agit, ne travaille que pour un salaire. Merci Le Robert de me simplifier la description de l’histoire. Je ne vais donc pas approfondir la question car, à moins d’être un énorme fan de la série, je vois mal comment on pourrait apprécier le scénario de Killzone Mercenary. L’aventure est une succession de contrats que le héros mercenaire accepte de remplir pour la seule cause qu’il défend : l’argent. Certes, les événements se déroulent toujours dans l’environnement connu, celui de la guerre entre l’ISA (en gros, les humains) et les Helghasts (des sortes d’humains qui, à l’instar des Daft Punk, portent des masques probablement pour cacher leur sale tronche). Allez hop, on se fiche du scénario, place à l’action !

Le mode solo de Killzone Mercenary se compose de neuf missions. Après un bref briefing sur votre objectif, vous arrivez sur les lieux, avec ou sans coéquipier. Pour vous défendre, vous disposez de deux armes sélectionnables à l’aide de l’écran tactile avant. Les attaques de mêlée et le lancer de grenades laisseront aussi des traces de doigts sur le magnifique écran de la Vita. L’écran tactile arrière sert lui à contrôler le zoom des fusils de précision et à enclencher la course. Hormis cette dernière fonction que j’ai préféré remplacer dans les options par une pression sur un bouton, toutes les autres possibilités tactiles m’ont semblé pertinentes et confortables. La Vita rivalise ainsi très bien avec nos manettes actuelles, et son double stick vient évidemment à point dans un FPS. Sur le plan de la maniabilité, on ne ressent aucun handicap à jouer sur une console portable. Quel autre FPS nomade peut en dire autant ?

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Killzone s’est toujours fait remarquer par sa réalisation de qualité sur les consoles Sony, PSP incluse. Le nouvel épisode de salon s’annonce d’ailleurs comme le titre vitrine du lancement de la PS4. Avec cette pression, il aurait été malvenu que Guerrilla rate sa copie technique sur Vita. Et bien, sachez qu’après avoir terminé Killzone Mercenary, je suis impatient de voir ce que donnera le prochain numéro de la série sur PS4. Killzone Mercenary est le jeu le plus abouti techniquement qui ait jamais tourné sur une console portable. À l’exception de quelques textures assez pauvres, le résultat visuel est pratiquement au niveau des productions de salon. Et c’est fluide ! La qualité des images publiées par Sony avant la sortie m’avait fait craindre des ralentissements en pagaille, mais il n’en est rien. Le moteur graphique tourne comme un charme sur Vita et bégaie très rarement. Il manque juste quelques scènes d’anthologie jouables, les moments spectaculaires prenant la forme de cinématiques. Néanmoins, le jeu est très impressionnant et annonce de superbes choses pour l’avenir. Dorénavant, plus aucun développeur ne pourra décemment sortir un FPS pourri sur une console portable.

Lors de votre premier passage, vous accomplissez les contrats sans vous poser de questions. Et si les objectifs sont assez variés, leur réalisation est similaire. Typiquement, vous commencez chaque mission en vous faisant discret. Bien que le jeu soit orienté vers l’action, la furtivité n’est pas impossible et se révèle même plutôt amusante. L’IA, quant à elle, vous facilite la tâche par sa prévisibilité, d’autant plus qu’une mini-carte vous indique les mouvements des ennemis. Tant que vous n’êtes pas repéré, vous êtes à l’aise pour pirater les installations et débloquer des éléments codés. Pour ce faire, vous passez par une petite phase de réflexion qui consiste en de mini puzzles à assembler en moins de deux. Plutôt marrant entre deux coups de fusil.

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Lors de ma découverte des niveaux, je n’ai jamais réussi totalement ma partie de cache-cache. Tôt ou tard, je me suis trouvé dans le champ de vision d’un ennemi. Et pan, c’est parti, on sonne l’alarme et toute la cavalerie déboule. L’IA se montre alors très agressive et fonce sur vous en visant juste. Il s’agit donc d’être rapide et précis, ce que la maniabilité permet parfaitement. En passant parfois quelques secondes à l’abri des balles pour recharger votre vie, vous pouvez ainsi vous autoriser un raid culotté entre les adversaires en combinant les tirs à la tête et les exécutions de mêlée. L’approche offensive est tout aussi réussie que l’infiltration et procure des sensations inconnues sur un écran de quelques pouces.

Une fois la mission terminée, vous avez la possibilité de la recommencer selon différentes approches. Trois formules sont envisageables : la précision (justesse des actions), l’infiltration (furtivité et rapidité) et la démolition (c’est suffisamment explicite, non ?). Alors que l’exécution classique des contrats est relativement simple (en difficulté moyenne), les objectifs secondaires sont nettement plus corsés. La véritable durée de vie du mode solo, réduite à environ six heures en ligne droite, doit donc être évaluée sur la base de ces quêtes annexes. Celles-ci vous rapportent de l’argent à dépenser chez le marchand d’armes. Ce vendeur de mort est présent partout dans les niveaux et propose un vaste choix. Son assortiment comprend même de petits accessoires de combat, tels qu’un drone furtif. Généreux, le marchand vous offre un point de contrôle après vos emplettes, ce dont vous pouvez abuser lors d’un passage difficile, la séquence finale par exemple… À propos de la fin, il est triste de constater que Killzone Mercenary suit la mode de la violence gratuite, mal amenée et quasiment sadique. Je m’en passerais bien personnellement, même dans un FPS guerrier.

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Killzone Mercenary présente aussi un mode multijoueur digne de ce nom. Celui-ci est accessible à huit joueurs et, comme son équivalent solo, atteint un haut niveau technique. Les cartes ne sont pas gigantesques, mais suffisamment grandes pour créer de belles parties, et ce sans le moindre ralentissement. Du jamais vu sur une console portable, encore une fois. On s’amuse donc beaucoup, que l’on joue chacun pour sa gueule ou en équipe, avec ou sans objectifs secondaires. Ici aussi, les exploits rapportent du blé qui sert à débloquer de nouvelles armes, tenues, etc.

[youtube]VOV_rVrnezE[/youtube]

Réactions

  • Johnny Ofthedead le 17/09/2013

    Ca a l’air vraiment sympa, je commence de plus en plus à me dire qu’il me la faut cette Vita !

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  • Spacecowboy Be le 17/09/2013

    Eh bien, je pense que le pack à 200 boules avec carte mémoire de 8GB et Killzone (en téléchargement) est pile ce qu’il te faut !

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  • Gatchan77 le 18/09/2013

    Je ne suis pas du tout FPS mais c’est vrai que le jeu a l’air quand même très bien foutu sur cette Vita.

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  • LordSuprachris le 18/09/2013

    Encore un jeu qui a l’air sympa sur PS Vita 🙂
    Après deux ans sans rien avoir à se mettre sous la dent, voir quelques titres intéressants arriver sur la console fait du bien!

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