La semaine dernière, Nintendo nous a invités à Bruxelles pour découvrir ses futurs jeux en préparation. Trois rédacteurs de Be-games ont répondu volontiers à l’invitation et vous livrent leurs premières impressions sur le menu à venir sur les machines Nintendo.

 Nintendo does what Sega did – Sonic Lost World

La hache de guerre est certes enterrée cent mètres sous terre, il demeure étrange d’apercevoir le logo Nintendo sous un poster promotionnel du hérisson bleu. Passé ce premier étonnement, Sonic nous a encore surpris… en bien. Sans être encore l’assurance du retour au premier plan de la mascotte de Sega, la démo présentée est rassurante pour ceux qui s’inquiètent de la forme du héros piquant. En effet, ce dernier nous est apparu en excellente santé dans les trois niveaux proposés.

Le premier place le hérisson dans un niveau en 3D construit sur la base d’une structure rappelant celle de Mario Galaxy. Sonic progresse à la surface de petites sphères qu’il peut parcourir sur toute leur superficie. La caméra tourne autour de nous jusqu’à ce que Sonic saute sur le tremplin le menant au prochain planétoïde. Moins pressé qu’à l’accoutumée, Sonic semble laisser le pied sur le frein et vous demande d’ailleurs de presser sur un bouton pour qu’il se mette à courir ! Cette lenteur relative semble, bien entendu, propice à l’exploration en vue notamment de débusquer les étoiles rouges de bonus.

Sonic perd ensuite une dimension pour évoluer sur un plan 2D avec une caméra mobile. Il nous paraît instantanément agile et plus léger que dans certains épisodes récents. Les sauts constituent  ici l’aspect majeur du gameplay même si certaines attaques rebondissantes sont téléguidées. L’ambiance visuelle est très douce et colorée, dans le style guilleret d’un James Pond.

Enfin, Sonic persiste dans l’exercice qui lui a valu beaucoup de critiques : la course en 3D. Espérons que le niveau présenté dans cette catégorie est représentatif d’une évolution franche en la matière, car il nous a emballés sans restriction. Notre petit personnage vu de dos court tout seul, et le joueur lui indique simplement la voie à suivre. Dans les passages ultra rapides, une simple pression sur une direction commande à Sonic d’emprunter le chemin de ce côté. Les boutons de saut devront eux être utilisés au bon moment pour faire dégager les ennemis qui bouchent le passage. La difficulté de cette épreuve nous a étonnés, mais les sensations de jeu sont excellentes et promettent une belle marge de progression pour atteindre des scores décents.

Fluide et graphiquement agréable sans être sublime, Sonic Lost World nous a enthousiasmés jusqu’à éclipser la démo de son grand rival dans son prochain titre, Super Mario 3D World. Que la lutte des mascottes continue !

Ma sorcière bien fringuée – Bayonetta 2

L’ombre de Sega plane aussi sur cette suite éditée désormais par Nintendo. En changeant de boutique, Platinum Games n’a pourtant pas calmé ses ardeurs. Poses sexy (ou carrément vulgaires selon le point de vue), éliminations gores et rythme effréné restent à l’ordre du jour.

Le niveau proposé faisait scintiller l’écran de mille feux dans un style à la fois pétaradant et grotesque. Le fun absolu et le spectacle sans retenue plaisent toujours autant à notre sorcière. D’un combat en arène contre plusieurs ennemis à l’affrontement de créatures gigantesques, Bayonetta fait virevolter sa belle chevelure. Très chargé graphiquement, l’affichage ne montre heureusement pas de trace de ralentissement. Une esquive ratée sera donc entièrement de votre faute dans cette jouabilité bien rodée. La mise en scène grandiose essouffle le joueur, mais elle ne le désoriente pas. Curieusement, l’action est très lisible, et il reste toujours possible d’éviter avec dextérité les attaques des adversaires.

Bayonetta a donc gardé de belles formes (son amie aussi) et elle devrait ravir les fans du premier épisode. Reste à savoir si ceux-ci l’ont suivie sur Wii U.

La banane trop verte – Donkey Kong Country : Tropical Freeze

Avant de mettre les mains sur le nouveau Donkey Kong Country, je pensais trouver une banane bien jaune dont la peau s’enlève sans effort. Le précédent épisode sur Wii (et 3DS depuis peu) est une base excellente qui ne peut qu’aboutir à une suite de qualité. Ce n’est donc pas une démo prématurée qui nous fera tirer des conclusions négatives sur le titre complet.

Il est toutefois un fait certain : il faut toujours secouer la Wiimote pour effectuer une roulade. Une Wiimote ? Tropical Freeze n’est-il pas prévu sur Wii U et son Gamepad ? Bien sûr que si, mais nous n’avons pas eu la confirmation concrète que ce Donkey Kong Country serait jouable à la manette-écran. Selon les responsables de Nintendo, il devrait être possible d’utiliser le Gamepad dans la version finalisée du jeu. La démo elle ne le permettait pas en tout cas.

Nous avons donc dû enfiler notre Wiimote à laquelle pendait le bidule que vous pensiez avoir rangé pour de bon au grenier : le Nunchuk. Celui-ci serait indispensable, du moins pour la démo. Le combo de malheur Nunchuk-Wiimote, objet de mauvais souvenirs personnels, m’a consterné pendant tout le stage de démonstration. Par pitié, laissez-moi jouer au Gamepad ou au moins à la Wiimote seule !

Par ailleurs, Tropical Freeze présente des qualités identiques à celles de son prédécesseur, la finesse graphique en plus. C’est peu original, mais ça pourrait suffire. Avant d’en savoir plus, notons tout de même la présence d’un mode à deux joueurs, l’un contrôlant Donkey et l’autre Diddy Kong.