Company of Heroes II : Pour la Mère Patrie !

Company of Heroes II : Pour la Mère Patrie !

Priviet camarades ! L’Armée Rouge avait grand besoin d’un jeu de stratégie lui rendant honneur et il semblerait que Relic Entertainment ait réussi à insuffler une bonne odeur de vodka et d’hiver mortel dans son bébé. Voyons ça de plus près, voulez-vous ? Nasdrovia !

Communisme et désillusion

cohDans cet épisode, on suit une conversation entre Lev Abrahamovich Isakovich (paye ton nom aussi long qu’un combat de Dragon Ball Z) et son ancien commandant. Tout au long de la discussion, les deux protagonistes vont évoquer différentes batailles de l’Opération Barbarossa, l’invasion de la Russie par les Allemands, ce qui nous permettra de rejouer lesdits combats sur le front de l’Est. En outre, on assistera à l’horreur qu’a vécue Isakovich en tant que gradé, notamment lorsqu’il doit abandonner ses hommes à une mort certaine. De plus, les objectifs sont variés (défense de positions, destruction de points occupés par les Allemands, escorte de troupes, etc.), ce qui ne gâche rien.

Moscou, c’est une blooooondeuuh

Malgré son handicap dû au genre (un STR devant afficher de nombreux éléments, bien plus que dans un FPS), Company Company-of-Heores-2of Heroes 2 séduit par son style graphique. Epoque contemporaine oblige, Relic a opté pour le photoréalisme et a tenté de reproduire le plus fidèlement possible la Seconde Guerre mondiale, tant graphiquement que sur les autres plans, comme les sons ou la musique.

Et la neige de se colorer en rouge au fur et à mesure que les hommes tombent, fauchés par une mitrailleuse campant sur des sacs de sable, les jambes et les bras volant dans les airs après que leurs possesseurs aient été éclatés par un obus. De l’explosion des tanks aux animations des morts en passant par l’impact des obus, on sent vraiment l’atmosphère oppressante de cette sanglante guerre.

Manu militari

Pour les quelques ahuris qui ne connaîtraient pas cette franchise, il serait peut-être de bon aloi de mettre les points sur les I. Le système de ressources n’a pas changé depuis 2006 et l’on doit donc toujours courir sur toute la carte pour capturer les points à ressources : les munitions, l’essence et la main d’œuvre. Grâce à ces denrées, les génies pourront construire différents bâtiments qui permettront soit de développer notre armée, infanterie comme véhicules, soit d’assurer une meilleure défense de nos territoires grâce à des bunkers, des sacs de sable et autres mines anti-chars.

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Parmi les innovations, on compte aussi le système de « True Sight », qui tente d’insuffler une vue spécifique à chaque soldat. Ainsi, lorsqu’un fumigène explose, les troufions déboussolés se mettront à tirer à l’aveuglette, permettant ainsi à l’escouade ayant lancé ce petit cadeau de s’éclipser, voire de lancer une offensive surprise.

Agréablement surpris par l’idée de placer l’intrigue du jeu dans les steppes froides de Russie, j’en attendais bien sûr des idées de gameplay en lien avec le pays. A mon grand dam, j’ai constaté que la compétence « Tournée générale de vodka »CompanyofHeroes2_DX11__DayAtTheLake_1920x1080 ne figurait pas dans lesdites trouvailles, mais heureusement d’autres petites perles vinrent égayer mon cœur lourd. Car qui dit Russie dit froid, et dans sa grande mansuétude, Relic décida que ce dernier serait mortel et pourrait décimer tout un peloton. Dès lors, il faudra constamment abriter ses unités près d’un feu ou dans un abri, pour éviter qu’elles ne tombent raides mortes et que vous ne passiez pour un demeuré auprès de l’ennemi. La glace n’est pas en reste car un grand nombre d’aller-retour de blindés peut la fragiliser, jusqu’à ce qu’elle prenne la vie d’une unité un peu trop confiante.

En dehors de ces innovations, les escarmouches sont toujours aussi dantesques (il faut voir un défilé de panzers détruire tout sur son passage) et il s’agit de placer ses unités après mûre réflexion. Cette mitrailleuse ne serait-elle pas mieux au milieu du pont ? Histoire que personne ne puisse passer ? La micro-gestion est omniprésente et une bonne maîtrise est donc indispensable.

Conclusion

Un STR de qualité, des graphismes qui flattent votre rétine, des Russes, du communisme et de la vodka ? Mais il y a tout pour faire un bon jeu ici ! Exigeant mais gratifiant une fois que vous l’avez bien pris en main, Company of Heroes 2 vous offrira des heures de plaisir pour peu que cette période de l’histoire vous intéresse et que les longs entraînements ne vous rebutent pas.

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