Fans comme détracteurs de DotA, de MOBA et autres arènes de batailles, préparez vous à lire la preview d’un jeu qui pourrait bien renverser votre opinion sur le genre !

Les dieux sont tombés sur la tête !

Peut-on seulement parler de pitch dans ce genre de jeu ? Disons plutôt que le prétexte du jeu est simple : les dieux de toutes contrées ont apparemment décidé de se mesurer les uns aux autres, non pas dans un tournoi de belote ou de billard comme le feraient des gens civilisés, mais dans une grande arène, à coup de mandales dans la trogne !

Un dieu, ça a la classe

Graphiquement, le jeu envoie du bois, pour un MOBA (et ça rime, donc c’est vrai). La plupart du temps, comme dans League of Legends ou Dota 2, l’équipe de développement ne pense pas réellement à mettre l’accent sur les graphismes, privilégiant ainsi la diversité des personnages et le gameplay. Chez Hi-Rez Studios, on a bien compris que des beaux effets spéciaux et des textures bien propres, ça attirait le chaland, et c’est ainsi que l’on a l’un des plus beaux MOBA qu’il m’ait été donné de voir. Il faut admettre qu’on est content de contrôler un dieu au corps finement ciselé et dont on peut sentir la puissance quand on déclenche des compétences meurtrières.

Les combats peuvent vite devenir chaotiques, lorsque les effets fusent.

Quant aux arènes en elles-mêmes, elles n’ont rien à envier à ceux qui s’y promènent, avec leurs couloirs étroits propices aux duels et aux sorts de zones ou leurs espaces de combats ouverts bien plus larges qui invitent les dieux à rameuter leurs amis, histoire de se pulvériser à cinq contre cinq !

Mention spéciale pour le design des bâtiments vitaux à la base. Je m’explique : d’habitude, votre base est composée d’une grosse structure que l’équipe ennemie doit détruire pour gagner, et de trois constructions plus petites qui rendent le cœur de votre place-forte invulnérable (vous suivez ?). Par exemple, pensez à League of Legends. Histoire de coller à l’ambiance mythologique du jeu, les inhibiteurs sont remplacés par des phœnix qui attaqueront quiconque tenterait de les réduire en cendres, et à la place du Nexus se tient un imposant minotaure qui en fera de même.

Mais comme vous le savez, un free-to-play comme celui-ci doit bien générer des revenus, n’est-ce pas ? Comme ses homologues, Smite a décidé d’implanter des skins que les joueurs peuvent acheter pour leurs dieux préférés, parfois avec de la monnaie in-game et parfois avec leur véritable pécule. À l’inverse desdits dieux, qui ont tous une identité graphique particulière, les skins de ce jeu sont parfois scandaleux de simplicité, changeant uniquement la couleur du personnage, ou simplement trop chargés, comme Zeus Stormbringer, dont la chair est remplacée par un bleu capable de vous perforer la rétine.

Le MOBA Olympique, ça vous parle ?

Pour ceux chez qui le mot « MOBA » ne signifie rien, sachez que cela veut dire « Arène de Bataille en ligne ». En principe, ce genre de jeu se déroule en vue du dessus, afin d’avoir une meilleure vue d’ensemble de la carte. Dans le cas de Smite, c’est un peu différent puisque les développeurs ont décidé d’adopter la vue à la troisième personne, et de faire en sorte que TOUTES les attaques soient des skillshots. Et je vous entends d’ici me dire « Qu’est-ce qu’un skillshot ? ». Et bien sachez que c’est comme cela que l’on appelle les coups demandant au joueur de viser son adversaire. À l’opposé, dans Heroes of Newerth, la plupart des compétences s’effectuent simplement en cliquant sur l’adversaire, et il n’y a donc aucun moyen d’esquiver cette dernière.

À quoi rime ce changement, que dis-je, cette entorse aux règles de bases du MOBA ? Tout simplement à rendre le jeu plus nerveux, mon bon monsieur. Il faudra faire preuve de réflexes et allier rapidité et précision afin de tuer son adversaire

Le mode Arena, un endroit qui donne envie de prendre le thé et de tailler une bavette, entre dieux.

efficacement. Pour le joueur de FPS que je suis, je trouve ce choix judicieux, car il permet à un autre public que celui du jeu de stratégie de jouer à un tel jeu.

De plus, le jeu de Hi-Rez ne se limite pas à proposer un simple Dota-like car ce n’est pas moins de quatre modes de jeux qui se bousculent !

Dans le mode Conquest, les joueurs s’affrontent sur une carte composée de trois chemins appelés lanes et le but est de détruire le minotaure ennemi.

Avec Arena, les dieux sont dans une véritable arène, faisant place à bien plus de confrontations entre les deux équipes. Ici, les soldats contrôlés par l’IA (appelés creeps) occupent une place primordiale, car vous devrez détruire la base adverse en faisant passer un certain nombre de creeps dans le portail ennemi, lequel perd un point de vie à chaque passage dans celui-ci.

On compte aussi le mode Domination, où les joueurs doivent capturer et tenir un maximum de positions afin de faire perdre des points à l’équipe adverse. La première équipe dont le compteur atteint zéro s’incline.

Enfin, les plus belliqueux peuvent se mesurer dans le mode Joust, à un contre un.

Quant aux personnages, ils sont tous plutôt équilibrés et ont chacun des forces et des faiblesses.

Et c’est le GG ! Mort aux minotaures !

La conclusion hâtive et subjective de Dottmungeer

Charmé, c’est l’adjectif qui convient le mieux lorsque je pense à Smite. Nerveux, agréable et très simple à prendre en main, j’ai passé d’excellentes soirées et nuits à anéantir mes adversaires avec mon Zeus.

Je pense que Smite ne jouera jamais dans la même cour que League of Legends et toute la clique étant donné qu’il s’adresse à un public différent, mais je lui prédis un certain succès, vu la qualité de la beta. On verra à l’autopsie !