[Retro Virus #23] (Ana)chronique R-Type Leo

[Retro Virus #23] (Ana)chronique R-Type Leo

R-Type est un shoot’em up qui m’a toujours fasciné. Son esthétique inspirée du film Alien et son atmosphère lourde me charment encore aujourd’hui. Son système de tir me convient aussi parfaitement et me rappelle un autre titre que j’apprécie beaucoup et qui utilise une technique semblable: Last Resort. À la différence près que le jeu de SNK est bien plus accessible que son aîné réalisé par Irem. Cette difficulté légendaire qui caractérise les deux premiers R-Type peut rebuter de nos jours. Elle n’est pourtant pas une fatalité dans la série, comme Irem nous le prouve dans une compilation regroupant ses grands succès. Disponible en téléchargement sur PC et MAC pour une dizaine d’euros, Irem Arcade Hits réunit tout ce qui se fait de mieux chez Irem. À l’exception notable des deux principales gloires de l’éditeur: R-Type 1 et 2 précisément. Un oubli d’autant plus étrange si l’on considère que le nom « R-Type » figure bien dans cette liste, mais accompagné du suffixe « Leo ».

Leo - boss1

R-Type Leo sort en 1992 dans les salles d’arcade et ne sera jamais porté sur aucun autre support. Cette exclusivité arcade nous amène sur une planète aménagée en paradis dont l’ordinateur central a malheureusement pété les plombs. Sans prévenir, la machine folle a décidé de tout détruire, et c’est vous qui êtes chargé de remettre de l’ordre dans ce foutoir. Vous approchez ainsi de la planète rebelle à bord du vaisseau que l’on connaît bien… ou que l’on croit connaître.

R-Type Leo est bâti sur les mêmes bases que les deux épisodes de départ, mais il s’écarte du modèle sur plusieurs points. Outre la nouvelle possibilité de jouer à deux pilotes simultanément, la principale différence réside dans l’armement de votre vaisseau, qui n’est plus du tout pareil. Car si l’on retrouve le fameux module additionnel, celui-ci change de comportement. Il se présente dorénavant sous la forme de deux boules disposées des deux côtés du vaisseau. Lorsque vous allez vers la droite, le module bicéphale tire vers l’arrière, et inversement. Il sert aussi de bouclier indestructible et d’arme de projection. Comme d’habitude, vous pouvez donc lancer votre module, mais celui-ci est maintenant équipé d’une tête chercheuse qui attaque les ennemis dans toutes les directions. Lorsqu’il a terminé son travail de sape, vous pouvez le rappeler à vous en pressant un bouton et attendre qu’il se recharge pour le lancer de nouveau à l’abordage. Cette particularité de gameplay facilite grandement les choses, à tel point que Leo en devient parfaitement accessible. Oui, vous avez bien lu, un R-Type « accessible » !

On s’étonne même de progresser de manière fluide dans les trois voire quatre premiers niveaux, sur les six que compte le jeu au total. Les deux dernières étapes renouent, elles, avec une certaine idée de la difficulté imposée par R-Type premier et deuxième du nom. Si R-Type Leo se parcourt assez aisément, c’est aussi parce qu’il s’affranchit du système de checkpoints. Lorsque votre vaisseau est abattu, il réapparaît à l’endroit même de sa destruction, et non au début de la séquence comme on en avait douloureusement l’habitude. Pour le reste, trois types de tirs peuvent être récoltés au vol et améliorés: rectiligne et puissant, rebondissant ou à tête chercheuse. Enfin, le vaisseau a perdu son tir chargé, et il n’y a donc aucune raison de ne pas opter pour l’option automatique que propose la compilation.

Leo - jungle

Quelques années séparent Leo de ses prédécesseurs, ce qui explique le bond graphique qui a été opéré. Les décors, en particulier, sont très jolis et variés. On commence ainsi dans l’espace en évitant les carcasses d’installations, pour survoler ensuite un désert et arriver en pleine jungle tropicale. Les environnements biomécaniques, typiques de la série, laissent donc souvent la place à des décors luxuriants qui ne manquent pas de peps. Quant aux amoureux du style original, ils devront attendre le tout dernier niveau qui revient à une ambiance conforme aux débuts de l’épopée. Musicalement, Leo prend aussi des libertés en proposant des thèmes funky qui dédramatisent l’action. Un signe de plus que l’on se trouve dans un shoot´em up relax qui ne se prend pas trop au sérieux.

Leo est un épisode à part dans une série aussi réputée que sévère. La tonalité change clairement dans Leo qui vous fera passer de bons moments sans vous arracher les cheveux. Le jeu étant assez court (25 minutes environ), on en verra rapidement le bout avec des continues infinis. La quête de la partie parfaite nécessitera évidemment plus de patience, mais elle ne devrait pas poser de gros problèmes aux plus doués d’entre vous. Ceux-là regretteront sans doute la facilité avec laquelle ils élimineront les boss, puisqu’il suffit d’éviter leurs tirs et de lancer le module qui se dirigera automatiquement vers leur point faible. Cet aspect est d’ailleurs représentatif du jeu en général: ce qu’il perd en bravoure, il le gagne en amusement immédiat. Je vous souhaite donc une bonne récréation avec R-Type Leo.

Leo - continue

À bientôt pour une nouvelle découverte anachronique,

spacecowboy

Réactions

  • Gatchan77 le 02/02/2013

    J’aimais bien Super R-Type sur la snes même s’il y avait quelques ralentissement par moment.
    R-Type Leo je ne pense pas que je l’ai testé (ou alors vite fait)

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  • Lionheart_mike le 04/02/2013

    Ahhh le seul R-type que je connais est le volet SNES… c’est fou le chemin parcouru depuis cette époque bénie !

    Il me tente bien à essayer ce R-Type Leo surtout si il est plus accessible que ses ainés !

    Merci pour l’article !

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  • Wil2000 le 05/02/2013

    C’est fou que je puisse être complètement passé à côté de ce jeu! En tout cas ton test m’a donné envie de me le trouver, un petit R-Type abordable, et aux musiques Funky, qui pourrait y résister? ^^

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