Dragon Ball Z Budokai HD : La fausse compilation

Dragon Ball Z Budokai HD : La fausse compilation

Quand j’étais petit, je n’avais pas la télé. Enfin si, mais juste La Une et La Deux. Si vous ne vivez pas dans une caverne, vous savez que Dragon Ball ne passait absolument jamais sur l’une de ces deux chaînes. Heureusement, j’avais un ami (ou un serf, si vous préférez) qui lui, disposait de tous les programmes et me permettait de me délecter des aventures de Goku dit « Coiffure qui déboîte ».

Sauver la Terre… encore ?

La série des portages vidéoludiques de Dragon Ball a toujours respecté la trame la plus classique possible : on choisit un personnage pour entamer une campagne, et on suit sa progression de manière plus ou moins fidèle au manga. Retraçons brièvement les highlights de ces titres.

Dans cette optique, Budokai premier du nom est incontestablement le plus immersif grâce à ses cut-scenes mythiques, tirées de la série animée.

Le mode Dragon's Universe (la campagne) se présente ainsi

Voler à travers le monde est assez grisant

Le mode Dragon’s Universe (la campagne) se présente ainsi. Voler à travers le monde est assez grisant, il faut l’avouer.[/caption]Dans le cas de Budokai 3, il y a clairement un point négatif : on saute beaucoup trop d’évènements. Alors bien sûr, tout comme dans le domaine cinématographique, il faut adapter les œuvres originales et on ne peut pas montrer tous les points d’un jeu. Certes, mais quand votre personnage meurt, et que vous ne comprenez absolument pas pourquoi, qu’il n’y a aucune cinématique pour vous éclairer et que la seule façon de piger tout ça est de lire le manga ou regarder l’anime, il y a de quoi bouder. Ce ne sont pas les dialogues inutiles ou les petits résumés à la fin de chaque chapitre qui vous permettront de clarifier la situation. Où est passé le budget pour les cinématiques ? Quitte à faire une version HD, autant moderniser un peu l’affaire, nom d’une pipe !

Cela dit, admettons que la manière d’aborder les différentes parties du scénario jouit de quelques qualités. On se déplace en volant, à vitesse grand V, à travers la carte, en trouvant des monstres à tabasser (pour monter de niveau, j’en parlerai plus tard), en récoltant à même le sol de l’argent , des capsules contenant des capacités, des équipements pour votre personnage (gné ?) et parfois même des boules de cristal!

Et pour te coller des marrons, je fais comment ?

Les jeux vidéo Dragon Ball se distinguent en deux écoles. Les Tenkaichi et les Budokai. D’une part,les Tenkaichi offrent une immersion plus forte, avec des combats bien plus épiques. Dans cette série, les enchaînements « tape à l’œil » sont légion, et bien qu’il s’agisse de réflexes et de capacité à enchainer quelques coups, on est loin d’un jeu de combat dans lequel le skill prévaut. D’autre part, Budokai est bien plus classique.

Les animations sont plutôt plaisantes.

Les animations sont plutôt plaisantes.

Les combats restent sur un axe en 2D, malgré le fait qu’on puisse voler légèrement (raison pour laquelle certains appelaient cela « la fausse 3D »). Comme dans tous jeux de castagne, il y a plusieurs combos, principalement basés sur les coups, plutôt que sur les attaques spéciales. Par ailleurs, ces attaques spéciales sont déclenchées via les boutons punch, kick, boule de feu et garde, au contraire des Tenkaichi dans lesquels on ne trouve qu’un seul bouton pour l’attaque.

En gros, la série s’est simplifiée au niveau des combats. Ceux des Budokai restent les meilleurs car ils permettent d’étaler son savoir-faire, ses réflexes et sa connaissance des attaques de chacun des personnages.

La différence ne s’arrête pas là.  Les Budokai offrent la possibilité au joueur de personnaliser ses guerriers grâce aux capsules qui permettent à tel ou tel combattant d’utiliser une capacité ou de bénéficier d’un avantage. Dès lors, un Vegeta ne sera pas forcément le même à chaque combat, et c’est donc à vous d’adopter un style de jeu en conséquence. Dans Tenkaichi, chaque personnage a ses capacités et elles resteront désespérément fixes, à mon grand regret.

C'est là qu'on voit que les textures sont quand même un peu taillées au canif.

C’est là qu’on voit que les textures sont quand même un peu taillées au canif.

Par ailleurs, Budokai arbore un système totalement nouveau à cette époque grâce à l’apparition du Ki. Le Ki est l’énergie des personnages, symbolisée par des barres en-dessous de notre jauge de santé. Elles se remplissent au fur et à mesure qu’on enchaîne les combos et nous permettent de lancer les attaques bien connues du manga, notamment le fameux Kamehameha. Ce principe est légèrement bancal dans le Budokai 1, ce qu’on peut comprendre étant donné que c’était le premier essai, mais il fonctionne comme sur des roulettes dans le troisième opus.

Je vous parle un petit peu de quelque chose qui me tient à cœur : les boss.

Lors de ma première partie, des personnages comme Cell ou Buu m’ont littéralement poussé à insulter mon écran, ce qui est de plus en plus rare dans les jeux de combat. Lors de ma seconde partie, ces deux hurluberlus ne m’ont pourtant posé que peu de problèmes et ont croulé sous la puissance de mon Vegeta.

La HD… arnaque ou pas ?

Graphiquement, le jeu est très coloré et fidèle à l’esprit Dragon Ball. On déplorera malgré cela des décors vides et, admettons-le, taillés à la scie, même si le lissage HD arrive à dissimuler ces quelques écueils. Je trouve que ces couleurs contribuent à créer un univers vivant et donnent une certaine patte artistique au jeu de Namco Bandai.

Maintenant, est-ce que ce lissage HD est vraiment nécessaire ?

Le Budokai premier du nom est enfin regardable.

Le Budokai premier du nom est enfin regardable.

Dans le cas du premier épisode, il l’est clairement. Même si c’est de loin le plus moche des deux, il est enfin regardable grâce à cette méthode. Je vous garantis que si vous relancez ce même jeu sur votre PS2, le résultat risque de vous perforer la rétine. Dans le cas du troisième épisode, c’est plus discutable. En effet, le jeu avait relativement bien vieilli et ce lissage est donc plus anecdotique, bien qu’il flattera vos mirettes.

Cependant, on ne trouve pas d’innovations majeures. Les graphistes n’ont pas retravaillé les décors pour y rajouter des éléments ça et là, l’esthétique des attaques spéciales n’a pas vraiment évolué et bon, pour une version HD qui sort tout de même huit ans après le dernier Budokai, on aurait pu s’attendre à un peu plus de boulot sur ces points.

La bande-son, quant à elle, est plutôt réussie. Certains cracheraient sur le fait que ces musiques ne respectent pas l’univers d’Akira Toriyama, et ils auraient raison. Pourtant, les morceaux aux sonorités rock sont agréables à entendre, donnent la patate et collent bien à un jeu de combat classique.

La conclusion subjective de Dottmungeer

Plutôt sympa, cette compilation vous permettra de rejouer aux volets les plus géniaux de la série Dragon Ball, à savoir les premier et troisième Budokai. Le deuxième étant porté disparu. Si vous possédez déjà ces épisodes sur votre PS2, l’intérêt de cette compilation sera évidemment un peu diminué.

Réactions

  • Mikenoboby le 05/01/2013

    Content de voir cette review ! Je suis un fan inconditionnel du troisième volet de la série Budokai évincée un peu rapidement à cause de Budokai Tenkaichi.

    Pour ma part, Budokai 3 reste un pure merveille et une véritable ode à l’œuvre de Akira Toriyama ! J’ai tellement passé d’heure sur ce jeu que je pense le connaitre pratiquement par cœur 😀

    Et les voir enfin ressortir en HD est vraiment émouvant !

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    • Dottmungeer le 05/01/2013

      Clairement, le 3 roxx du poney, si je puis dire 😀

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  • LordSuprachris le 05/01/2013

    J’ai les deux premiers sur GC (le troisième étant une exclu PS2) et ce sont des jeux que j’ai adoré. Ils sont pour moi au niveau des DBZ 2 et 3 sur SNES, la technique en plus. Par contre, je n’ai jamais accroché au gameplay des Tenkaichi.

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