Sega & All-Stars Racing Transformed : Un kart pour les gouverner tous ?

Sega & All-Stars Racing Transformed : Un kart pour les gouverner tous ?

En février 2010, Sega réalisait un fantasme des enfants trentenaires que nous sommes : Offrir à Sonic son jubilé, dans le cadre de courses automobiles, à l’instar d’un certain Mario Kart. Le hérisson bleu défiait ses partenaires et adversaires de batailles, dans des décors rendant hommage à la ludothèque de Sega. Ce titre axait son gameplay sur la vitesse et sur le dynamisme chers à la licence. Malgré sa vélocité agréable, Sonic & All-Stars Racing restait dans l’ombre de son rival moustachu. Presque 3 ans plus tard, un deuxième épisode déboule dans vos chaumières pour prolonger l’expérience, et qui sait, peut-être pour la sublimer…
[b][u]Gentlemen, start your engines…[/u][/b]

Sonic a décidé de provoquer ses amis sur les circuits les plus rapides du monde. Cette fois, les véhicules ont subi des améliorations notables et se transforment selon la zone de course. Avion, bateau ou 4 roues, les formats varient pour le meilleur et pour la vitesse !

[u][b]Game Play : « Arcade, vous avez dit arcade ? »[/b][/u]

Ralph en special guest star

Vous avez adulé la culture arcade des années 90 ? Vous ne vous êtes jamais assis dans une Twin Cab Sega style Scud Race ? Quels que soient vos antécédents, vous devez découvrir ce qui suit. Sega a toujours excellé en matière de fun, folie et vitesse automobile. Avec Sonic & All-Stars Racing Transformed, il nous offre le plus bel hommage sur consoles next-gen édité à ce jour. Après un premier épisode certes rapide, mais un peu timide, cette mouture se détache complètement des aprioris et propose une simulation arcade authentique où tout repose sur la vitesse, l’exagération et la difficulté. Cette folie furieuse jouit d’une maniabilité aux petits oignons et d’un casting de rêve. Similaire à son aîné, ce Transformed va à l’essentiel dès l’entame. Les modes carrière, multi ou courses uniques annoncent le menu. Sans grande surprise, la carrière est une invitation à suivre la logique des courses imposées, déblocables au fur et à mesure. Le multi oppose les joueurs en ligne ou en local, sur circuits ou dans les arènes.

Les courses uniques font office d’échauffement et de découverte des différentes fonctions du soft. La grande singularité de ce deuxième opus réside dans ce coté transformable des véhicules. En plein milieu de la course, le sol disparaît et la route vous abandonne dans les airs. Votre engin se transforme, à l’instar d’un Transformer, en jet de course survitaminé. Quelques instants plus tard, c’est sur l’eau que vous piloterez un hors-bord futuriste et fraîchement métamorphosé. La prise en main des trois supports est équilibrée et cohérente. Vous ne serez pas surpris par des conduites radicalement opposées selon le véhicule mais chacun jouira de ses propres particularités. Le kart est véloce et tient bien la route. La marge de progression est importante et la prise en main assez subtile pour vous stimuler à vous perfectionner. La finesse du pilotage repose sur les glissades et les turbos. Fini de voir votre véhicule filer tout droit quand vous tentez un long dérapage afin d’alimenter votre jauge turbo, car ici, le « sliding » s’avère plus souple et intuitif. Les développeurs ont dessiné des tracés lisibles et relativement faciles à anticiper. Dans les airs, vous pouvez toujours utiliser la fonction dérapage afin de gagner du boost, votre jet se penchera alors à 90 degrés. Agréables, les sensations aériennes me rappellent After Burner, et la vitesse est au rendez-vous. On a parfois tendance à s’égarer mais avec de l’exercice, on parvient à prendre les meilleures trajectoires pour gagner en efficacité. Sur l’eau, cela défile un peu moins vite et ça manque un brin de pêche. Néanmoins, même à une vitesse moindre, vous n’éviterez pas facilement les nombreux obstacles.

Comme tout bon jeu de karting, les items disponibles sur les circuits vous permettront de déstabiliser vos ennemis. A ce niveau, Sumo Digital a fait preuve d’originalité avec des icônes reconnaissables et des armes évoluées. Par exemple, le drone touchera l’ennemi devant vous, le gant de baseball à l’arrière de votre bolide vous protégera et renverra les attaques vers leur auteur, … Le bonus all star, équivalent de l’étoile Mario, fait toujours fureur et affole votre compteur. Ce coté transformers tout terrain n’est pas la seule révolution de ce tournant. Dès la première course, l’aspect arcade saute aux phalanges. L’écran est surchargé d’informations, votre conduite doit s’adapter aux contraintes omniprésentes et la quête aux bonus va de paire avec le succès final. Cette direction hyperactive, mettant les candidats sous pression avec des timings serrés, respire la salle d’arcade des années 90, pour le bonheur des retro-gamers et des plus jeunes.
Pour en revenir au mode carrière et aux analogies arcades du titre, soulignons aussi l’intégration, entre les courses classiques qualificatives pour les tours suivants, d’épreuves bonus délirantes : concours de dérapages, contre la montre, … ces missions varient les plaisirs sans noyer le fil conducteur.

 [u][b]Sonic et la technique[/b][/u]

Techniquement, Sonic sur roues 2.0 ça décoiffe ! L’heure n’est pas aux textures épurées et léchées d’un Forza Horizon mais à l’opulence de sprites et de couleurs. Ca bouge dans tous les sens, les surfaces s’enchainent avec une mouvance constante des textures, la mer se transforme en sable, et en une fraction de seconde, vous voilà au milieu des nuages. Les véhicules eux aussi se métamorphosent avec aisance, élégance et fluidité. Le frame-rate est sollicité mais jamais malmené, on en serait presque étonnés compte tenu des défauts affichés sur trop de jeux contemporains.


La voix du speaker m’agaçait outrageusement dans la version de 2010 ; cette année, il tient des propos plus pragmatiques, ce qui le rend moins débile. Il commente les faits de course, sans s’encombrer de la redondance de ses running gags « à deux balles ». C’est mieux, sans encore briller… mais comment exceller quand on francise le sacro-saint « Check Point » en « Point de Contrôle » ? Le coté sexy de la langue de Shakespeare dans ce genre de stress vidéoludique devrait être considéré comme indéfectible.

[u][b]Inspirations et influences[/b][/u]

Mario Kart, Sonic et toute la culture Sega Vintage respectée par les puristes. Des inspirations aussi ambitieuses et prometteuses devraient mener droit dans le mur mais, ce titre réussit le pari d’évoquer toutes ces franchises, d’y toucher pour mieux s’en détacher et accoucher d’une expérience « karting-like » nouvelle. Les mondes qui accueillent les circuits méritent à eux seuls le détour et motivent. Chaque nouveau stage exhume un souvenir, dans un décor dédié aux jeux les plus emblématiques de l’ère Sega. Les auteurs ont même eu le bon goût de vous réserver un stage final épique, hommage à cette culture.

[b][u]La conclusion SUBJECTIVE de Vega[/u][/b]
Ce Sonic & All-Stars Racing est un petit bijou pour retro gamers et amateurs de bons jeux de karts. Les références respirent l’intelligence et la culture vidéoludique, la prise en main ultra dynamique colle aux épines bleues de l’égérie de Sega, les nouveautés abondent sans inonder et les modes offrent le cahier des charges minimum pour la catégorie. Sans viser la perfection ultime, cette déclinaison 2012 sur kart chez Sonic se déguste avec passion, nostalgie et surtout pas trop de sagesse.

Vega

Merci à spacecowboy pour la relecture.

[b][u]EVALUATION :[/u][/b]

Maniabilité : 4/5
Prise en main évidente, logique et intuitive. Dérapez, ne freinez pas trop et découvrez les plaisirs aériens. Sur l’eau, c’est plus mou mais pas dérangeant.

Technique : 4/5
Coloré, riche et abondant, le rendu visuel fait ce qu’on attend de lui. Pour la finesse on repassera, pour l’efficacité on applaudit.

Originalité : 4/5
Sans réinventer le genre, cet opus marque un tournant dans le clonage Mario Kart. Il prend son envol au propre comme au figuré, pour un style nouveau et très arcade.

Durée de vie : 3,5/5
Mon enthousiasme a pour seul rival la répétitivité des épreuves. A moins d’une communauté online particulièrement enthousiaste, on n’y reviendra pas si souvent. L’effet de surprise offert par la découverte des circuits n’est pas éternel et sauf pour débloquer les médailles d’or, on ne misera plus que sur le multijoueur.

Online et multi : 4,5/5
C’est l’éclate. A plusieurs, en mode courses, courses à mort ou arènes, on y reviendra toujours entre amis.

[b][u]Note : 4/5[/u][/b]

 [forum=http://www.be-games.be/forum/microsoft-xbox/sonic-all-stars-racing-transformed-t4111.html]On en parle sur le forum…[/forum]

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=GepBTRBtEE4[/youtube]

 

Réactions

  • cyborgjeff le 27/11/2012

    Hmm ça donne vraiment envie !
    Difficile de juger la difficulté que tu mets en avant et tel est pour moi l’un des éléments qui rend le jeu génial ou frustrant…

    J’espère qu’une démo déboulera sur le PStore, d’autant que j’ai revendu l’ancienne version 🙂

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  • Vega le 27/11/2012

    Merci Cj 😉
    La difficulté est présente… cela peut être frustrant au début car ça ne déroule pas si facilement que ça dès la deuxième course. Mais avec un minimum de practice, ce challenge est enivrant 🙂
    Si tu vx le tester sur 360, je te le prête quand tu veux.

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  • Lionheart_mike le 28/11/2012

    Perso il me tente vraiment beaucoup, justement je cherche une alternative à Mario Kart pour jouer avec des amis !
    Il me semble moins accessible que Mario Kart et un peu plus exigeant surtout que le jeu mise plus sur la conduite que sur les bonus en rafale.

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  • Vega le 27/11/2013

    J’y ai joué ce week end avec mon filleul, c’est encore bien fun et il reste un jeu très sympa en mode casual, autant qu’en mode hardcore gamer… sympa quand on jeu survit aux… mois 😉

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