Dead or Alive 5 : Le test

Dead or Alive 5 : Le test

Dead or alive 5 est dans les bacs ! Ma passion pour les jeux de combats m’a toujours guidé vers les Street Fighter, Virtua Fighter, Mortal Kombat et consorts. J’ai bien approché la série DOA à quelques reprises mais mes seuls souvenirs se limitent à des formes généreuses dans des collants trop serrés. Pourtant, en août 2012, j’ai testé la démo de ce nouvel opus à la Gamescom de Cologne et je dois bien admettre qu’outre la volupté des combattantes, j’ai aussi (enfin) été séduit par un gameplay plus subtile qu’il n’y parait… Confirmation d’un classique du jeu de combat ou illusion faite de ballons tout ronds mais éphémères ?

Synopsys

Helena a repris la boite à papa, DOATEC et est bien résolue à faire le ménage. La fille Douglas s’attèle à la reconstruction de la compagnie spécialisée en armes, en prévoyant d’utiliser ses technologies dans un but pacifique. Elle a ordonné la dissolution de la Division Biotechnologie, la suspension pour une durée indéterminée des Projets Alpha, Omega et Epsilon de la Division Militaire, ainsi que l’expulsion des membres de la faction de Donovan des locaux de DOATEC du monde entier. Afin de présenter les idéaux et la philosophie qui animent à nouveau son entreprise, elle a décidé d’organiser un 5ème tournoi Dead Or Alive. Même si certains candidats rechignent un peu à remettre le couvert, la guest list s’allonge et tous les styles de combat sont représentés, en poussant même le vice jusqu’à convier des special guests issus directement de Virtua Fighter.

Game Play

Christie, un perso idéal pour débuter

Après une intro électrique, le menu vous invite à découvrir les modes de jeu. Dead or Alive ne brille pas par une multitude de possibilités et rapidement, on comprend qu’on a simplement le choix entre les modes Arcade, Online et histoire.

Le mode arcade est plutôt classique et vous convie à vaincre une série de 8 adversaires dans des matches de deux rounds. A la fin de cet exercice, le générique s’affiche et vous pouvez recommencer. D’autres friandises viennent grossir le panel d’options avec les modes survie et contre la montre. Vous pouvez évidemment foutre des gifles à mamy en mode versus ou vous entrainer dans l’interface dédiée. Celle-ci est pragmatique mais efficace. Sélectionnez la liste de coups et commandes, entrainez-vous avec un adversaire au choix dont vous paramétrez les actions ou réactions. L’alternative la plus intéressante selon moi est le tuto focalisé sur votre personnage, vous invitant à réaliser la totalité de la centaine de coups dont il dispose. Ces tutoriels sont essentiels dans un jeu de sport, et tout particulièrement dans un jeu de combat. DOA 5 ne révolutionne pas le genre mais tape son job parfaitement. J’apprécie la sobriété conjuguée à l’efficacité des options.

2 vs 1…

Lorsque vous vous êtes fait la main sur un de la quinzaine de personnages disponibles dans un premier temps, vous opterez pour le mode Histoire. Cette option est la « seule » originalité du menu et elle se défend plutôt bien. Excellente solution pour toucher un peu à tous les personnages, le mode histoire fait de vous l’acteur du pitch de chaque combattant. Ainsi, vous incarnez tour à tour chaque belligérant et découvrez comment et pourquoi ils sont invités au tournoi. Parfois très basiques et niaises, les histoires ne servent évidemment que de prétextes aux différents combats qui s’enchainent, néanmoins, elles ont le mérite d’exister et c’est divertissant. De plus, ce mode histoire fait également office de tutoriel global. En effet, les subtilités du gameplay sont ici expliquées en amont de chaque combat, dans un ordre croissant de difficultés de niveau 1 à 5. Là, c’est efficace. Malheureusement, cela tire un peu en longueur et on est content d’avoir fini. Certains principes très techniques seront juste abordés, d’autant plus que vous n’êtes pas obligés de réussir le défi pour accéder au niveau suivant du scénario. Pour ce faire, il suffira de remporter le match. Toutefois, le fait d’avoir au moins essayé chaque mouvement fait la lumière sur tous les éléments qu’il vous restera à maitriser, et franchement, qu’est-ce que c’est technique ! Je regrette tout de même l’absence de deux options qui sont devenues indispensables dans un jeu de ce niveau. Un mode quête avec évolution de votre joueur, de votre grade et de votre expérience. Il est disponible en mode ONLINE mais n’est pas mis à l’honneur, n’est pas intuitif et puis, en solo, il n’y rien. Dans le même ordre d’idée, j’aurais aimé des possibilités de customisation de son perso. Quel dommage de ne pas pouvoir échanger son soutif avec celui d’Helena ou de modifier la couleur des cheveux de Christie. Certes, vous pouvez remporter ou acheter des costumes différents, c’est joli et sympa, mais on est loin de la personnalisation offerte par Virtua Fighter Final Showdown.

Inside the fight

N’attendons plus, venons-en au fait ! Et oui, Dead or Alive 5 est hyper technique. Les combattants ont des styles très variés et représentatifs des sports de combats contemporains. Les disciplines classiques telles que le karate et la lutte sont particulièrement mises à l’honneur, les prises de judo sont merveilleusement chorégraphiées via les projections mais j’ai été surtout impressionné par le réalisme et le respect voués aux nouvelles disciplines, moins ancrées dans la culture asiatique. Le MMA et le Krav-maga ont des représentants de choix et les combattants concernés restent fidèles à leur art. C’est un des points forts du titre et pour tous les fans d’arts martiaux, ce réalisme et ce respect des disciplines feront mouche.

Dream Team

Le système de jeu repose sur des combos rapides et un système de défense perfectionné. Vous pourrez esquiver,bloquer ou effectuer des contres. La gestion de ces contres est selon moi THE technique à maitriser. Elle requiert un timing parfait, exigeant et frustrant mais c’est la clé. D’autant plus que vous ne vous sauverez pas la peau en bloquant comme des princes. Le panel de coups est si varié que si vous jouez défensivement en bloquant systématiquement, votre adversaire aura toujours une alternative pour défaire votre garde avec un coup critique, des enchainements latéraux ou des projections. L’autre aspect très signé DOA est l’état critique. Lorsque votre adversaire vous assène de coups, vous titubez et perdez le contrôle de votre personnage. Dès lors, impossible de bloquer ou frapper, il ne vous reste plus qu’à contrer votre adversaire mais encore une fois, le timing est chirurgical.

Le mode DUO est aussi paramétrable au début. Le système TAG à la mode dans le dernier Tekken, offre des possibilités de projections en duo assez impressionnantes et bougrement efficaces. Idem pour les combos duos tout aussi dévastateurs. Ne boudons évidemment pas le plaisir de pouvoir s’adonner à des parties à 4, car avec la baston, c’est comme pour le reste, plus on est de fous, plus on rit.
Dernier élément que j’aimerais mettre à l’honneur, les décors. L’interaction avec ceux-ci est exploitée comme jamais dans un jeu de combat. Vous pouvez vous accrocher au bord d’un précipice, envoyer votre adversaire dans un élément explosif ou dans une zone électrifiée. Les possibilités d’interaction sont nombreuses et propres à chaque ère de combat. Un joueur expérimenté se fera d’ailleurs un malin plaisir à jouer autant avec les dangers de l’environnement, qu’avec ses techniques de combat.
Bref, vous l’aurez compris, tous les ingrédients sont réunis pour un jeu de combat au top. Personnellement, j’ai adoré le coté feu follet des premières heures de jeu, j’ai ensuite été rebuté par la difficulté et le niveau à atteindre et enfin, après avoir découvert le perso qui me convenait, j’ai commencé à être accro à l’évolution de mon skill.

La collection automne hiver de chez Tecmo

Technique

Akira, l’invité de Virtua Fighter

Techniquement, DOA 5 fait ce que l’on attend d’un jeu de combat next-gen. Les décors sont riches et beaux, ils explosent et offrent quantité de sprites animés à l’écran sans lagger ni ralentir. Pour ce qui est de la modélisation de combattants, c’est somptueux. Le travail de la Team Ninja est remarquable. Tout d’abord, les belligérantes font honneur à leur réputation : Poitrines opulentes, tenues provocatrices, chevelures enchanteresses, jolis minois et jambes interminables, telles sont les caractéristiques de l’armada féminine. Si on ajoute à cette géométrie la sueur dégoulinante au fil des matches, les textures en mouvement et les maculations stigmates des chutes et contacts avec l’environnement, on obtient un résultat des plus gouleyants ! Oui, c’est beau, et Marc Dorcel n’a qu’à bien se tenir ! Et les mecs là dedans me direz-vous ? Ne vous inquiétez pas, ils sont beaux gosses, funs et très complets également. Personnellement, j’adore Zack, le DJ animateur du tournoi complètement déjanté et aux combos dévastateurs.
Niveau musiques, c’est du lourd, elles sont enthousiasmantes et admirablement inspirées, c’est d’ailleurs pour moi une des meilleures bandes sons entendues dans un jeu de combat. Les voix et bruitages rendent service à tous les superlatifs cités précédemment, bref, techniquement, on touche la perfection.

Online

DOA5 n’échappe pas à la règle du code unique pour jouer en ligne, no comment mais ras-le-bol. Personnellement, j’ai reçu un code

Nice eyes…

avec l’édition collector en précommande, celui-ci donne accès à une tenue bikini pour chaque personnage féminin, c’est sympa. En ligne, vous êtes aussi libres de télécharger un autre pack de costumes pour la moitié des combattants.
Pour ce qui est de l’expérience de jeu, c’est impeccable. Pas de ralentissements, des salons de jeu « just for fun » et des matches avec classements. Pour ces derniers, vous pouvez sélectionner le niveau de vos adversaires, pratique quand on débute sur un jeu qui peut s’avérer très technique.
Vous pouvez aussi consulter les statistiques des autres combattants et autres classements d’usage. Des tas de petites options classiques, encore une fois non novatrices mais bien choisies.
Remarquez d’ailleurs que la Team Ninja semble active et aux petits soins avec son titre puisqu’une mise à jour est en phase de vérification afin de modifier certains détails, suite aux requêtes des fans. Chapeau.
Enfin, il semblerait que d’autres personnages soient disponibles à l’avenir, je n’ai rien  lu d’officiel à ce sujet donc à voir… Néanmoins, on ne peut que se réjouir d’une telle débauche d’énergie en aval d’un titre du style.

Inspirations et influences

Pour ceux qui en doutaient encore, DOA s’est définitivement fait une place de luxe au Panthéon des jeux de combats. Dès ses origines, inspirés par Virtua Fighter et sa technique, les membres de la Team Ninja ont développé une licence qui a su créer et conserver son identité. Dans le style arcade, le titre est plus dynamique et souple que Tekken, la technique et la gestion de la 3D rendent hommage à Virtua Fighter, tout en imposant une logique propre, les combos sont euphoriques et les disciplines sportives vont piocher dans toutes les références du cinéma et du jeu vidéo.
Récemment, dans un article sur Kotaku, les créateurs de DOA évoquaient le respect qu’ils ont toujours eu pour Virtua Fighter et la satisfaction d’avoir pu collaborer avec Sega sur le mini cross over. A la question « y aura-t-il d’autres personnages intégrés dans la « characters’ list » ? », le producteur de DOA Yosuke Hayashi, a répondu « that’s a secret ». Pour ma part, je peux déjà vous annoncer l’arrivée le Pai Chan, la fille du célèbre Lau Chan, du même Virtua Fighter… A suivre.

La conclusion SUBJECTIVE de Vega

En 2012, on veut du rythme, de la technique, des modes de jeu à la pelle, des personnages qui morflent, des athlètes qui puent la sueur et des décors aussi immenses et interactifs que variés. Bref, on exige de nos jeux de combats, une forme de surenchère tout en respectant nos idéaux d’antan et nos références. DOA 5 cultive cet objectif avec succès : réunir folie arcade, accessibilité et technique. Je regrette l’absence d’un mode solo focalisé sur l’évolution d’un personnage et la customisation de celui-ci mais malgré cela, n’hésitez pas trop longtemps, vous tenez ici le meilleur jeu de combats de l’année.

EVALUATION :

Maniabilité : 4

Tantôt fougueuse, tantôt bourrin, la finalité de la prise en mains dépendra de votre ambition et de votre ténacité. Si vous voulez vous focaliser sur un personnage, vous pourrez en faire ce que vous voulez. Petit bémol pour les contres qui demandent un timing un peu trop exigeant à mon goût.

Technique : 4,5

C’est beau, elles sont belles, elles sont jolies, elles sont sexy et elles sont intelligentes. Trouvez l’intrus 😉

Originalité : 4/5

Sans réinventer le genre, DOA 5 s’inspire de ce qui se fait de mieux et ne garde que le meilleur. Le mode Histoire tire son épingle du jeu, mais faut pas en abuser.

Durée de vie : 3,5/5

En solo, on risque de vite se lasser. 2 heures pour terminer le mode histoire, il ne vous restera que les modes arcade pour vous défouler. Si vous jouez en ligne, vous pourriez devenir accros.

Online : 4/5

Malgré le code unique, devenu un classique sur presque tous les jeux, le online est irréprochable et remplit toutes les fonctions qu’on attend de lui. Il est relativement bien fréquenté et vous offre la possibilité de choisir le niveau de votre adversaire.

Note : 4,3/5

 

Réactions

  • Gice89 le 17/10/2012

    *bave* elle sont trop !

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  • Gatchan77 le 17/10/2012

    ça a pas l’air mal du tout !

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  • Vega le 18/10/2012

    Merci pour les comms! Pour les sets de tenues etc, il y en a un bon paquet, c’est sympa, mais la personnalisation unique manque quand même, dommage…

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