Des pixels pas à mon goût

Des pixels pas à mon goût

Entre les goûtes de pluie de cet été, j’ai enfin eu l’occasion de brancher la console Atari 7800 récupérée il y a bientôt un an !

Mystérieuse et d’un look plastique très vintage, cela fait un moment que je suis intrigué par cette dernière que je n’ai découverte que récemment à travers les différentes chroniques que les Editions Pix n Love lui dédient régulièrement !

Étant gamin, la marque Atari n’était qu’un simple concurrent à mon Commodore, et pas vraiment un concurrent sérieux, puisqu’au fond, je n’aurais mis les mains que sur le clavier du modèle de démonstration du Maxitec durant les débuts de l’air Micro Ordinateur. Ce n’est que bien des années plus tard, grâce à Internet, que je découvrirais la fabuleuse histoire de la marque et l’impact important qu’elle aura eu sur le monde du jeu vidéo.

Initialement prévue pour 1984 pour remplacer l’Atari 5200, ce n’est que deux ans plus tard qu’elle arrive finalement aux États-Unis, et pas avant 1987 en Europe. Basée sur une architecture similaire à ce que l’on peut trouver sur la NES ou le Commodore 64, elle en souffrira évidemment la comparaison, puisqu’à cette époque, chez nous, les 8bits de Nintendo et Sega débarquent et que les Micro Ordinateurs s’invitent de plus en plus régulièrement dans les chaumières !

Petit point appréciable pour les joueurs du grenier, cette dernière est rétro-compatible avec les cartouches de l’Atari 2600, la console phare de la marque, sortie en 1977.

Alors que j’avais prévu de découvrir cet ancêtre en compagnie de mon frangin Pype et mon ami Pierrick au mois de mars, histoire de se faire une petit soirée oldschool, ce n’est que durant cet été que j’ai enfin pu connecter la bête… après avoir récupérer un cable compatible pour la brancher sur ma TV… au fond un simple cable Cinch/RF comme on en trouve sur les C64 et autres consoles Nintendo d’époque.

Une fois configurée sur le canal C4 de mon Sony Bravia, je peux déjà constater que cette Atari 7800 embarque en interne le jeu Astéroïd… Ceci dit, je peux assez vite aussi me rendre compte que j’ai bien du mal à m’enthousiasmer pour ces gros pixels qui ne font pas vraiment vibrer ma fibre nostalgique. N’aillant pas connu l’époque Atari, il faut de plus admettre que les Pac Man, Defender et autres Millepede qui n’étaient déjà pas mes titres favoris du temps de mon C64 sont loin d’être séduisants dans leur conversion sur Atari. Vous conviendrez d’ailleurs que la version Pacman de l’Atari 2600 est encore plus moche que ce que j’ai pu avoir sur mon PC monochrome… Il fallait vraiment être mordu de la borne d’arcade à pour apprécier retrouver cela sur sa télévision, et coté prise en main, Pac Man répond assez mal à la manette de l’Atari 7800, ce qui est le cas de pas mal des titres venant de la ludothèque 2600.

Ceci dit, venant de terminer il y a quelques jours le Pix’n Love 15, je constate avec un grand sourire que parmi mes 27 jeux, je possède Jungle Hunt, la version Atari 2600 du jeu d’arcade de Taïto, Jungle King, sorti en 1982 et dont l’article m’avait vraiment plu. Assez rapidement je me plonge dans ce très chouette jeu et la prise en main y est cette fois bien meilleure que pour les autres jeux testés. Je prends plaisir à parcourir les différents tableaux, je saute de liane en liane, je traverse la rivière aux crocodiles, évite les rochers… Le résultat est très agréable et je suis content d’avoir pu goûter au plaisir du premier titre de Jumping de l’histoire à qui l’on doit également l’une des premières tentatives de mise en scène dans un univers plus coloré et qui se permet d’ailleurs un petit scrolling différentiel !

Jusqu’ici l’aspect audio des jeux se limitait à sa plus simple expression ! Des blips et Prouff agrémentés de quelques mélodies mono-instrumentals. Cependant Ball Blazer viendra clairement relever le niveau. Si je n’ai rien compris au jeu, il est clair que la musique d’intro de ce titre de Lucas Film correspond plus à l’idée que je me faisais des sons attribués à la marque Atari.

Coté graphisme, les performances vues jusqu’ici sont également bien en deça des machines concurrentes. Ceci dit, le jeu de plate-forme Scrapyard Dog sera le titre offrant des graphismes pouvant se mesurer à ce que l’on trouve sur la NES. Réalisé au début des année 90, le titre ne propose pas vraiment un personnage très attachant, mais la réalisation est plus que correcte et le héros se permet même quelques escapades dans les sous-sols tel Mario Bros qui semble avoir été le modèle à reprendre par Atari pour ce jeu.

La version Atari 7800 de Choplifter est également de bonne facture, bien au dessus de celle à laquelle je jouais sur mon Commodore,…

J’en terminerai enfin avec Midnight Mutants de Radioactive Software, encore un titre de la génération Nineties de la console, dont j’ai apprécié l’ambiance et l’environnement assez ouvert. On pourrait le ranger dans le genre de Last Ninja à la sauce Dracula ! Pas exactement le genre de jeu que j’apprécie, mais la taille des sprites et les décors sont bien au dessus de ce que j’ai pu voir dans les autres jeux testés.

Bref, je suis content d’avoir pu découvrir l’Atari 7800 et l’expérience m’aura montré les limites de mon intérêt pour le rétro-gaming. Ce qui me plait, c’est ce qui me parle réellement, ce pourquoi j’ai vibré étant gamin… et je pense que pour bon nombre de mes amis rétro-gamers… c’est un peu pareil ! De ce fait, je ne pense pas conserver cette jolie collection.

 CJ.

Réactions

  • Vega le 27/08/2012

    Merci pour ce beau témoignage retro actif de retro gamer contemporain! 😉
    Je pense sincèrement que cette machine est une merveille mais que pour en profiter, il faut l’avoir connue en son temps… C’est en effet plus la nostalgie qui motive l’émotion que l’expérience de jeu obsolète en soi 🙂
    Moi, j’adore jouer sur ma 2600 à missil command, … une fois par an 😉

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  • cyborgjeff le 27/08/2012

    Oui, je pense que ce qui me plarait si je décidais de la conserver, c’est vraiment pour l’aspect « museum » et la faire découvrir à d’autres rétro-gamer qui passerait chez moi… 😉

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