Je peux jouer à la Nintendo?

Je peux jouer à la Nintendo?

— Et un jour Super Mario débarqua au rayon Maxitec de chez GB —

Compagnon de mes siestes sous le soleil d’Espagne, le troisième tome de l’histoire de Nintendo m’a un peu deçu…

Si j’ai vraiment apprécié le début de l’ouvrage narrant la genèse de la console Famicom (la version Jap de la NES) au début des années 80 au Japon, si j’ai découvert avec beaucoup d’étonnement l’incroyable folie qu’elle y avait engendré, si j’ai été les étonné des paris de Nintendo, lançant au milieu des années 80 les jeux dématérialisés grâce au Disk system, qui permettait aux jeunes joueurs de venir charger sur une disquettes un nouveau jeu depuis une borne… J’aurais vraiment aimé que cet ouvrage s’attarde également sur la genèses des titres phares de l’époque NES… Ce n’est guère les petits encarts sur les quelques titres présentés qui vont me suffire, d’autant que leur sélection me semble assez discutable dans une optique non-collectionneur.

Rendez vous compte, la NES, appelée donc Famicom au Japon débarque en 1983, elle est alors extrêmement puissante pour l’époque et proposée pour un prix plus qu’attractif… Elle ne débarquera chez nous qu’à la Noël 1987 sans rougir de la concurrence. C’est que chez nous en Belgique, comme dans d’autres pays européens, le marché console de jeux n’existe pas encore vraiment… On retrouve essentiellement des micro ordinateur depuis plusieurs années tels que bien sur le Commodore 64 ou l’amstrad CPC. Les jeux y sont nombreux et se copient entre amis et au fil des années le prix de ces ordinateurs s’est democratisé… Puis Super Mario débarqua dans le rayon Maxitec de chez GB.

Petit à petit les ordinateurs en demo ont fait place aux consoles Nintendo et Sega… Rêve de gosses, je ne manquais pour rien au monde les courses du samedi pour aller moi aussi taquiner la manette. Mais il me faut bien admettre que la politique Nintendo chez nous était loin d’être parfaite. Très vite Super Mario Bros allait laisser pour de nombreux mois sa place à des titres nettement moins attirants tels que les Tortues Ninja, Dragon Ball, Super Baloo… ou Tic et Tac Ranger du risque restant ceci dit assez sympa a jouer à deux… Tout cela jusqu’à l’arrivée de Super Mario Bros 3, à mes yeux LE JEU sur NES…

Oui, en peu de temps, les Pharaoh’s curse et Summer Games challenge de mon C64 allaient difficilement me donner envie, et même les Game&Watch dans la cours de récré n’avaient plus trop la cote,… hormis peut-être le Super Mario Bros de Stéphane D’Argent…

En réalité, je pense qu’avant l’invasion Nintendo chez GB, j’ai d’abord fait la découverte de cette grosse boite grise au 13° étage de mon ami d’école David Collet… J’étais en fin primaire, ce qui doit situer cela entre 1989 et 1990, donc relativement tard face l’arrivée de la NES en Europe. Tulutu tulutuuu tuuu et zoupla, voilà un Mario qui se balade et saute sur ces ennemis, hop il casse des blocs de briques, gagne des pièces d’or, devient plus fort avec un champignon et une fleur… Il y a des passages secrets dans des tuyaux et même des vies cachés dans des blocs invisibles… Et comble de tout, on peut trouver des salles cachées en parvenant à marcher au dessus de l’écran sans tomber…. 1990 ou pas, je peux vous dire qu’en 1 heure de démonstration (pas plus, après sa maman nous renvoyait faire des avions en papier à lancer du haut du building)… Il y avait de quoi révolutionner mon monde du jeu vidéo ! Aucun jeu ne permettait autant de nouvelles manières de jouer… Hors, très vite de nouveaux jeux de « plate-forme » dans la lignée de Super Mario Bros allaient débarquer sur les consoles de jeux, donnant un sacré coup de vieux à nos micro-ordinateurs…

Pourtant, je n’ais jamais eu de NES étant gamin. Ce sera chez mon ami Laurent Rosati que je pourrais approfondir l’univers de Super Mario Bros 2 et 3… Et au fond, hormis la série Mario, la NES ne laissera pas plus de trace dans mon histoire… Rapidement SEGA allait s’infiltrer chez les copains,… SEGA c’est cool, SEGA c’est plus fort que toi ! Oui, il est clair que la Megadrive aura bien plus marqué mes souvenirs côté console de salon,… Loin malgré tout dernière la Game Boy.

Si ce troisième tome de l’histoire de Nintendo me laisse donc un goût de trop peu, j’ai, il y a quelques jours, entamé l’histoire de Mario, toujours aux éditions Pix n Love, et je sens déjà que je vais pouvoir trouver la de quoi satisfaire mon envie d’en savoir plus.

Alors sinon, quels furent les jeux NES qui m’ont marqué ? J’ai bien du mal à en sortir dix, et la la moitié de ceux-ci ont été découverts bien après l’époque de la NES au travers des joies de l’émulation !

1. Super Mario Bros. 3 (Nintendo, 1991)
Si le tout premier Super Mario a clairement révolutionné le monde du jeu vidéo, Super Mario Bros 3 l’a fait exploser. Couleurs chatoyantes, niveaux variés, musiques entrainantes, nouveaux pouvoirs,… Champignons, fleurs, feuilles, botte, combinaison grenouille, les nouvelles aventures du plombier sont une véritable révolution ! Je pouvais passer des heures à regarder mon ami Laurent Rosati parcourir les huit mondes de Super Mario Bros 3, prenant le pad de temps en temps… Et j’étais aux anges je parvenais à empocher les trois flutes secrètement cachée afin d’accéder à la Warp Zone. Super Mario Bros 3 fût longtemps pour moi le meilleur Super Mario, jusqu’à New Super Mario Bros Wii.

2. Super Mario Bros. (Nintendo, 1987)
Comme je vous le disais plus haut, Super Mario fût pour moi un choc. Une totale rupture avec les jeux vidéo que je connaissais jusque là sur mon Commodore et les petits jeux électroniques, le plus souvent ciblés sur un tableau. Le gameplay était novateur, il fallait faire des sauts bien calculés, connaître des passages secrets, le comportement des ennemis. La musique était inoubliable et ce plombier tellement accrochant. Super Mario créait un genre… Si je n’allais que pouvoir y jouer très rarement sur NES, je finirais pas trouver son pendant sur C64 sous le nom de Giana Sister avant que les Game Boy n’envahissent le monde !

3. Super Mario Bros. 2 (Nintendo, 1988)
J’ai eu beau réfléchir s’il y avait eu d’autres jeux que les Super Mario qui avaient pu me marquer sur la console de Nintendo. La réponse est NON. « Jouer à la Nintendo », c’était jouer à Super Mario, et dans mon cas c’était toujours à deux. Avec mon frangin au magasin ou avec Laurent. Pour moi, du haut de mes 11 ans, ce deuxième Super Mario Bros ne me paraissait pas saugrenu. D’accord dans le premier épisode Mario sautait sur des tortues et rentrait dans des tuyaux, dans celui-ci il attrapait des monstres sur sa tête ou leur lancait des légumes… Pas de problème, j’avais bien eu un Mario dans diverses missions sur Game & Watch ! Le matraquage publicitaire était déjà là… et jamais je n’aurais alors imaginé qu’il s’agissait d’un rebranding d’un titre à l’origine pas du tout pensé pour être un Super Mario (Doki Doki Panic)

4. Castlevania (Konami, 1988)
En réalité, j’ai découvert Castlevania via sa bande son revisitée par Matt Murdok dans une magasine de jeux vidéos au milieu des années 90 et ce n’est qu’à la fin des années 90, via un émulateur NES partagé par mon ami Parmy, que j’allais découvrir des tas de titres jusque là inconnu… Legend of Zelda ou Metroid auront fait les frais de mon ignorance, mais Castlevania, dont j’avais entre temps testé la version Gameboy, allait vraiment me plaire… De l’action de la plateforme à des musiques rythmées et surtout un style graphique qui m’a séduit… Un effet « caractères reprogrammés », qui me faisait penser à d’anciens jeux C64 tel que Forbidden Forest, m’a souvent bizarrement donné envie de jouer à ce titre !

5. Chip ‘n Dale : Rescue Rangers (Capcom, 1990)
De l’armada de titres publicitaires tentant l’invasion sur NES, entre les écrans peu motivant de Dragon Ball, l’énervant Tortue Ninja et les Looping de Baloo, Tic & Tac : Rangers du Risque dont j’aimais assez bien la série TV à l’époque réussissaient à nous convaincre mon frangin et moi. Ce petit jeu de plateforme en coopération était une bonne manière de rentabiliser les bornes NES en Demo chez Maxitec, ceci expliquant sa longue présence et un souvenir persistant sur la console. Graphiquement le jeu était chouette, à y repenser il était vraiment dans la veine des aventures de Moktar et Blues Brothers auquels j’ai longtemps joué sur PC. On ramasse des caisses pour les balancer sur nos ennemis. Les niveaux étaient tout de même assez difficiles, car malgré l’aide de mon frangin, nous avions bien du mal à passer au delà de la centrale électrique !

6. Ice Climber (Nintendo, 1986)
Dans la centaine de titres Nintendo trouvées pour l’émulateur Nesticle à la fin des années 90, j’avais particulièrement apprécié Ice Climber, petit titre plus « Arcade ». C’est à ce moment aussi que je me suis rendu compte qu’il y avait bien d’autres jeux avec Super Mario Bros, et des titres d’un niveau très proche de mon Commodore. En solo ou accompagné, mon petit eskimo devait se faire un chemin dans une grotte de glace armé de son marteau et monter jusqu’au sommet de la montage, bien entendu en évitant les monstres ! Simple,… mais efficace ! Quel surprise de revoir les personnages de ce jeu pour moi méconnu des autres joueurs, débarquer dans Smash Bros Brawl bien des années plus tard !


7. Indy Heat (Tradewest, 1992)
Il est peu probable que ce titre ait reçu le succès qu’il mérite, en 1992, la NES était en fin de vie chez nous. D’ailleurs, j’ai découvert Indy Heat sur le C64 de Greg & Joe et sur l’Amiga 500 de Bruno. En réalité, j’ai toujours adoré ce petit jeu de voiture, malheureusement, je n’ai jamais pu l’avoir à la maison. Certes, il y avait Off Road qui lui ressemblait un peu, il y a eu toute une série de jeux dans le même genre, tel que Micro Machine par exemple… Mais je peux vous dire que quand je l’ai retrouvé en version NES pour mon émulateur sous Nintendo DS, j’étais aux anges ! Il m’arrive assez régulièrement de m’en faire un partie quand je m’ennuie!


8. Bubble Bobble (Taïto, 1988)
C’est sur le C64 que j’ai découvert les tableaux de Bubble Bobble et son excellente musique, loin de moi l’idée qu’il s’agissait d’un jeu d’arcade culte au japon. Un dragon qui fait des bulles, bizarre quand même. Ceci dit, c’est assez tard que je l’avais découvert, à un moment ou mon Commodore commençait à manquer d’intérêt. Retrouvés sur l’émulateur NES, les parties de Bubble Bobble avec Didier au kot allaient être aussi fun que les matchs de Worms, et nous avons facilement dû dépasser les 50 premiers tableaux de ce petit jeu d’arcade !


9. Kirby’s Adventure (HAL, 1993)
Les aventures de Kirby furent un véritable émerveillent ! C’est sur GameBoy que la magie opéra en transformant la petite boule blanche en un nouvel héros aux cotés de Mario et Sonic. Ce n’est que sur émulateur que je vais découvrir que mon Kirby est depuis devenu rose. Je me posais alors question de savoir quelle version fût la première, et c’est bien sur Game Boy que Kirby est né. Cette version NES pousse la console dans ses retranchements, cette dernière a quasi disparu de nos rayons, effacée par les Megadrive et Super Nintendo !


10. Duck Tales (Capcom, 1990)
Clairement, c’est surtout sur la portable de Nintendo que Duck Tales m’a marqué, ainsi que des tas d’autres jeunes ados à la même époque. Je pense qu’ici en Belgique on doit trouver plus de cartouche de Duck Tales que de Super Mario Land (J’en ai deux d’ailleurs). Sur NES, c’est un peu différent. Le titre semblait pourtant très très comparable dans mes souvenirs, raison pour laquelle avec mon ami Laurent, nous jouions surtout à la suite des aventures de l’Oncle Picsou toujours en chasse de trésors. Le concept reste le même, il faut retrouver Flagada ou les neveux pour obtenir des indices afin de découvrir où se cache LE trésor de fin de niveau… Niveau par contre nettement plus difficile.

Au final donc, l’aura NES aura été très court. Très vite les Game Boy, Megadrive et Super Nintendo envahiront les super marchés et les chambres des copains, La « Nintendo » et sa petite soeur la Sega Master System deviendront les consoles bouche-trou du Maxitec, bien utile pour faire patienter les enfants pendant que leurs parents font les courses…

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