Tout a commencé avec un Commodore 64

Tout a commencé avec un Commodore 64

c64_kult.jpg1983, peut-être 84, j’ai alors 6 ans… Je ne sais rien des ordinateurs, ni même des jeux-vidéos, je me contente alors de jouer aux Lego et Playmobil comme bien d’autres enfants de cette époque… Jusqu’au jour où mon paternel ramène à la maison un ordinateur dernier cri : un Commodore 64 ! J’ai longtemps d’ailleurs cru qu’il l’avait gagné à un concours chez GB, car il est vrai qu’il s’arrêtait souvent chez Maxitec dans le stand de démonstration. Un peu comme lorsque le Papa de Boule qui revient avec la 2CV chez lui !

Bref, le C64, ordinateur mythique de la génération 80, fait évidemment clairement partie de mes références vidéo-ludiques, graphiques et musicales… Vous pourriez trouver des tas de documentations et références à son sujet, et franchement, ce n’est pas trop ma tasse de thé de vous raconter quels processeurs l’animent (hormis son chipset audio SID), je préfère bien mieux laisser libre court à mes souvenirs… une vaste machine à souvenir, puisque le C64 familiale aura sa place chez nous de 1983 à 1996, à savoir un jour maudit où mon verre de Coca se versera dans ses entrailles. Mais qu’importe les souvenirs sont là et je vais profiter de quelques articles pour vous faire (Re)découvrir ces jeux qui ont bercés mon enfance, celle de mon frère d’un an plus jeune et même de ma petite sœur, pourtant née en 1983 !

J’ai donc envie de vous faire découvrir qu’avec un « simple amas de pixels », le plaisir était déjà au rendez-vous… En comparaison avec les machines de l’époque (Amstrad CPC, Atari, ZX Spectrum,..)  le C64 était de loin la meilleure machine, les premiers jeux étaient très basiques, mais vous verrez que les programmeurs passionnés de l’époque allaient jouer de génie pour proposer des graphismes de plus en plus relevés et des musiques mythiques, sur un appareil pourtant à la technique similaire. Je pourrais prendre les choses de manière chronologique, mais j’ai plutôt envie de vous présenter cela au coup de coeur avec dans un premier mes 5 grands hits sur ce Commodore 64.

giana_sisters_04.gifEt à ce petit jeu, c’est l’inévitable The Great Giana Sister (1987 Time Warp) qui gagne le gros lot. Giana Sister, c’est la version « ordi » du jeu qui a révolutionné le monde vidéoludique : Super Mario Bros !! En effet les similitudes dans le gameplay sont flagrantes, Vous contrôlez les soeurs Giana & Maria dans un univers un poil futuriste, entre blocs de brique et tuyaux. En frappant dans les blocs, vous récupérez des diamants, et quelques fois des bonus vous permettant de passer en mode « Punk », de tirer des boules de feu…

Tellement ressemblant à Super Mario que Giana Sister ne dépassera pas les magasins spécialisés allemands, rapidement retiré de la vente à la demande de Nintendo… Or pourtant, Giana Sister doit être le jeu le plus connus sur C64 ! Il faut savoir qu’à cette époque il était plutôt rare d’acheter un jeu vidéo en magasin. On en trouvait parfois pendant les fêtes un rayon foure-tout à l’entrée du Maxitec chez GB, mais la c’était via les clubs informatiques, puis entre copains que les disquettes se diffusaient, ce qui n’allait donc pas empêcher les soeurs Giana de faire le tour du monde.

En tant que musiciens, j’ai évidemment été fasciné par les musiques de ce jeu, réalisées par l’excellent Chris Huëlsbeck. Et pour la petite anecdote, il est assez drôle de découvrir que de nouvelles aventures des soeurs Giana ont été officiellement réalisée pour la console Nintendo DS en 2009 !

Un poil plus ancien, voici un jeu bien différent qui lui aussi fait partie de mes grandes références : Warhawk (1986 Firebird). J’ai découvert ce Shoot’m up, lors d’un stage multisport et informatique à Huy, la seul bonne chose qui me soit arrivée cette semaine là ! Rapidement renommé « P1″ (histoire de bien compliquer les références pour en retrouver sa trace par après)… Bref, des petits jeux de vaisseaux, on peut dire qu’il en pleuvait sur le C64, autant que sur borne d’arcade à l’époque… warhawk_09.gifCe qui frappe dans ce jeu, dès le début c’est la bande son signée Rob Hubbard (encore une grosse pointure!). Et puis coté gameplay ce jeu était génial, des ennemis variés aux comportements à mémoriser (dont les « vaisseaux pacman » pour bien progresser dans le jeu, … Et pourtant pas de bonus d’optimisation de vaisseau ! Il faut survivre, coûte que coûte… à chaque fins de niveau, un concept de simili boss, le scrolling s’arrête et vous voilà assailli de multitudes de vaisseaux ennemis… Si de nombreux shoot on vu le jour par la suite, tel que R-Type, aucun n’ont pu me faire retrouver le plaisir de Warhawk ! Avec le recul, je sais que Warhawk était loin d’innover, mais dans ma ludothèque il surclassait clairement les Space Pilot et autres Galaxian nettement moins nerveux.

Nettement plus relevé graphiquement, et pour cause, sorti en 1989, Rick Dangerous (1989 Firebird, Core Design) est un jeu de plateforme/réflexion mettant en scène un chasseur de trésor à la Indianna Jones. Avec donc des décors plus agréables, et des sprites plus gros, Rick Dangerous n’a pas à rougir des jeux que l’on pouvait trouver sur console à l’époque. D’ailleurs, le C64 avec Rick Dangerous trônait encore dans les présentoirs du Maxitec aux cotés de la NES avec l’assez mauvais Tortue Ninja, la Master System et son Alex Kid et le tout nouveau Gameboy et son Double Dragon.

Bref, dans Rick Dangerous tout commence par un gros caillou qui vous court après (ca ne vous rappelle pas qqch ?) rick_dangerous_02.gifIl va donc falloir dès le départ rapidement mémoriser les pièges du tombeau inca dans lequel vous venez de fourrer le bout de votre nez. Si à prime à bord on se déplace donc dans un jeu de plateforme, où il faudra sauter, grimper aux échelles pour ramasser des trésors, et tuer quelques ennemis, il s’agit en permanence pour chaque écrans de connaître parfaitement tout les pièges invisibles. Si je passe par là.. Bardaf des picos sortent du sol, et c’est la mort. Il s’agit également de savoir quand tuer un ennemi ou quand le contourner. Par bombe ou au pistolet. Car vos munitions sont limitées. Je peux vous dire que pour en arriver au 2° niveau dans la pyramide, il y a déjà pas mal de neurones à connecter !! J’ai dû attendre assez longtemps afin d’avoir ce jeu… Si Maxime Reuls me l’avait souvent promis (il l’avait en version PC)… ce n’est que vers 1992 que j’ai pu me procurer la Cartouche C64.

lecteur disquette C64Cartouche ??? j’en profite donc pour faire une petite pause technique. En effet, la plupart des utilisateurs de C64 ont du se contenter du lecteur à K7. Les jeux et programmes étaient donc sur un format de cassette audio, il fallait avancer ou reculer la bande jusqu’à un numéro bien précis sur le compteur, lancer l’instruction à l’ordinateur puis appuyer sur PLAY et attendre, attendre et encore attendre……. Je ne vous dit pas, certains jeux prenaient 2 faces de K7 originales, ce qui faisait parfois plus de 20 minutes de chargement ! De mon coté, j’avais la chance que mon père nous ai ramené un appareil équipé du lecteur de disquettes ! lecteur K7 C64Mon oncle étant vendeur en informatique et assez séduit par le C64, il avait plus que certainement dû le conseiller au mieux !! Le lecteur de disquette était évidemment nettement plus rapide, le même jeu aurait donc pris un peu moins de 5 minutes… mais rassurez vous, il en existait là aussi des jeux prenant deux faces de disquettes, et ou là encore les 20 bonnes minutes étaient de mise. Mais, certains jeux et programmes avaient été également disponibles sur cartouche, à l’image des jeux consoles. J’avais pour ma part une cartouche contenant Rick Dangerous, Stunt Car Racers et un jeu de Football, et une cartouche avec Robocop. Là le gros avantage était que le jeu démarrait Directement !!!

boulder_dash_04.gifRetour sur quelques jeux encore,… Dans un style encore plus réflexion, j’avais été fortement séduit par Boulder Dash (1984 First Star Software). Un jeu auquel je jouais assez souvent chez mes petits voisins sur K7 avant d’avoir la possibilité de le convertir sur disquette. Bref, Boulder Dash est à l’origine un jeu développé pour l’ordinateur Atari, converti ensuite sur différents ordinateurs et console de l’époque, et dont une toute nouvelle version à d’ailleurs vu le jour sur la Nintendo DS. Bref, dans ce jeu vous dirigez un petit mineur à la recherche de diamants. Là encore vous devrez d’une part faire fonctionner vos méninges pour trouver l’ordre dans lequel les ramasser, et le mémoriser afin de pouvoir réaliser le tableau dans le temps imparti (ouaip, pcq faut vraiment de la chance pour se faire un tableau du premier coup hein !!!). C’est pas vraiment que le jeu regorge de monstres qui vous empêcherait d’accomplir votre récolte de bijoux, .. quoi que, il finira pas y en avoir. Non le soucis est que pour avancer vous devez creuser un peu de terre… Et si au dessus de vous se trouve un diamant ou un caillou, lorsque vous quittez l’endroit devenu vierge, plus rien ne soutient ceux-ci… et zoup ca tombe… et croyez moi bien… Il suffit parfois de peu pour créer une avalanche dévastatrice ! On constate évidemment que graphiquement Boulder Dash fait partie des jeux de la première époque due C64, même si je l’ai découvert assez tard. C’est d’ailleurs sur un PC que j’ai découvert le jeu Rockford (qui est le nom du héros dans BoulderDash), 2° épisode de la série et nettement plus difficile. Coté musique, Boulder Dash n’offre qu’une série de notes sorties de la tête de son programmeur Peter Liepa.

Allé Hop, encore un 5° et dernier jeu pour cette première mise en bouche Commodore ! Il s’agit d’un des plus vieux jeux que j’ai eu, et qui compte pourtant parmis les meilleurs. Un jeu tiré de la ludothèque de mon oncle Barballo, dont je vois encore le grand sourire, lorsqu’il nous voyait mon frère et moi, si intéressés par l’informatique ! Voici donc Pharaoh’s Curse (1983 Synapse Software) qui fut à l’origine programmé pour le Commodore VIC20, ancêtre du C64. Comme vous pouvez le voir, les graphismes sont vraiment très basiques ! Pourtant il s’agit d’un jeu tournant sur le même appareil, on ne modifiait pas la mémoire ou carte de graphique de son ordinateur à l’époque, seul le bon dosage entre sagesse et folie des programmeurs (les précurseurs de la démoscène actuelle) ont pu faire évoluer le résultat obtenu ! Coté musique,.. là aussi on est loin des bandes sons de Hubbard, Huëlsbeck et autre Martin Galway,… pharaohs_curse_03.gifLe tout se résume à quelques sonorités presque jetées au hasard mettant une ambiance inquiétante avant de descendre dans le tombeau du pharaon (tuudu tuudu, tuudu tuudu,…) Oui, là encore, comme pour Rick Dangerous, on retrouve le même concept de jeu, il faut trouver des trésors, éviter des pièges et surtout arriver à comprendre ce labyrinthe ! Il y a quelques momies et autres revenants de quelques pixels à éliminer, des ascenseurs à prendre, et surtout rassembler tous les trésors. Lorsque la situation semble désespérée, il reste un espoir, lever les bras au ciel… invoquer on ne sait trop quelle divinité pour qu’elle ne nous porte secours !! (tidup, tidup, tiduptidup) Et hop, vous voilà embarqué par un oiseau qui vous fera parcourir le tombeau et vous abandonnera dans une autre salle… parfois une possibilité de découvrir des endroits inexplorés… ou vous mettre dans une situation bien pire.

Voilà, pour un premier retour aux sources, je pense vous avoir fait découvrir mes 5 jeux préférés, qui reflètent assez bien l’évolution du C64. Bon je dois bien vous avouer que j’ai répertorié plus de 40 jeux qui ont comptés pour moi… Et encore, de très bons jeux, tel que le cultissime Turrican ne sont jamais arrivé jusqu’à moi,…

A suivre…

 

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