Dishonored : La mort de l’Outsider – Retour en terrain connu

Dishonored : La mort de l’Outsider – Retour en terrain connu

Bethesda et Arkane Studios remettent le couvert, et force est d’avouer que c’est pour notre plus grand plaisir ! Un an après la sortie du très bon Dishonored 2, nous remettons les pieds dans les ruelles malfamées de Karnaca. Cette aventure « stand-alone » nous propulse dans les pompes d’un personnage bien connu de la série : Billie Lurk. Nul Emilie ou Corvo pour cet « après-volet », Arkane désire (comme ce fut le cas avec les extensions du premier volet) nous faire découvrir l’histoire d’autres personnages. Billie Lurk, pour ceux qui s’en souviennent, fut l’apprentie de l’assassin Daud, qui mit fin à la vie de l’Impératrice Caldwell sous les yeux de Corvo dans le premier volet.

Après les évènements de Dishonored 2, Billie reprend la recherche de Daud, ce dernier étant disparu depuis un moment et on le sait traqué par quelques sombres sectes…

Billie Jean is not my lover

Nous entamons notre aventure sur le Dreadful Whale, navire de Dishonored 2, mais cette fois-ci en bien piètre état. Ce dernier n’étant plus en mesure de quitter Karnaca, ceci donne l’excuse parfaite à Billie, elle-même traquée par la milice locale, de se faufiler pour retrouver Daud. Une fois la main mise sur ce bougre d’assassin, le voilà qui propose à Billie un plan très audacieux : en finir avec l’Outsider. En effet, Daud estime que ce dernier est la cause de tous les troubles du monde, en commençant par la magie noire jusqu’à l’existence des sectes. L’idée est donc de retrouver le couteau à deux lames qui donna naissance à ce dieu, pour le lui planter entre deux vertèbres, comme ça, tranquillement. En espérant bien sûr que cela fonctionne…

La quête de Billie Lurk va s’étaler sur sept niveaux, allant des ruelles de Karnaca au Grand Vide qui n’est rien d’autre que le repère de l’Outsider. Nous pourrions croire que l’aventure se finisse vite vu les quelques niveaux que possède cette extension, mais rassurez-vous, il n’en est rien. Les développeurs ont eu l’excellente idée d’ajouter le système des contrats, qui vous permettent, si vous le désirez, d’explorer davantage votre terrain de jeu en vue de remplir des missions annexes. En récompense de l’accomplissement des missions, vous recevrez de l’argent à utiliser pour améliorer votre équipement ou acheter du ravitaillement au marché noir local. Ces dernières mécaniques de gameplay sont donc tout droit héritées de Dishonored 2 et les habitués ne perdront pas leurs marques. Autre élément qui rassurera les fans, les pouvoirs conférés aux assassins sont toujours bien présents, mais ici dilués. Si Billie n’a pas eu le plaisir d’être marquée par l’Outsider comme le furent Daud, Emily ou Corvo, elle reçoit cependant quelques aptitudes qui se montreront très utiles dans vos infiltrations.

Si Emily pouvait compter sur un très large panel de pouvoirs, Billie, elle, exploite trois pouvoirs principaux : le Transfert qui nous permet de nous projeter un peu plus loin, la Prescience qui va nous donner la possibilité de devenir une sorte de corps astral et ainsi marquer ennemis et objets utiles, et enfin la Semblance qui va nous faire prendre l’apparence d’un personnage (mort ou assommé) pendant un court instant. Qui plus est, Billie possède un pouvoir passif qui peut s’avérer très pratique : la possibilité d’entendre les rats, ou plus précisément de les comprendre. Ces derniers vous révéleront des indices, pièges ou astuces pour remplir vos missions. Les charmes d’os font aussi partie de l’héritage de la série. Fabriqués ou trouvés, ces derniers vous donneront toujours un avantage tactique supplémentaire, comme par exemple retarder l’explosion d’une grenade ennemie ou moins se blesser en effectuant une grosse chute.

Pour le reste, nous sommes en terrain connu pour celles et ceux qui ont déjà eu le plaisir d’arpenter les rues de Dunwall ou de Karnaca ; c’est donc sans étonnement que nous retrouverons les mêmes ennemis que dans Dishonored 2. Nous avons d’ailleurs toujours l’opportunité de chercher le « zero kill » ou de faire un massacre sans nom, vous avez le choix ! Si pour ce point le premier volet pouvait se montrer très manichéen dans la réaction du gameplay à vos actions, ici nous sommes plus dans un clair-obscur où le choix de tuer n’est pas le plus facile et où celui d’endormir peut se montrer plus problématique. Cela dépendra donc de votre affinité avec ce type de gameplay assez ouvert. Qui plus est, si vous avez le choix de l’action, vous aurez aussi celui de l’accès. En effet vous allez pouvoir planifier votre infiltration en tenant compte du level design. À vous la joie d’explorer balcons ou autres chemins de traverse en planifiant votre attaque par l’observation du comportement des gardes.

Terminons ce petit test par le sujet du visuel. Avec le moteur de Dishonored qui pouvait se montrer extrêmement flatteur à l’œil, nous sommes ici toujours dans la même veine. C’est beau, cela va sans dire. Qui plus est, les équipes qui ont œuvré chez Arkane ont gardé cette idée d’ancrage de l’univers dans la réalité : c’est vivant, nous voyons des personnages balayer le sol, de la vaisselle dans l’évier, une dame tapoter sur sa machine à écrire ou encore un quidam écouter un groupe musical de rue. Tout est fait pour intégrer l’action dans l’univers du jeu et à aucun moment nous n’avons de remise en question sur ce qui se déroule devant nous, le Void Engine tourne à merveille.

Note

16/20

S’adressant tant à ceux qui ont joué aux premiers opus qu’aux nouveaux venus, Dishonored : La mort de l’Outsider propose une aventure rafraîchissante qui offre une vue nouvelle sur un personnage apprécié par la communauté. Suite de Dishonored 2, cette extension se permet d’entrer directement dans l’action tout en gardant la beauté visuelle du Void Engine. C’est soigné, c’est beau et cela vous fera ressentir le frisson de la traque. Que demander de plus ?

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