EVE Valkyrie

EVE Valkyrie

L’espace, profond et infini. Dés qu’on me donne la possibilité d’aborder avec vous un sujet aussi passionnant que celui-ci, le petit Kornelius en devient tout frétillant. La tâche qui m’est confiée est de vous parler d’EVE Online ou plutôt son petit frère de la catégorie des Spin-Off : EVE Valkyrie.

Heureux possesseur d’un casque Playstation VR, je ne pouvais pas passer à côté de la promesse de ce jeu : du dog-fight spatial en immersion complète, dans la peau d’un pilote d’élite d’un fighter doté de gros canons et avec pour mission d’aligner de la cible à gogo.

Installez-vous dans le cockpit et envolez-vous avec moi…

La tête dans les étoiles… et qui tourne aussi…

Grâce au Playstation VR, EVE Valkyrie nous donne la possibilité tant rêvée par certains de nous installer (presque) physiquement dans un cockpit de chasseur spatial. Le principe du jeu est simple mais pourtant efficace : nous immerger dans l’action en en mettant plein les yeux. Après avoir choisi votre personnage (féminin ou masculin), vous êtes directement plongé dans une mission d’introduction où d’emblée vous apprenez qu’en fait… eh bien… c’est pas facile d’annoncer ça comme ça : vous êtes mort… Mes condoléances hein !

Après cette bonne nouvelle, vous apprendrez qu’en réalité, dans le monde d’EVE, la mort n’est plus vraiment une étape dans la vie de tout humain qui se respecte. Étant donné qu’il faut du temps et de l’argent pour former un militaire, un pilote, une élite, laisser mourir un «as» est une perte sèche dans cet univers où la guerre est omniprésente. L’idée dans EVE Online – et dont hérite Valkyrie – est qu’un mort ne l’est désormais plus complètement. Quelques secondes avant le décès, la conscience de l’individu est téléchargée dans un clone flambant neuf, qui va donc pouvoir mettre à nouveau à profit ses connaissances tactiques.

Bien, maintenant que nous connaissons les sources, nous sommes envoyés dans les différentes missions qui composent le mode scénario. Ce dernier mode permet de se familiariser avec les améliorations des vaisseaux, les techniques de combat etc. Les vaisseaux possèdent d’ailleurs pas mal d’armes à votre disposition, dont certaines comme les missiles du chasseur donnent la possibilité de verrouiller la cible grâce au suivi du regard. Sur le plan des missions en elles-mêmes, nous découvrons en compagnie de nos alliés d’infortune différents buts à atteindre comme la capture de point, l’assaut, etc. et tout ça pour nous lancer dans le mode multi-joueur.

Car oui, voilà le premier souci que j’ai avec ce jeu, pourtant si sympathique au demeurant : le mode scénario n’existe que pour mettre en valeur le multi-joueur et ses différents modes de jeu. Même si le scénario va pouvoir vous tenir occupé quelques bonnes heures, tout est fait pour vous pousser au multi dès le premières minutes de jeu. On vous propose ainsi d’obtenir le «rang 5 » pour débloquer d’autres modes de jeu et une fenêtre avec des objectifs hebdomadaires apparaît dès que vous lancez la petit galette dans votre console. La frontière est même si floue que j’ai cru un moment que je devais passer ce fameux rang 5 avant de pouvoir continuer le mode histoire. En vérité, il n’en est rien, le développeur a simplement décidé de changer de mode de jeu sans vous en informer et ce juste après une mission du scénario. Austère quand même.

Ce parti pris est quand même troublant, car forcer ainsi le joueur au multi pourrait vous amener à croire que le soft n’a pas grand-chose à proposer alors que le mode scénario est pourtant jouissif dés les premières minutes de jeu.

Grandeur et malaise

Le mode multi-joueur, parlons-en un peu. Au sein de deux équipes de huit qui s’opposent, nous devons livrer bataille dans différents modes de jeu. Si les batailles sont très rythmées et addictives au début, il devient vite lassant de se placer à nouveau dans la file d’attente pour retenter de faire mordre la poussière à vos opposants. La seule chandelle qui pourrait vous encourager à vouloir avancer, ce sont principalement les rangs d’expérience. Ces rangs permettent au fur et à mesure de débloquer de nouveaux vaisseaux et d’en améliorer les capacités. Hélas, cela ne fait pas tout, car il faudra de l’argent pour débloquer lesdites améliorations. Si c’est possible de se la jouer réglo en se connectant tous les jours pour les quêtes hebdomadaires, vous avez aussi la possibilité d’ouvrir grand les portes de la cathédrale porte-feuille, et d’en sortir la sainte Visa. Et oui, si je trouve toujours les micro-transactions bien dérangeantes, cela m’affecte d’autant plus quand ce système est présent dans un jeu à 60 euros. À croire qu’aux yeux des éditeurs vous n’avez pas payé assez cher.

Cet argent est représenté sous forme d’obligations en Or que vous pourrez échanger ensuite contre la monnaie locale pour financer votre puissance de feu. Pour vous donner une petite idée du coût maximal de cette « micro-transaction », il faut compter 99 euros pour 30.000 obligations.

Comme je le disais, le rythme, l’addictivité, tout profite bien du rendu sur Playstation VR qui est, il faut bien l’admettre, bluffant. Malgré quelques décrochages du head-tracking sur des mouvements légers (comme se pencher pour admirer l’habitacle de notre engin de guerre), les mouvements amples, eux, ne posent pas problème. Si les jeux sur Playstation VR baissent en qualité visuelle en général, nous ne pouvons nier qu’EVE Valkyrie réussit le pari de nous tenir en haleine malgré ces différents défauts qui sont plus d’ordre technique et liés à l’appareil devant nos yeux.

Note

15/20

L’arrivée du Playstation VR ainsi que d’autres casques de la concurrence orientés PC nous fait entrevoir le futur. C’est joli, c’est un fait, et l’action proposée devant nos yeux nous permet de nous immerger complètement dans l’univers d’EVE. Hélas, des défauts viennent ternir le tableau pourtant si charmant : les micro-transactions - qui ne sont pas si micro que ça - et des défauts de head-tracking qui peuvent être gênants s'il nous prend l’envie de vouloir observer en se penchant sur les jolis décors ainsi exposés. Comme je l’ai dit jadis, nous en sommes au début de cette génération VR et si le head-tracking peut être pardonné, des transactions à ce prix pour un jeu qui n’est pas un free-to-play ne le peuvent pas.

Réactions

  • Mass le 28/11/2016

    Je ne pense absolument pas passer à la VR compte tenu des budgets requis mais ce EVE fait partie des expériences qui me titillent quand même un minimum ^^

    Dommage ces orientations multi à tout prix qui donnent des campagnes ne servant plus que d’entraînement, à croire qu’en vérité nous ne serions plus qu’une poignée à préférer jouer seul plutôt qu’en ligne ?

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    • Kornelius le 28/11/2016

      C’est aussi ce qui me chagrine profondément et qui à influé ma cotation finale. Le jeu envoie du pâté c’est clair, mais me forcer à tout prix au multi et qui plus est proposer à de telles sommes des « micro-transaction », ca me flingue mon expérience…

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