Odin Sphere Leifthrasir

Odin Sphere Leifthrasir

A l’instar de sa grande soeur tout de gris vêtue, la Playstation 2 est une mine d’or pour tous les amateurs de J-RPG. Que ce soit en import ou même au format PAL, des grosses licences de Square aux Tacticals de NIS en passant par les Action RPG de Level 5 pour ne citer qu’eux, impossible de ne pas y trouver son compte. Tant et si bien qu’au final, il est même facile de passer à coté de certains jeux au détriment d’autres. Odin Sphere Leifthrasir est un remake de Odin Sphere, un titre de Vanillaware paru en 2007 sur PS2, qui semble avoir pour vocation et de combler les fans de l’opus d’origine, et de permettre aux amateurs de RPG étant passés à coté du jeu à l’époque de se rattraper. Comme je fais justement partie de la seconde catégorie, je vous propose de découvrir Leifthrasir avec un regard vierge.

Odin 1

Dans Odin Sphere Leifthrasir, on incarne plusieurs personnages dont l’histoire gravite autour de la guerre du Chaudron, un puissant artefact magique pouvant influencer l’avenir du monde. Le jeu nous invite à revivre différents évènements de cette guerre en partant à chaque fois du point de vue d’un personnage différent, en constatant très rapidement que leurs destins sont amenés à se croiser pour constituer la ligne rouge scénaristique du titre. Comme le nom du jeu le laisse assez bien deviner, l’univers du jeu s’inspire énormément de la mythologie Nordique, ainsi le premier personnage que l’on est amené à incarner n’est autre qu’une Valkyrie !

Comme souvent avec les productions Vanillaware, on se retrouve face à des graphismes typés 2D de toute beauté avec des sprites détaillés et animés avec brio. Voir tourner Odin Sphere Leifthrasir est un véritable plaisir pour les yeux ! Quant au gameplay, et histoire de rester à nouveau fidèle au « moule » Vanillaware, le A de Action RPG va puiser allègrement son inspiration dans le beat’em all : contrairement à un Secret of Mana par exemple, les protagonistes de Odin Sphere disposent d’une palette de coups très fournie avec lesquels il est possible de réaliser des combos. Coups puissants, coups rapides, une glissade vers l’avant pour choper les ennemis en garde haute ou encore un véritable « Shoryu » poussant l’adversaire vers les cieux et ouvrant la voie pour des coups en juggle, le système de combats de Leifhtrasir est très dynamique et impose au joueur de rester alerte afin d’enchainer coups, gardes et glissades en fonction des mouvements ennemis. Très rapidement, les différents personnages vont acquérir des compétences qu’il est possible de mixer avec les coups normaux afin d’élargir les possibilités de combos !

Le level design est par contre quant à lui assez déroutant dans les premiers instants du jeu : effectivement, les zones de jeu sont des espèces de boucles dans lesquelles il est possible de se déplacer à l’infini pour peu que l’on ne remarque pas les points d’entrée et de sortie, qui s’empruntent comme s’il s’agissait de portes. C’est assez compliqué à décrire mais via ces « portes », toutes les zones sont reliées entre elles afin de constituer la carte du niveau en cours. Ces niveaux comportent plusieurs embranchements qu’il est préférable d’explorer minutieusement afin de pouvoir récupérer les objets rares et compétences dissimulés sur chaque carte, représentant chacune un chapitre de l’histoire du personnage incarné. Au terme de chaque niveau se trouve un boss qui fera appel à une certaine maîtrise du système de combat du jeu pour ne pas se faire rouler dessus et renvoyer à la dernière sauvegarde !

Odin 3

Comme dans tout RPG qui se respecte, les personnages gagnent des points d’expérience au fil des combats remportés, mais petite particularité dans Odin Sphere Leifthrasir, les rixes ne sont pas le seul moyen de faire évoluer son personnage ! Une fois vaincus, les monstres laissent échapper des orbes brillants et ces derniers ont deux utilités. Premièrement, emmagasiner ces orbes permet d’améliorer les compétences déjà débloquées de son personnage dans le menu dédié (qui évoque d’ailleurs assez bien le sphérier de Final Fantasy X) mais elles trouvent aussi une utilité un peu plus originale : si vous récupérez et plantez une graine d’un fruit, les orbes brillants peuvent être utilisés pour faire pousser une plante de cette graine, afin de produire des fruits. Une fois récoltés, les fruits peuvent être mangés, en prodiguant divers effets de soin en fonction du fruit ingéré ; et chaque fruit mangé apportera également des points d’expérience ! Dans certaines zones visitées, il est même possible de faire appel à un cuistot afin qu’il nous prépare de petits plats avec les ingrédients récupérés au fil de la progression, offrant également soins et expérience. Si les loots sont assez généreux en potions de soin, offensives ou défensives, Leifthrasir propose également un système d’alchimie simple et intuitif afin de se crafter ou encore d’améliorer des préparations qui peuvent bien souvent complètement retourner la situation lors des combats plus risqués.

Note

16/20

Doté de mécaniques de jeux intéressantes et originales ainsi que d'un système de combat très dynamique qui innove par rapport aux traditionnels Action RPG, mais aussi paré de superbes graphismes venant renforcer une direction artistique léchée, Odin Sphere Leifthrasir est à recommander et aux fans du Odin Sphere original, et aux amateurs de RPG à la Japonaise qui ne s'y sont jamais essayés !

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