Avec ses deux premiers épisodes, Forza Horizon a célébré la conduite récréative. La course automobile à la cool, sur des routes que vous arpentez généralement à bord de votre Citroën C3 et ses 50 chevaux. À ce titre, Forza Horizon 2 représentait un peu le rêve de tout conducteur qui s’est déjà traîné dans le trafic estival du Sud de la France. Ah ! comme il serait agréable de fendre la circulation au volant d’une Ferrari surpuissante. À défaut de le faire dans la réalité, consolez-vous avec les Forza Horizon. Et à moins que vous envisagiez le voyage vers l’Australie, Forza Horizon 3 vous offre le dépaysement pour une soixantaine d’euros. Sur Xbox One et désormais aussi sur PC Windows (10).

Par rapport aux côtes françaises et italiennes de l’épisode précédent, le pays des marsupiaux offre un paysage nettement plus sauvage. La démo jouable à la Gamescom commençait ainsi sur une route fendant la végétation luxuriante. Les mains sur le volant de la toute nouvelle Lamborghini Centenario (une splendeur), on dépasse même les bolides les plus véloces et on s’y croit déjà, que ce soit en vue extérieure dans un style de représentation arcade ou à l’intérieur du cockpit.

La suite nous écarte des chemins asphaltés à bord de véhicules tout-terrain. Et la promesse de diversité est tenue, nous voici sur la plage entre une mer calme et des falaises. C’est le pied tout simplement, blue sky en puissance ! Après avoir éclaboussé nos concurrents dans une course improvisée, nous nous jetons dans la gueule d’une cavité rocheuse pour ressurgir dans la nature paisible… Jusqu’à ce que le jeu enclenche ses événements prédéfinis façon feu d’artifice.

C’est un duel un peu particulier qui nous attend. Sur la ligne de départ, nous prenons place dans un buggy préparé à notre intention. Ne vous attendez pas à une ambiance street agressive avec des filles à peine habillées, Forza Horizon ne mange pas de ce pain-là. Les quelques femmes aperçues dans la démo sont vêtues avec dignité, cela mérite d’être signalé une fois de plus. Mais rassurez-vous, il y a bien du nawak, du nawak sans mauvais goût donc. En effet, vous allez faire la course contre un 4×4 hélitreuillé !

Votre adversaire se balancera donc au-dessus de vous pendant (presque) toute l’épreuve. Et par crainte pour sa vie, vous quitterez même la route des yeux quand son hélico frôlera un arbre. Heureusement que votre buggy est très permissif : il fonce à travers tout ce qui se trouve en travers de votre chemin. C’est une caractéristique des Forza Horizon, on aime ou on n’aime pas. Le principe est de rouler à pleine vitesse sur tous les terrains sans de grands impératifs de réalisme. Et même si on apprendra à mieux maîtriser ses véhicules au fil de la partie, on roule déjà sacrément bien au premier essai. Évitons alors de ranger le jeu de Turn 10 dans le genre course « arcade », tant sa courbe d’apprentissage est réduite. Forza Horizon vise le fun avant tout.

Juste avant la ligne d’arrivée, l’hélico largue le 4X4 devant vous et c’est sans difficulté que vous le dépassez dans les derniers mètres. Wouf, voilà de l’action qui met la banane ! Espérons que le mode solo multiplie ces moments d’anthologie, où la fougue fait tout oublier. Même ce frame rate qui souffre par moments, en particulier quand la végétation se fait plus dense. Les décors sont très jolis et détaillés, ça se payait dans la démo, du moins sur notre Xbox One classique de test. À un mois de la sortie, il y a peu de chances que Microsoft règle le problème au lancement. À moins que la chute de frame rate disparaisse sur Xbox One S et surtout sur PC, qui sait ?

Forza Horizon 3 sort le 27 septembre sur Xbox One et PC. Il ne concurrencera certainement pas les simulations, mais bien vos « feel good games » préférés. En tout cas, nous, on prépare déjà nos bagages pour l’Australie de Turn 10 et Microsoft. On se donne rendez-vous là-bas ?