
F1 2016 : La F1 est de retour !
S’il y a une licence annuelle sur laquelle je me rue, tout en continuant à me gausser de façon hypocrite des fans de Fifa ou PES, c’est bien la F1. Et pour cause, depuis son retour tonitruant en 2010, la série n’a cessé de s’étoffer et de donner aux fans ce qu’ils attendaient jusqu’en 2015 avec une réduction de contenu qui ferait pâlir de jalousie n’importe quel politicien. Que vaut donc l’itération 2016 ? Va-t-elle sauver la série ou au contraire en sonner le glas ?
Forgez votre légende
Alors qu’il avait été supprimé de l’édition de l’année passée, le mode carrière fait son retour vous permettant à nouveau de créer votre propre pilote et de le faire progresser dans la hiérarchie. Sauf que voilà, le programme de test des jeunes pilotes qui servait jadis à évaluer vos performances et à vous proposer une écurie de départ et des options de difficulté pointe aux abonnés absents. À vous le loisir de commencer directement dans la meilleure des écuries si ça vous dit… Franchement, pourquoi ne pas avoir limité le choix aux écuries de fond de grille ? On y perd un peu l’intérêt du mode carrière. Ce dernier est plutôt complet, mis à part ça. Les essais auront enfin de l’importance grâce aux défis qui consistent à apprendre le circuit en passant à la bonne vitesse dans des portes disposées sur le circuit en réalité augmentée et à étudier l’usure des pneus tout en restant dans le rythme et en évitant que la barre d’usure ne descende de trop. Ce dernier défi, non content de vous apprendre à gérer, offre aussi des infos à votre équipe sur la stratégie à adopter. Enfin, un dernier test consistera à aligner le tour le plus rapide possible. Tous ces défis, avec les objectifs d’équipe, vous feront gagner des points à dépenser dans l’amélioration de votre voiture. Tout ça, ça se passe sur votre ordinateur portable dans le motorhome de votre équipe entre chaque séance, théâtre d’intervention aussi fréquente qu’inutile de la part de votre manager ou ingénieur pour vous communiquer l’avancée des développements ou la situation de votre contrat.
- La R&D
- Programme d’essai
- Le tuto du tour de reconnaissance
À part ça, quoi de neuf ?
Outre ce mode de jeu phare, on retrouvera aussi le mode carrière pro, qui n’est rien d’autre que le mode carrière avec les distances de grand prix à 100% (ce qui ne sert à rien, puisqu’on peut le choisir en carrière tout court), ainsi que le championnat du monde qui vous met dans la peau d’un pilote existant. Enfin les modes » course rapide » et » tour chrono » portent des noms suffisamment éloquents pour que je n’aie pas à vous faire l’affront de les détailler si ce n’est qu’en mode chrono, vous pourrez affronter les fantômes d’adversaires sur internet, utiliser leurs réglages, etc. Plutôt sympa. Le mode scénario ne fait par contre pas son retour. Ce mode qui vous mettait dans des situations inspirées des championnats réels était, à mon sens, un réel ajout de contenu, même si on ne le faisait qu’une fois…
Le mode multi-joueur, incontournable, se voit lui aussi étoffé. Faut dire, c’était pas dur. On pourra à nouveau créer des lobbys personnalisés et paramétrer sa course dans les moindres détails, ou au contraire, se laisser tenter par le matchmaking. Hélas, encore une fois, le multi est une vraie plaie. Entre des serveurs en mousse et une communauté exécrable n’aspirant qu’à vous sortir de la route, vous aurez tôt fait de pester sur vos adversaires pour retourner en solo. À jouer avec une bande de potes, donc ! Parlons aussi vite fait du retour de la » safetycar « , de l’entrée en jeu de la » virtual safetycar « , du tour de chauffe (un peu décevant, toutefois), du départ manuel (il suffit d’appuyer sur un bouton, d’accélérer et de relâcher ce bouton au bon moment pour ne pas caler ou voler le départ) ainsi que de l’entrée manuelle au stand (ici, il faut juste freiner pour ne pas rentrer trop vite), d’un ATH revu et corrigé apportant plein d’infos parfois trop encombrant et d’une interactivité accrue avec le muret des stands vous proposant diverses stratégies, pas forcément toujours utile quand vous démarrez dans le top 10, et on aura fait le tour du contenu du jeu.
- Les menus
- C’est beau mais inutile
- Stratégie de pneu
Une physique revue
En constante évolution, la physique du jeu a bien évidemment été améliorée. On est très loin de Formula One sur PS1, ici il faudra être appliqué, minutieux et tendre avec le pad. On ressent assez bien le manque d’adhérence et la puissance de ces monstres de 600kg pour près de 700 chevaux. Accélérez trop fort et ce sera le tête à queue, changez de cap trop brusquement, même combat. On roulera sur des oeufs et on désactivera progressivement les aides au pilotage même si on s’en passait dans les anciens. Il faudra réapprendre la douceur. Mais la vraie amélioration se fait sous la pluie. Précédemment, sous la pluie, on sentait juste qu’on freinait et adhérait moins bien, mais une fois l’équilibre trouvé, on défonçait allègrement l’IA en roulant « presque » comme sur le sec. C’est fini, sous la pluie, c’est enfin un combat constant avec votre monture et il ne sera pas rare de patiner et déraper même avec le contrôle de la traction activé. Je vous rassure, le tout reste quand même un très bon équilibre entre simulation et arcade et vous pourrez y trouver un défi plus amusant qu’un Project Cars.
N’oublions pas de parler de la gestion de pneus moins chaotique que dans 2015 mais toujours sensible. Il sera essentiel de jouer avec les stratégies et d’apprendre le circuit pendant les essais. Conseil personnel, si le pad vibre dans une courbe rapide, c’est que vous êtes en train de déchiqueter vos gommes, il faudra donc lever le pied. Le contrôle des températures est aussi moins anarchique, du moins, en apparence. Fini le graphique qui change de couleur en direct façon guirlande de Noël, on aura des températures en chiffres, ce qui est bien plus parlant. Ou pas. De son côté, la consommation d’essence semble plus facile à gérer. Peut-être trop.
- Rentrée manuelle
- Le beau glitch
- Tour de chauffe sous la pluie
Sous le capot
F1 2016 n’a pas eu droit aux promesses de ses aînés, on ne nous a pas vendu un nouveau moteur et tout ce qui va avec. Visuellement, c’est toujours aussi joli (même si on n’a pas trop le temps de regarder ce qui se passe autour) mis à part un aliasing assez visible malgré un jeu réglé en Ultra sur PC et tournant aisément à plus de 60fps sur un honorable i5 2320 4x3Ghz, 16 Go de DDR3 et une GeForce GTX 770. À part ça, les couleurs sont chatoyantes et les reflets de toute beauté.
- Nouvelle caméra
- Habillage autour des courses
- Les jeux de lumières sont sympa
Note
16/20
F1 2016 marque le grand retour d'un contenu qui manquait terriblement à la version 2015, tout en apportant de vrais plus au gameplay. Il est du coup très intéressant pour n'importe quel fan de F1 qui aurait apprécié les précédents opus.
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