La voici la voilà, la suite des aventures d’Adam Jensen au sein de l’univers de Deus Ex. L’épisode Human Revolution, sorti en 2011, avait beaucoup plu aux fans, qui attendaient donc de voir si une suite allait voir le jour. Eidos a tout simplement répondu à leurs appels en développant Deus Ex: Mankind Divided. Mais on est en droit de se demander si cet épisode a les tripes qu’il faut pour satisfaire les nombreux adorateurs de la série, et c’est ce que nous allons découvrir.

Adieu Détroit, bonjour Prague

Deux ans se sont écoulés depuis les évènements de Deus Ex: Human Revolution et les tensions entre les humains et les augmentés ne se sont pas calmées pour autant. Adam Jensen, qui à l’époque travaillait pour Sarif Industries, est maintenant un membre de l’unité Task Force 29 qui lutte contre le terrorisme. Nous quittons la ville de Détroit pour rejoindre celle de Prague, où une grande partie du jeu se déroulera. Mais quel est le rôle d’Adam ici ? Des attentats se sont produits dans la ville, tous été commis par des extrémistes augmentés qui réclament à cor et à cri des droits pour les leurs. Le problème est que ce genre d’acte ne fait qu’alimenter la haine de certains humains envers les augmentés, et que des augmentés eux-mêmes réprimandent les actions de ces extrémistes. Adam doit découvrir qui se cache derrière ce groupe terroriste, nommé la CDA, et tenter de mettre un terme à leurs actions violentes. Mais les choses ne vont évidemment pas être si simples…

Comme dit plus haut, la grande partie de l’histoire se déroule à Prague, mais certaines missions vous emmèneront à Londres ou encore en Suisse. La trame principale peut être conclue en une quinzaine d’heures, mais vous pouvez ajouter une dizaine d’heures supplémentaires si vous comptez faire les quêtes secondaires que le jeu vous propose. Le seul problème au niveau de l’histoire, c’est la fin en elle-même. Sans spoiler quoi que ce soit, la fin du jeu arrive de manière bien trop brutale, c’est-à-dire que le jeu se finit là où l’intrigue commence vraiment à être intéressante. On a l’impression que tout ce qu’on a fait avant était une sorte de grosse mise en bouche scénarisée et qu’on nous prive du reste brusquement. Maintenant reste à voir si la suite de l’histoire sera publiée sous forme de DLC, ce qui serait quand même plutôt gonflé au vu du reste de l’intrigue à parcourir, ou s’il va falloir attendre encore quelques années et la sortie d’un nouveau jeu Deus Ex. Personnellement, cela m’a bien refroidi.

Vous aurez aussi la possibilité de recommencer le jeu en « New Game + », où vous conserverez tout votre inventaire ainsi que tous les points dépensés dans vos augmentations. Cela permettra de faire des choix de dialogue différents, qui peuvent déboucher sur d’autres voies à certains moments du scénario.

Des augmentations pour différents styles

Comme dans le précédent Deus Ex, Adam Jensen bénéficie toujours de ses augmentations qui feront de lui un parfait petit soldat. Force surhumaine, invisibilité, compétence de hacking, vision à travers les murs, tout peut être débloqué et amélioré grâce au kit de praxis que vous gagnerez à chaque niveau ou que vous recevrez de temps en temps en fouillant quelque part. Mais ce n’est pas tout, au-delà des augmentations de « base », il y a aussi des augmentations expérimentales qui seront débloquées d’une certaine manière dans le scénario. Par exemple, la concentration qui permet de ralentir le temps, une lame pouvant être lancée à distance ou encore des décharges Tesla pour neutraliser jusqu’à quatre ennemis en même temps.

Là aussi, comme dans le précédent volet, vous pouvez opter pour plusieurs sortes d’approche, plutôt furtive ou bourrine, létale ou non. Toutes les zones de mission proposent une variété de chemins et de choses à pirater pour vous aider à la tâche. Il y a aussi la possibilité de crafter certains équipements, comme l’outil de piratage ou la mine creuse, à l’aide de pièces détachées qui se trouvent un peu partout dans le jeu mais surtout dans les containers.

Le mode Breach

Le mode Breach est une expérience complètement isolée de l’histoire principale. Il vous propose d’incarner un ripper, un hacker en somme, qui devra récupérer des données sur tout un tas de réseaux du darknet sous la bienveillance d’une certaine Shadowchild. Pour ceux qui ont joué à Assassin’s Creed, on peut comparer ça aux simulations de l’Animus sur le plan visuel. Dans des niveaux souvent épurés en noir et blanc, vous devrez récupérer des données en vous approchant d’une tour à activer afin de télécharger les téraoctets de données nécessaires pour atteindre l’objectif. Une fois cela fait, vous devrez vous enfuir du même niveau par un point de sortie, qui peut être le même que celui d’entrée ou non, dans un temps imparti sous peine d’échec dans le niveau concerné.

Quand vous aurez terminé une mission, vous gagnerez de l’xp qui servira à vous faire monter de niveau et à débloquer des packs d’objets à ouvrir et pouvant contenir tout un tas de choses (crédits, munitions, modificateurs (patchs et triches), voire des fragments de clé de pare-feu, etc.). Ce mode propose aussi un arbre de compétences assez similaire à celui des augmentations dans le mode solo.

Il s’agit avant tout d’un mode de jeu de scoring. En effet, le temps que vous mettez à finir la mission, le nombre de données récupérées et d’autres paramètres servent à calculer votre score final qui vous mettra en compétition avec les autres joueurs. Sachez aussi qu’il est possible d’obtenir un meilleur multiplicateur. Juste avant, j’évoquais les objets qu’on récupérait dans les packs et qui pouvaient contenir des patchs et triches. Vous pouvez choisir jusqu’à trois modifications au total ; les triches sont là pour vous faciliter la tâche (plus de vie, plus de dégâts, etc.), tandis que les patchs rajoutent une difficulté supplémentaire pour un bonus de score (pistolet uniquement, détection plus rapide des ennemis, etc.).

Vous déambulerez dans un réseau de nœuds où se trouvent des missions et récompenses (des packs en plus), mais aussi des points-clés liés au dossier sur lequel vous enquêtez. Car oui, vous ne piratez pas des données juste pour le plaisir, il y a quand même une petite scénarisation derrière tout ça. Le premier dossier, par exemple, part du cas d’une petite fille atteinte de leucémie, qui est morte après avoir suivi un traitement expérimental. Les parents soupçonnant quelque chose de louche, on vous envoie chercher des indices et preuves via le darknet pour apporter des réponses sur cette affaire. Et c’est loin d’être le seul dossier du mode Breach, donc il y a de quoi faire si vous avez déjà fini le mode solo à 100% .