Homefront: The Revolution

Homefront: The Revolution

Homefront est sûrement un nom qui ne vous est pas inconnu. Les studios Kaos Studio et Digital Extremes avaient fait une publicité assez conséquente pour en vanter le côté original de l’histoire mettant en scène une armée de Corée unifiée afin d’envahir les États-Unis. Au final, le jeu s’est voulu être un énième FPS où l’on parcourait des zones couloirs et dont le scénario s’est voulu assez fade. Ce coup-ci, Dambuster Studios souhaite tenter sa chance en proposant Homefront the Revolution, qui se veut être en monde ouvert et non plus en un simple enchaînement de couloirs scriptés. Mais est-ce qu’il permettra de redorer le flop qu’a fait le premier jeu du nom ? C’est ce que nous allons découvrir.

Vraie révolution ou pétard mouillé ?

L’action de cet opus se déroule à Philadelphie, une des nombreuses villes tombées sous l’occupation de l’APC (Armée Populaire de Corée), suite à la dette que les États-Unis ont contracté après avoir acheté toutes sortes de technologies de la société coréenne Apex. Vous incarnez Ethan Brady, un habitant natif de la ville qui se retrouve malgré lui embarqué dans les rouages de la résistance qui s’est organisée dans les sous-sols du métro. Votre but ? Retrouver et sauver Ben Walker, la grande icône charismatique de la résistance, qui s’est fait capturer sous vos yeux tandis que vous êtes parvenu à échapper aux soldats de l’APC. Une fois rentré dans la résistance, vous ferez la connaissance de Diana Moore, une des leaders ayant un penchant pour la torture et au caractère assez impulsif et Jack Parrish, un autre des leaders, ayant la soixantaine mais toujours partant pour se battre, surtout pour l’idéologie de la liberté.

Contrairement au premier Homefront, celui-ci se déroule dans un monde « ouvert » divisé en grands districts qui sont accessibles depuis différentes portes dans le réseau du métro. Toutes ces zones sont sous le contrôle de l’APC et vous feront ressentir l’oppression que le peuple doit subir au quotidien. Pauvreté, maltraitance, loi martiale, collabos, toutes ces petites choses dont vous serez le spectateur et dont vous devrez vous abstenir d’intervenir, sous peine de vous faire submerger par les soldats. Les missions de la campagne solo auront leurs petites cinématiques et vous donneront des objectifs divers, mais au final il sera toujours question de faire des actions afin d’augmenter le soutien du peuple à 100%. Aider des civils abusés, prendre le contrôle de postes d’observations, saboter des infrastructures de propagande, tout ça contribuera à la prise de contrôle du quartier. Pour vraiment le libérer, il vous faudra faire une mission du scénario liée à ce quartier.

Ce système devient malheureusement vite répétitif au fur et à mesure des heures de jeu. Certains bâtiments libérés vous proposeront bien un tableau avec des petites missions secondaires, mais là aussi il s’agira souvent de tuer un certain nombre d’ennemis avec une certaine arme. Tout ça pour gagner quelques dollars afin d’acheter des améliorations et du nouveau matériel, mais l’argent tombe assez vite sans ça.

Une autre chose assez sympathique est le système de customisation d’armes. Toutes les armes de la résistance sont « modulaires », c’est-à-dire que vous pouvez installer et changer les pièces dessus rapidement. Par exemple, si votre fusil de combat perd en précision, il vous suffit d’accéder à la roue de modifications et de choisir d’y fixer une lunette de portée moyenne-longue et le tour est joué ! Il est possible aussi d’acheter des « kits » spéciaux pour les armes qui consistent à les transformer en quelque chose de tout à fait différent. Un exemple assez farfelu, transformer votre arbalète silencieuse en un lance-flamme assez destructeur, oui oui vous avez bien lu… Ou encore le fusil de sniper en lance-roquette, sur ce niveau-là les développeurs se sont un peu trop lâchés dans la fantaisie.

20160525174326_1

Autre feature assez sympa : il est possible de recruter des soldats de la résistance dans la rue pour qu’ils vous suivent. Cela me rappelle le jeu Freedom Fighter sur Playstation 2 où vous pouviez recruter une dizaine de soldats pour vous aider dans votre combat.

Une optimisation moyenne et une IA bancale

Au-delà de l’histoire assez bateau et répétitive, il y a d’autres problèmes susceptibles de venir gâcher l’expérience de jeu. Si le moteur CryEngine a déjà montré ses preuves sur d’autres titres, ici il propose des décors et une fluidité qui varient d’une zone à l’autre. On peut parcourir des quartiers aux textures bien travaillées et à la modélisation des personnages assez réaliste, et l’instant d’après on peut observer des textures assez grossières. Sans compter les ralentissements observés par une bonne partie des joueurs qui apparaissent de manière aléatoire, qu’il y ait beaucoup d’animations ou pas.

Un autre point assez embêtant concerne l’IA, que ce soit celle des ennemis ou bien des alliés. Côté ennemi, on a affaire à une IA qui a tendance à vous détecter facilement, voire trop même. Il m’est déjà arrivé que des soldats me voient à travers un mur de trois mètres de hauteur, bonjour la vision de Superman. Elle a aussi tendance une fois alertée à apparaître dans votre dos à quinze mètres de distance, absolument réaliste me direz-vous, surtout que les renforts ennemis ont la fâcheuse manie de fondre en nombre sur vous.

L’IA des alliés ça, c’est une autre histoire. Là où celle de l’ennemi est un tantinet surdosée, vos alliés de la résistance passeront pour des gros navets en puissance. Ils se bloquent contre les murs, vous empêchent de passer les cadres de porte en se plantant bien devant vous, ratant complètement leurs cibles, et j’en passe. Une telle différence fait quand même grincer des dents, surtout quand vous souhaitez prendre le contrôle d’un bastion de l’APC.

Note

12/20

Homefront The Revolution tente de redorer le blason terne laissé par son prédécesseur mais sans y parvenir à 100%. On parcourt une histoire qui semble originale sur le papier mais qui est mise en scène de manière trop simpliste et qui n'arrive pas à nous faire accrocher au jeu. Les missions et libérations de quartier se veulent répétitives et vous procureront un sentiment de lassitude assez rapidement. Le système de modification des armes est lui assez plaisant malgré les combinaisons loufoques de certains kits. Sur l'aspect technique, comme dit plus haut il y a des problèmes de framerate et textures qui ont trop tendance à jouer au yoyo en fonction de là où on se trouve. Et pour couronner le tout, attendez-vous à une IA oscillant entre surhumain et mollusque total. Bref, ce n'est pas avec ce titre que la série Homefront arrivera encore à offrir quelque chose d'exceptionnel aux joueurs.

Laisse un commentaire

* champs obligatoires