Trackmania Turbo

Trackmania Turbo

Amateurs de vitesse, de voitures, et de circuits déjantés ceci est fait pour vous ! Cela fait depuis 2003 que Nadeo s’est lancé dans l’aventure avec son premier jeu Trackmania. S’en sont suivis au fil des années d’autres titres présentant à chaque fois de nouveaux environnements, permettant ainsi aux joueurs de s’extasier sur des nouvelles conduites et possibilités de mapping. C’est lors de l’E3 2015 qu’Ubisoft annonce la venue de Trackmania Turbo. Il faut savoir qu’à la base l’éditeur derrière la série était Focus Home Interactive, mais Nadeo s’est fait racheter en 2009 par Ubisoft.

Les joueurs de console mis en avant

Trackmania Turbo était annoncé à la base pour être un jeu pour les supports PS4 et Xbox One, mais pointe quand même le bout de son nez sur PC. C’est plutôt une aubaine pour les joueurs sur console n’ayant jamais joué à un des titres de la série, car il offre quand même quatre environnements dont la conduite et la patte graphique diffèrent du tout au tout.

  • International Stadium: les courses se déroulent dans un stade géant sur des routes en bitume au volant de voitures aux allures de Formule 1. C’est un environnement phare de la série faisant toujours acte de présence lors de grosses compétitions. Le gameplay varie entre une conduite rapide et des virages pris à la corde soit en dérapant, ou en frôlant net la bordure.
  • Canyon Drift: ici vous parcourez des décors comme on peut observer dans les canyons américains, mélangeant des petites routes sinueuses au travers des ravins et grottes, et des routes plus larges qui ressemblent un peu à des routes de circuits GP. Ici vitesse et gros drifts seront la clé pour décrocher des bons temps. Il faut savoir qu’ici les drifts se lancent plus facilement que sur stadium et sont plus faciles à gérer, mais il reste quand même pas mal de techniques pour vraiment maîtriser Canyon.
  • Dirty Valley : au volant d’un buggy à la carrosserie arrondie ayant la dégaine d’une vieille Coccinelle, Valley enchaîne les tracés aux airs de petites nationales et autoroutes, et de chemins de terre parmi des forêts boisées. Ici, la conduite est un peu à double tranchant car les routes offrent un grip qui permet de braquer la voiture à fond sans problème, mais les passages sur la terre vous demanderont de tourner de manière fluide et non brutale pour éviter de valser dans le décor.
  • Rollercoaster Lagoon : voici la principale nouveauté de Turbo, Lagoon offre un paysage de zone tropicale et de plage paradisiaque. C’est un environnement assez nerveux au vu de sa conduite. Sur le bitume, la voiture accroche totalement à la route, à tel point que l’on peut se permettre des demi-tours très serrés sans quitter la route. Par contre, une fois que vous poserez vos roues dans le sable des plages ou bien les parquets en bois, vous devrez gérer une voiture qui glisse un peu comme une savonnette. Inutile de vous dire qu’il vous faudra être souple sur la direction sur route, mais sur les plages vous pourrez braquer plus violemment sans trop de problèmes. Une autre spécificité de Lagoon est la route magnétique qui offre une sensation de montagnes russes à cause des possibilités de mapping que proposent les blocs. Looping, route à l’envers, torsade, cela fait un peu penser aux passages un peu délire de Wipeout.

Comme dit plus haut, les joueurs console auront de quoi faire avec tout ça, par contre pour les joueurs PC, c’est une autre histoire. On a l’impression d’avoir été servi avec du réchauffé car trois environnements sur les quatre sont déjà sortis sur Maniaplanet, plateforme créée par Nadeo pour accueillir les nouveaux titres de Trackmania, mais aussi Shootmania, et l’éventuel Questmania, si toutefois celui-ci n’a pas été abandonné. Lagoon ayant toutefois été prévu de sortir sur Maniaplanet, mais la date est à l’heure actuelle toujours inconnue. Sur Stadium, Canyon et Valley, quelques blocs de routes ont été rajoutés, plus tous les blocs de décors aux couleurs assez vives et à l’aspect un peu « kawaï » pour certains, sinon dans l’ensemble cela reste exactement le même.

Chasser des temps, création et multijoueur

Comme pas mal de Trackmania, celui-ci dispose d’une campagne solo qui comporte 200 circuits répartis en cinq groupes de difficultés : blanc, vert, bleu, rouge et noir. Pour chacune de ces catégories, il y aura dix circuits par environnement, sur lesquels vous pourrez tenter de décrocher une des trois médailles (bronze, argent, or), ou bien la médaille Trackmaster si vous carburez bien comme il faut. Petite parenthèse, si vous arrivez à avoir toutes les médailles Trackmaster vous débloquerez une sorte de super solo avec des temps encore plus durs à obtenir, autant vous dire qu’il y aura du challenge au rendez-vous.

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Autre petite nouveauté sympathique : la campagne Double Driver. Le principe est simple, vous et un de vos amis contrôlerez la même voiture avec chacun une manette dans une main. Le jeu va calculer les actions que vous faites à deux et calculera la moyenne pour obtenir une conduite assez spéciale, surtout si l’un des deux n’est pas trop habitué aux techniques que vous pouvez utiliser en temps normal. Les conduites des différentes voitures semblent un peu plus rigides que si vous jouiez tout seul, ce qui n’est pas un mal en soi pour éviter d’être trop pénalisé.

Si vous souhaitez passer une soirée plus peinarde vous pourrez vous tourner vers les différents modes arcades du hotseat. Le classique écran splitté à quatre, faire un temps à tour de rôle jusqu’à huit, idem en mode double driver jusqu’à seize joueurs (huit équipes de deux), il y a même un mode avec des petits power-up à la Mario Kart. Autre mode un peu dur à prendre en main consiste à rouler jusqu’à quatre joueurs en même temps mais sur le même écran. Je m’explique, tout le monde roule avec une caméra suiveuse dans le style cinématique, dès qu’un joueur sort du champ de la caméra il est éliminé. Autant vous dire que les coups vicieux seront nombreux !

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Pour les créateurs dans l’âme, vous avez le trackbuilder ! C’est un éditeur pour créer ses propres maps et qui est disponible en mode débutant, normal et avancé, selon si vous vous sentez à l’aise ou pas. Le petit truc sympathique aussi avec ce trackbuilder est qu’il dispose d’une fonction de génération de circuit aléatoire. Vous avez juste à choisir le moment de la journée et la longueur du circuit et le générateur fera le reste ! Mais attention, attendez-vous à des transitions parfois bancales et d’autres passages farfelus, et il lui arrive parfois de bloquer dans des culs-de-sac. Le gros bémol de l’éditeur de map vient du fait que l’on ne puisse pas renommer les circuits que l’on créé, ce qui est quand même étonnant pour un Trackmania où le partage de la communauté est une des fonctions principales. Les seuls noms à mettre sont des chiffres (#14, #01, #54), il faut avouer que ceci est pas mal ridicule.

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Le jeu dispose aussi d’une personnalisation de véhicule. La peinture globale, des drapeaux de pays, des stickers divers, les numéros, etc. Malgré les multiples possibilités, cette customisation de voiture ne vaut pas trop celle des autres Trackmania. Car au moins on pouvait peindre et décorer notre voiture comme bon nous semblait en mettant tout nous-même où on voulait, et ici ce n’est pas trop le cas car chaque chose à une place prédéfinie. Les anciens joueurs trouveront ça maigrelet du point de vue de l’étendue des créations possibles.

Sinon, il vous reste le multijoueur en ligne, avec possibilité de créer son propre serveur de jeu avec des maps de la campagne, ou bien des maps custom. Les paramètres du serveur restent assez simples mais comportent quelques points négatifs. Premièrement, impossible de renommer le nom du serveur (ça aussi c’était un élément de base de la série), mais aussi disparition des modes « coupe » et « en équipe » qui servaient lors des compétitions. Je veux bien que certaines concessions ont dû être faites pour les versions consoles, mais à ce point-là la pilule est un peu dure à avaler.

Note

14/20

Trackmania Turbo reste globalement dans l'esprit de la série, offrant une campagne solo qui occupe un bon moment, des modes en multijoueur local à foison, et un mode en ligne avec son système de points ladder. Il y a aussi le nouveau mode Double Driver qui est une première et un éditeur de map toujours aussi complet pour les créateurs en herbe. On notera par contre le retrait de certaines features comme la possibilité de renommer ses propres maps et les serveurs que l'ont créés, qui étaient quand même une base de Trackmania. L'autre problème vient aussi du fait que les joueurs PC de Maniaplanet se retrouvent avec un contenu aux trois quarts déjà visité pour le prix de 40€, alors que Lagoon doit sortir sur Maniaplanet plus tard. Cet opus aurait pu juste rester en version console car pour eux il y a tout à y gagner justement.

Réactions

  • Cyborg Jeff le 07/04/2016

    Dju… Trackmania… j’y ai joué il y a 10 ans !!! Parmi les premiers jeux en réseau auquel j’ai joué… on était plusieurs au bureau sur les circuits sur le temps de midi : )

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