Gangsters – Real power is never given. It’s taken.

Gangsters – Real power is never given. It’s taken.

La série : « C’est trop tard pour y jouer fallait s’y mettre dans les années 90 »

« Il a comme un goût de pomme ce jeuy en a aussi ! » ; « Guns, money and alcohol… What else ? » ; « Si on ajoute une lettre et qu’on en change 5 à Al Capone ça donne Gangsters…Coïncidence ? » ; « Ce jeu c’est mieux que l’école, ça m’a appris la vie. Je suis le boss du quartier maintenant ! » …

Des commentaires inspirés cette fois-ci au vu du thème. Gangsters est un jeu de gestion à tendance sanglante. Vous débarquez en effet avec trois autres chefs de gang dans une ville nommée « New Temperance ». Vous devez recruter des gangsters (si possible qualifiés) et les envoyer en mission dans les rues. La police et le FBI sont présents pour vous empêcher de commettre vos crimes, ou pour recevoir vos pots-de-vin ça dépend.

Le but du jeu est de devenir le taulier, le boss, le grand manitou. Celui qui a droit de vie et de mort sur ses terres. Tous ceux qui ne sont pas dans votre poche sont vos ennemis. Tout est bon pour les faire taire : la corruption, le chantage, l’intimidation et le meurtre. Cela ne s’arrêtera que quand vous serez le maître de la ville ou enterré six pieds sous terre. Bienvenue dans « Gangsters ».

box

Moi aussi je serai l’empereur du crime. Tout commence dans le pool. Vos carnets sont remplis de toutes les informations importantes : plan de la ville, ordres de mission, adresses de comptables et d’avocats, tuyaux sur les malfrats adverses… Il vous faudra commencer par nommer des lieutenants et placer des hommes sous leurs ordres. En tant que chef, vous planifiez votre semaine. Les ordres s’accumulent dans l’emploi du temps de vos truands jusqu’à ce qu’il soit complet. Ceux-ci vont du simple racket et de l’embauche de personnel à la corruption, au meurtre et à l’explosion de bâtiments : « Moi, quand on m’en fait trop j’correctionne plus, j’dynamite, j’disperse, et j’ventile ».

pool

Vous allez vite assimiler les principes des organisations criminelles : « Tout qui n’est pas avec nous est contre nous ». Le moindre « non » reçu d’un quidam deviendra vite une offense personnelle aussi grave que si on avait pissé sur le cadavre de votre enfant mort-né. Si quand vous étiez un petit sadique vous aviez du plaisir à poser du sel sur les limaces, vous en aurez alors beaucoup à voir les gens courir en mode torche humaine après l’incendie de leur magasin. Mais vous pouvez aussi utiliser des moyens plus conventionnels et un tantinet moins violents si vous n’avez pas une âme de bourreau inquisitorial.

Une fois que toutes les tâches sont assignées, vous pouvez lancer la semaine. Les criminels que vous contrôlez démarrent de votre quartier général et partent réaliser leurs missions comme prévu. Il vous est possible de leur faire faire des détours et d’improviser quelques nouveaux ordres limités pendant qu’ils marchent dans la cité.

ville

 

L’objectif principal est d’évincer les autres chefs, ce qui passe par l’acquisition d’un territoire. Pour ce faire il est nécessaire de racketter les commerçants et de collecter les taxes de protection par la suite. Plus votre empire grandit, plus il devient difficile à gérer et à sécuriser. Plusieurs solutions s’offrent alors à vous. La violence extrême, avec le risque de finir en prison. La négociation et la manipulation, qui peuvent vous faire paraître faible aux yeux de vos rivaux. Ou la corruption de fonctionnaires qui vous coûtera un pont.

Pour mener à bien vos buts, il vous faut des truands qualifiés. Le recrutement doit se faire en masse et être réalisé par des gens suffisamment intelligents. Vos futurs salariés devront avoir certains talents utiles à votre organisation : intelligence, discrétion, arme à feu, sens du commerce… Toutes ces compétences sont nécessaires à vos projets malfaisants. Vous aurez également besoin d’armes et de véhicules. Oubliez GTA et Michael Bay, on reste dans les années 30. De fait, la prudence et la sagesse s’imposent si vous ne voulez pas que vos rues soient remplies de gentils policiers patrouilleurs qui arrêteront vos hommes à vue.

La rente vient de la collecte des taxes, de braquages et de vos affaires illégales. Il vous est possible d’ouvrir un bordel, un entrepôt, un bar clandestin, un tripot et bien d’autres…. Le risque de voir des hommes de loi débarquer et casser votre business deviendra de plus en plus réel si vous ne prenez pas assez la discrétion en compte.

Mon expérience de jeu

Il faut être impitoyable au risque de se prendre un couteau dans le dos au moment où on s’y attend le moins. Il faut oublier les bains de sang à moins que vous ne vouliez vous lancer dans le commerce de craies blanches. Les actions décisives et directes seront bien plus efficaces qu’une guerre ouverte. Soyez fourbe, réfléchi et tactique. Faites des dons aux églises, corrompez, achetez les journaux et quand vous le sentez, entamez une campagne pour devenir maire.

Un petit truc, quand vous repérez un membre d’un gang ennemi. Vous le suivez jusqu’à son repaire et vous le faites exploser la semaine qui vient, avec un peu de chance vous aurez un boss de moins à affronter…

comissariat

Le moindre coup de feu en rue peut entraîner une fusillade de taille telle qu’elle enverra OK Corral aux limbes de la mémoire collective. Il faut croire que la plupart de vos hommes fonctionnent aux amphétamines car s’ils entendent le moindre coup de feu, ils courront dans sa direction pour se joindre au combat. J’ai déjà vu des quartiers se changer en débarquement du 6 juin 1944. La rubrique nécrologique dans le journal devient alors aussi longue qu’un roman de Proust.

Et je vous donne une petite information gratuite. Il est inutile d’essayer d’attaquer le commissariat, vous vous battrez toujours à un contre dix. Mais cela reste marrant d’essayer.

Le jeu parfait n’existe pas

Au fur et à mesure des semaines, les parties perdent un peu de leur sel, la monotonie s’installe et occasionnellement, recommencer s’avère plus amusant que de continuer.

Il y a des détails qui ne se trouvent que dans le manuel. Le didacticiel vous explique uniquement les actions principales et il est possible de découvrir de nouvelles choses après votre cinquième ou sixième partie.

De plus, vous n’avez quasiment aucun contrôle sur vos sbires lorsque la semaine se déroule. C’est peut-être voulu mais il arrive que cela parte vite en gonade et vous ne pouvez que constater avec effarement quand ça évolue négativement.

Pour finir, la chance est un facteur parfois un peu trop présent. Lors des combats réels ou des recrutements, il se peut que vous n’ayez à disposition que des abrutis incapables de faire la différence entre les deux bouts d’une pelle. Après trois semaines d’affilée de ce régime, on se dit qu’on est tombé dans une ville de consanguins. Cela peut être un rien énervant.

La rumeur qui aurait du être vraie

Suite à sa sortie, le nombre de gangs a triplé aux States. Beaucoup de jeunes marginaux étaient déjà remplis de motivation mais il leur manquait la méthode. Une version bêta avait été donnée gratuitement dans les « quartiers » pauvres de plusieurs grandes villes comme test. Quand les concepteurs ont constaté que leur création avait inspiré et donné des ailes aux délaissés et aux reclus de la société, ils ont alors sorti la version finale de ce que certains appelleront un « mode d’emploi ».

En quelques mots

Gangsters est un jeu immersif et bien pensé. On ressent bien le monde du crime organisé avec ses avantages et ses obstacles. L’accent a été mis sur la gestion mais le côté action de la semaine renforce le dynamisme et le réalisme. Il y a beaucoup d’options et de caractéristiques détaillées qui se découvriront au fil des parties. L’objectif final est difficilement accessible mais cela n’est en rien frustrant car chaque partie est différente et tout a été fait pour qu’on se prenne très vite au jeu.

Gangsters est disponible pour PC sur la plateforme Good Old Games au prix de 5,39 euros.

Gangsters 2

Fanat-K

Réactions

  • LordSuprachris le 02/11/2015

    Gangsters, ça me rappelle beaucoup de bons souvenirs à squatter le PC d’un pote, le mien n’ayant même pas de lecteur CD ^^
    Je suis content de l’avoir retrouvé en grande boîte carton il y a un an ou deux mais je ne m’y suis pas encore remis.

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  • Ender le 06/11/2015

    Gangsters ! J’ai adoré ce jeu !
    Ca fait plaisir de se remémorer ces heures de plaisir grâce a ce chouette article, merci !

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