DiscStorm
Sur papier, DiscStorm a tout pour plaire : des frisbees à la Windjammers, le célèbre titre de chez SNK, des donjons, des boss à abattre, des graphismes « pixelartisés » et une bande son 8 bits, à l’ancienne comme on l’aime. Nous allons voir si ce jeu tient ses promesses, ou en tout cas les promesses qu’un joueur avisé ferait tenir au soft.
Au niveau du scénario, DiscStorm fait dans le « rapide-précis-efficace ». Le joueur est amené à choisir un personnage pro en frisbee qui, dans ce monde disquien, pourra tuer n’importe quelle créature en abusant de sa spécialité. Le joueur reçoit directement un entraînement dispensé par une sensei aussi hautaine qu’efficace en ce qui concerne l’apprentissage des bases à ses petits scarabées. Une fois le tutoriel terminé, le joueur sera amené à parcourir divers mondes pour accéder à leur boss respectif et en triompher, toujours à grands coups de frisbees. Le joueur aura donc entre autres l’occasion de visiter un monde dans l’espace, dans un manoir hanté, sur un bateau pirate, etc. Chaque monde faisant varier à sa manière les arènes qui le composent.
En termes de gameplay, il s’agit ici donc de terrasser les ennemis en lui jetant des frisbees dans les dents, le jeu se joue donc à deux sticks : l’un pour diriger les déplacements du personnage, l’autre pour gérer son orientation et donc sa visée. Les commandes sont assez simples : le joueur pourra donc lancer ses frisbees (trois au total, qu’il faudra ramasser après les avoir jetés à la façon Towerfall Ascension), ainsi que les rattraper lorsqu’ils sont encore en vol. Il pourra également renvoyer les frisbees d’un adversaire, dasher (s’il n’a plus de frisbee en mains), et… voilà. C’est déjà pas mal. Les frisbees interagissent avec des éléments placés dans le décor. Ainsi, nombre de ricochets sont possibles, certains éléments sont destructibles, etc.
Chaque monde est composé d’une dizaine d’arènes dont le joueur devra triompher pour arriver devant son boss final en n’oubliant pas de passer par la case midboss. Les boss sont assez intéressants et les moyens pour en venir à bout variés selon chacun de ceux-ci, il faudra donc apprendre leurs patterns pour pouvoir les exploser dûment. Il faut dire ce qu’il est, certains boss se montrent assez coriaces et retors, ce qui donnera un beau challenge au joueur. Au niveau des mobs classiques, ils sont assez diversifiés en fonction des mondes et ont des comportements qui leur sont propres. Un certain apprentissage sera donc nécessaire, il faudra faire connaissance avec eux. Le gameplay montre un système de checkpoint qui fera en sorte que les arènes et le monde se parcourent sans trop de frustration.
Graphiquement le jeu est très clairement typé pixel art. C’est joli, c’est coloré et les ennemis ne manquent pas de variété. Ce choix graphique colle parfaitement au jeu en lui-même. Il faut cependant noter que certains passages peuvent se montrer un peu confus au niveau visuel. Cet aspect renforce la difficulté du soft, certes, mais nuit parfois à la jouabilité. D’un point de vue sonore, le soft s’en tire avec une bande son chiptune très sympa et qui colle avec l’univers et les scènes épiques que le jeu fait vivre au joueur. Cette dernière ne manquera pas de faire vibrer les amateurs de rétros ainsi que les joueurs plus anciens.
Le jeu tient-il alors ses promesses? Oui et non : grand nombre des qualités du soft citées ci-dessus se voient entachées par un sentiment assez rapide de répétitivité. De plus, assez rapidement dans le jeu, les arènes deviennent trop frénétiques ou trop petites, ou les deux, à tel point que le jeu soit vite confus pour le joueur, ce qui peut rebuter et peut-être centrer le jeu beaucoup plus sur les réflexes et non plus sur un côté tactique.
En dehors de cela, DiscStorm reste un jeu agréable et bien réalisé qui apportera tout de même son lot de fun et de plaisir pour un prix somme toute modeste (10,99€ au moment où sont écrites ces lignes), quoi que… Nous devons signaler que nous n’avons pas eu l’occasion de tester le mode multi et que ces lignes concernent uniquement le mode solo. Peut-être le multi ajoute-t-il une dose de renouvellement ?
Note
12/20
Au-delà des aspects esthétiques très réussis, DiscStorm se base sur une idée sympathique et possède un gameplay basique mais efficace qui se montrera toutefois rapidement redondant. Cependant, la ténacité de certains boss fera en sorte qu'une partie des joueurs restera accroché à sa manette et rentrera en mode tryhard tandis que l'autre partie laissera tomber car ils ne verront que peu d'intérêt dans un jeu au gameplay qu'il est bien mais pas top en termes d'innovations.
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