Mad Max : Le melting pot qui dépote

Mad Max : Le melting pot qui dépote

Tout le monde connait Mad Max, au moins de nom. Et si le premier film ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable, j’ai été moyennement emballé par le nouveau film dont le succès est resté mitigé et encore moins par son jeu vidéo qui me rappelait un peu trop Middle-Earth : Shadow of Mordor, Batman ou encore Brutal Legend avec son double gameplay à pieds/voiture. Une bonne occasion pas chère et je me suis finalement laissé tenter. A l’image d’un jeu dont on attend trop et qui nous déçoit, Mad Max, est un jeu dont je n’attendais rien et qui m’a agréablement surpris !

Le point histoire

Le jeu commence de manière « classique », un peu comme le film. Max se fait attraper par les légions et dépouiller. Après un petit revirement de situation, il se relève, règle ses comptes, plante une tronçonneuse dans la tête de celui qui sera le grand méchant, puis, se retrouve seul, avec un chien blessé. A ce moment là, il rencontre un bossu, un « Doigts Noirs » comme il s’appelle, comprenez un mécano. Il nous explique qu’il a eu des visions de nous, que nous sommes un ange de la route, qu’il a des projets pour nous et nous convainc de le suivre en nous promettant une voiture surpuissante. La Magnum Opus. Max, lui, veut se venger de Scrotus, le vilain à la tronçonneuse, et pour ça, il doit faire le larbin de différents chefs de guerre planqué dans leurs forteresses afin d’améliorer son bolide et pouvoir se rendre à Gastown avec les armes appropriées. Cela parait pauvre comme ça et… ça l’est un peu en fait. Sans les quelques quêtes secondaires et l’exploration libre où l’on peut libérer la zone, le jeu serait fort court quand même et seule la difficulté d’une voiture trop peu améliorée viendrait rallonger sa durée de vie. A contrario, compléter le jeu vous rendra un poil trop puissant et rendra du coup le jeu trop facile.

Un univers cohérent

Ce qui frappe tout de suite, quand on commence le jeu, c’est qu’on comprend tout de suite la situation. Du désert à perte de vue, des épaves de bateaux qui  font comprendre que l’on se trouve dans un océan asséché avec son relief rocheux en conséquence. Plus tard dans le jeu, on sortira même de cette zone par le port. Ce n’est pas grand chose, mais ça apporte un cachet non négligeable au jeu. Sans parler du simple fait que le jeu est sublime. Pour enfoncer le clou, le jeu est un vrai openworld, seul quelques lieux bien spécifiques comme les forteresses des différents PNJ sont à charger et la zone libre jongle assez bien entre les notions de « seul au monde » et de vie et d’activité proposées. Ainsi, pour les complétistes, on pourra chasser les ennemis de la zone en détruisant leurs épouvantails, leurs snipers embusqués ou leur camps et d’autres choses encore.

 Un double gameplay

Si au début j’avais des doutes sur le double gameplay qui m’avait un peu rebuté quand j’ai joué à Brutal Legend, ici, ça passe crème. D’ailleurs, au final, on alterne pas si souvent que ça et ils restent simplistes. A pied, Max se montre un peu lourd, surtout dans ses sauts qui ne servent à rien, d’ailleurs, la touche se retrouve mappée sur la gachette gauche, les franchissements d’obstacles se faisant de manière scriptée avec la touche A (sur un pad XBox) mais il pourra courir ! Et en combat, rien de plus simple, à la Batman, X pour attaquer, Y pour contrer, A pour effectuer des finish moves. Niveau gadget, une lampe de poche, des jumelles, un fusil d’alarme pour appeler la voiture (ouais, le bossu frappadingue restera avec vous et pourra vous l’amener), un shot gun, quelques couteaux et des armes de corps à corps que vous ne pourrez pas garder stockées. Pour guérir Max, il faudra boire de l’eau à récolter ici et là, ou manger de la bouffe pour chien ou des asticots sur des cadavres. C’est simple, c’est efficace, c’est bourrin. Mention spéciale au mode furie qui se déclenche automatiquement une fois que la jauge est remplie et qui donne la capacité à Max d’asséner des énormes patates atomiques. Les bruitages sont d’ailleurs grisants et on frissonnera de plaisir au son d’une mâchoire brisée. On se dispersera un peu avec les améliorations de Max passant par le menu pause avec des améliorations à acheter en ferraille, la monnaie du jeu, et d’autres qui s’obtiennent auprès de Griffa, un autre gars chelou qu’il faudra aller voir pour lui échanger des jetons gagnés en prenant des niveaux contre des capacités passives (comme pouvoir récolter plus d’eau ou dépenser moins d’essence au volant).

En voiture, pas d’énormes surprises, les gâchettes servent à accélérer et freiner et on lui trouve aussi son panel d’arme et d’accessoires. Elle pourra être équipée d’un harpon, d’un sorte de lance roquette, d’un lance flamme (consommant le carburant de la voiture) ou d’un shotgun de Max. Côté améliorations, c’est la plus fournie, tout ou presque est améliorable, avec son effet visuel, sinon c’est pas cool. Du moteur, aux pneus en passant par la carrosserie et au pare choc, vous aurez tout le loisir de monter votre Magnum Opus de rêve. Mais attention, mettre toutes les dernières pièces n’est pas forcément le choix le plus judicieux, les plus résistantes/puissantes étant plus lourdes, elles auront un impact négatif sur la vitesse et la maniabilité. Pour les paresseux, il y a les archanges, qui sont des modèles tout fait de voitures, a condition d’avoir débloqué les composants requis, forcément.

Enfin, il y a les forteresses alliées, endroit de repos que vous pourrez améliorer en retrouvant des plans pour construire divers projets comme monter un groupe d’éclaireur pour indiquer sur votre carte toutes les décharges de la zone, une réserve d’eau pour remplir la gourde, une armurerie pour recharger vos munitions, des nettoyeurs pour ramasser la ferraille lâchées par les voitures ennemies explosées. Il y a même des péons qui vous rapporteront de la ferraille pendant que vous ne jouez pas !

Le point technique

Sur PC, Mad Max tourne parfaitement sur une machine équipée d’une GeForce GTX 770 épaulée de 8Go de RAM et d’un Intel Core i5 4x3Ghz. Autant dire un PC gaming qui n’est pas exceptionnellement puissant. Et il fait tourner tous les détails poussés au maximum, s’il vous plait ! Warner aura peut-être appris de son fiasco avec Batman. Et en plus, le jeu est, je le répète, magnifique. Petit plus, il y a un mode capture avec lequel j’ai pris tous les screenshots affichés sur ce test. Si je devais donner juste un point négatif au jeu, ce sera l’ambiance sonore. Si le son est de très bonne qualité, il n’y a pas de musique, ou alors elle ne se remarque pas, et à la longue, le bruit de moteur est fatiguant.

Note

15/20

Une très bonne surprise pour un jeu dont je n'attendait rien mais qui s'adresse aux complétistes car surement un peu court sans les occupations annexes. Techniquement abouti et jouissant d'un univers cohérent. Petit bémol sur l'ambiance sonore.

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