Rōnin (浪人) se traduit du japonais par « homme errant » ou « homme-vague » (merci Wikipedia). RONIN (le jeu) est un platformer au tour par tour développé par Tomasz Waclawek et édité par Devolver dans lequel vous incarnez justement un samouraï des temps modernes ayant pour mission d’assassiner cinq membres plutôt bien gardés d’une puissante corporation. Ce jeu ne présente rien d’extrêmement innovant dans sa narration et son atmosphère. On y retrouve en effet une atmosphère et une histoire relativement classiques, faisant penser à des jeux du même genre tels que Mark of the Ninja, par exemple. C’est par contre son gameplay qui apporte une plus-value considérable au jeu, puisque celui-ci a le mérite d’introduire une mécanique de tour par tour dans un platformer de samouraï sinon plutôt classique.

Le jeu se joue en parcours libre lorsque l’on n’est pas détecté par des ennemis, mais en tour par tour lorsque l’on est en combat.

C’est donc bien là que réside tout l’intérêt de ce jeu : la possibilité d’alterner déplacements libres (en mode « camouflé ») et déplacements en tour par tour (en mode « combat »). Cette notion vous fera réfléchir à deux fois avant de faire un mouvement qui pourrait vous faire repérer par les ennemis. Dans les deux cas, le saut n’est pas géré comme dans un platformer classique : en effet, c’est avec le joystick gauche que vous gérez les sauts de votre personnage, cette mécanique vous permettant de prendre la pleine mesure des conséquences de votre saut et ainsi d’apporter une précision remarquable à chacun de vos mouvements. Contrairement donc au mode « camouflé », le mode « combat » est nécessairement millimétré car, en bon samouraï que vous êtes, vous ne disposez que d’un katana pour tuer vos ennemis. Arriver au corps-à-corps au bon moment est donc d’une importance vitale.

L’objectif est donc de tuer les cinq membres de la corporation. Pour ce faire, il vous faudra d’abord passer par plusieurs niveaux avant d’affronter les cibles (ou de les assassiner brutalement, selon le cas). Dans chacun de ces niveaux, il y a des objectifs secondaires pour les tryharders qui aiment faire des runs parfaits. Un objectif secondaire accompli débloque des points que l’on peut par la suite dépenser dans un arbre de compétences et qui s’avéreront, si pas vitaux, en tout cas très importants vers la fin du jeu. Les objectifs secondaires ne sont pas à négliger et pourront parfois vous aider à passer le niveau sur lequel vous bloquez depuis trois heures, avec un petit filet de bave coulant de votre bouche écumeuse.

Les rayons rouges indiquent les trajectoires balistiques des ennemis. Ne terminez pas votre tour sur une de ces lignes…

Graphiquement, le jeu propose une esthétique simple mais très stylée. Le gameplay est extrêmement lisible, ce qui est évidemment indispensable pour un platformer de ce genre. Les animations sont… tranchantes, et collent donc parfaitement à l’ambiance « stealth-samouraï » que le jeu véhicule d’ailleurs très bien, notamment grâce à une musique discrète mais prenante et à des sons minimalistes qui soutiennent la lisibilité globale du jeu.

Je vous invite à découvrir RONIN dans cette vidéo de présentation.