Après trois conférences qui m’ont paru assez vides et dont je n’ai retenu que le vertigineux Mirror’s Edge Catalyst, le prometteur Need For Speed qui semble ramener au premier plan les courses poursuites en ville avec la police et la customisation de votre bolide, Star Wars Battlefront qui ressemble furieusement à un Battlefield skiné Star Wars et éventuellement un Rise of the Tomb Raider, le jour où il arrivera sur PC, je n’attendais rien d’Ubisoft. Et pourtant, l’éditeur français a fait monter la sauce et m’a vendu du rêve, tout au long d’une conférence rythmée par des trailers captivants et des séquences de gameplay avec de vrais joueurs. Y a pas à dire, ils sonts doués pour la comm’ (plus que pour les jeux ?). Par cet article, je ne vais pas juste vous faire un récapitulatif des jeux annoncés, je vais aussi vous livrer mon avis, parfois trollesque, parfois casual, parfois fanboy de ce qui a été annoncé.

C’est confortablement assis dans le canapé, le laptop sur les cuisses, les pieds sur la table et me disant « de toutes façons ils ne commencent jamais à l’heure, ces gens-là » que j’ai entendu ma messagerie s’affoler : « Mec, un nouveau South Park !« . En effet, c’est par cette licence que commence Ubisoft. Là où les autres commencent par des mastodontes, eux la jouent en finesse. Et de finesse, il en sera question avec ce titre dont le nom n’est rien de moins que « South Park : Fractured but Whole« . Après une cinématique où l’on découvre nos héros en costume de super héros – notamment Cartman en The Coon – Aisha Tyler, la meneuse de cette conférence entre en scène pour faire le taff. Elle invitera Matt Stone et Trey Parker, les créateurs de la série animée, à monter sur scène et ces derniers déclareront que ouais, ils avaient dit qu’ils ne feraient plus de jeu vidéo, mais comme en fait ils sont capables d’en faire des bons, pourquoi pas… Derrière cette langue de bois, voyez-y la différence de porte-monnaie entre THQ et Ubisoft, rien de moins, mais je n’y vois pas de mal tant que le jeu est à la hauteur de Stick of Truth, dont il devrait d’ailleurs être la suite directe.

Là, c’est le CEO et co-fondateur d’Ubisoft qui monte sur scène pour annoncer une nouvelle licence et voilà que démarre un trailer magnifique mettant en scène des chevaliers en armure. Puis, d’un coup, dans la continuité du mouvement, ça change, on voit des samouraïs s’affronter, puis vlan, maintenant des barbares, oh, retour aux chevaliers. C’est rythmé, ça envoie du lourd, les protagonistes dégagent de la puissance, ça donne envie d’en savoir plus !

Deux équipes de quatre joueurs entrent en scène pour présenter For Honor. J’aime bien ça, moi, voir le gameplay plutôt que les bandes annonces, c’est toujours plus représentatif du jeu et c’est ça qui me donnera envie, ou non, d’y toucher. On se retrouve donc à suivre l’avatar d’un joueur au milieu d’un champ de bataille, accompagné de personnages contrôlés par l’IA pour donner vie au truc. Les combats sont vifs, stylés, les chevaliers pleins de lourdeur et d’inertie, ce qui donne un effet réaliste. On se retrouve, dirait-on, avec un hybride Chivalry-Dark Souls-Titan Fall ; il ne reste qu’à voir si le jeu pourra offrir assez de variété pour ne pas lasser le joueur… Zoup, ils sont tous morts, l’équipe bleue a gagné, on passe à autre chose, le temps, c’est de l’argent !

Maintenant que tout le monde est attentif, on nous lance quelques crasses au visage, le genre de truc que si on n’avait pas été captivé par les deux précédents jeux, on aurait dit « pfeuh, j’m’en tape » en regardant son smartphone vite fait pour le tweet de la hype. On a donc droit à du nouveau contenu et une refonte graphique pour The Crew, qui verra arriver des motos, trop bien. Et en parlant de moto, un trailer court et WTF d’un chat sur une licorne sous un arc en ciel annonce le contenu Trials Fusion Awesome Level Max. J’ai beau adorer les Trials (tant qu’on ne me fait pas jouer les niveaux extrêmes), j’ai un peu tiré la gueule quand j’ai vu encore du DLC, alors que, sauf erreur, le contenu du season pass est sorti. Il faudra donc repasser à la caisse !

Après cet interlude et pour ne pas perdre l’auditoire, il fallait bien repasser sur un gros jeu attendu. Enfin, attendu, The Division, ça fait bien deux ans qu’on en parle, il ne m’intéressait déjà pas avant, mais j’ai fini par m’en foutre et je sais que je ne suis pas le seul. En plus, mon modem a rebooté deux fois pendant la vidéo de gameplay, c’est le karma ! Je peux juste vous dire que le copain MGM a hurlé au downgrade graphique (on s’y attendait) et que visiblement, le jeu vous pousse à faire des coups de p*tes à votre équipe, voilà voilà. The Division, ça me fait un peu l’impression d’un gâteau en grande surface, très beau la première fois que tu le vois, mais sans grand intérêt et fade… Il sortira le 8 mars. Trop d’attente.

Ah, du Anno ! Une série à laquelle je n’ai jamais beaucoup joué, à peine ai-je essayé le 2070. Reste à voir l’histoire et la situation de la terre, là où, dans mes petits souvenirs, le précédent volet vous incitait à être écolo. Il y aura aussi visiblement de l’exploration spatiale, en tout cas, au moins sur la Lune. Certes, encore du futuriste, mais que dire de tous ces RTS qui se passent tous dans un passé plus ou moins proche ? Au moins ici, il y a de la place pour l’innovation. Qu’ils en fassent bon usage.

Bon, allez, on casse un peu le rythme de nouveau, la présentatrice dragouille un mec cosplayé en Assassin’s Creed. On a tous cru qu’ils allaient en parler, mais non, on a Jason Derulo qui chante superbement faux sans autotune pour introduire Just Dance 2016 avec son système d’abonnement Unlimited ajoutant plein de nouvelles chansons tout le temps. De quoi donner bonne conscience à ceux qui ne savent pas se motiver à faire du sport. Non, je ne pense pas à mon ex.

Rainbow Six Siege ! Ca je l’attendais, Rainbow Six étant l’un de mes premiers jeux sur PC avec l’épisode Rogue Spear. On garde le principe anti-terroriste, mais les technologies aidant, on passe en full multijoueur avec un environnement entièrement destructible. Puis on est gratifié d’un moment tweet quand l’actrice du trailer vient nous dire combien c’est cool et différent d’être acteur dans un jeu vidéo. D’accord. Ah, et on a droit à du gameplay où une équipe de 5 joue contre l’IA et se fait botter le cul. Bon, rien de fort neuf, on peut voir du gameplay partout depuis l’alpha. On apprend que la beta sort en septembre, emballé c’est pesé, la suite s’il vous plaît !

Aaah TrackMania ! Je ne m’y attendais pas, mais j’ai aimé le trailer qui montre des chouettes petites voitures lâchées sur des circuits dignes des pistes HotWheels avec des graphismes next gen. Le copain MGM a de nouveau hurlé : « C’est quoi cette merde pour casu ?« .

OK, visiblement l’aspect compétitif semble mort, mais pour les joueurs comme moi – les casus quoi – le jeu est attirant. On peut voir aussi la démo d’une piste générée aléatoirement, ça peut franchement être bien… pour les casus, ahah ! Le jeu sera aussi compatible avec le système de réalité virtuelle, à voir ce que ça donne, j’ai peur que ça soit un peu gerbatif…

Assassin’s Creed Syndicate. Que dire de ça ? Une cinématique qui tourne autour du héros qui à l’air d’être une tête brûlée fanfaronnant avec ses petits copains. On nous remontre encore le grappin et le vol de calèche, bienvenue dans GTA 1775 (ce n’est pas de moi, mais j’ai aimé ce « renommage »).

Pour finir en beauté, une licence existante mais dépoussiérée. La cinématique nous présente une bande qui s’approche de son objectif et qui effectue la même mission de plusieurs manières différentes. Tantôt en mode course poursuite, tantôt en sniper, tantôt en infiltration discrète suivie d’une méga explosion… Là où je m’attendais à avoir un nouveau Far Cry ou des infos en plus sur Just Cause 3, Ubisoft joue la surprise et dévoile « Tom Clancy’s Ghost Recon Wildlands » et en monde ouvert s’il vous plaît ! Et c’est là dessus qu’Ubisoft nous laisse attendre la conférence Sony.

Cette conférence m’a surpris. Du début à la fin, j’ai été attentif, pas de temps morts trop longs ni de jeux qui ne servent à rien, à l’image de EA qui nous a fait l’affront de présenter un jeu mobile. Bref, Ubisoft a intérêt à ne pas se planter sur ses jeux et à ne pas nous faire revivre des expériences telles que Watch Dogs ou Assassin’s Creed Unity.