Resogun

Resogun

Des voxels sur Vita et PS3

Resogun fait partie du premier train d’exclusivités sur Playstation 4 sorties en même temps que la console. Il explore maintenant les autres machines Sony sous la forme d’un portage sur PS3 et Vita (la version sur laquelle porte notre test provisoire).

Resogun est un shoot’em up qui se déroule dans un environnement circulaire, en référence directe au classique Defender. On y poursuit un double objectif : éliminer des vagues d’ennemis et sauver un maximum d’êtres humains retenus prisonniers.

Resogun vagues

Le jeu adopte une représentation graphique particulière en « voxels » (VOlumetric piXELS), soit des pixels en 3D. Sur PS4, le rendu était prodigieux. Sur Vita, la première impression est plutôt mauvaise. La technique du voxel est réputée gourmande en ressources et ça se voit. Lors des premières parties, Resogun semble assez peu à son affaire sur Vita et manque dès lors de lisibilité. Cette visibilité handicapante disparaît toutefois peu à peu ; on y voit clair avec l’habitude. Hélas, le portage est méconnaissable par rapport à la splendeur graphique sur PS4. La fluidité est, quant à elle, ramenée à 30 FPS mais sans chute de framerate.

Comme souvent, la Vita est très à l’aise pour reproduire des commandes issues d’un pad de salon. Le vaisseau et le tir horizontal se dirigent au double stick, les gâchettes servant elles à pousser une accélération et à activer un tir surpuissant. Moins pratique, le bouton de façade activant la smart bomb n’est pas toujours évident à atteindre en plein déluge. Fâcheux, puisque cette bombe est à utiliser précisément en situation de détresse.

Resogun explosion

Les niveaux se décomposent en trois (longues) phases comprenant plusieurs vagues d’adversaires. Alors qu’il n’est déjà pas facile d’y survivre, vous vous compliquerez encore la vie si vous poursuivez l’objectif secondaire de sauvetage des humains. Une annonce vocale (très réussie comme l’ensemble sonore) vous avertira de l’arrivée d’une grappe d’ennemis particulière, que vous devrez détruire entièrement pour ouvrir le cachot d’un prisonnier humain. Une fois libre, cet humain minuscule marchera sur le sol en vous attendant. Mais pas trop longtemps, sous peine de mort. Si vous arrivez dans le bon délai, vous happez l’humain au passage avant de vous diriger vers l’ascenseur qui sauve l’humain pour de bon. Comme on rate facilement la grappe d’ennemis en question et que le temps presse pour recueillir notre congénère, il est très difficile de sauver l’intégralité des dix humains d’un niveau (dès le deuxième niveau de difficulté, sur quatre).

Enfin, un boss clôture chaque niveau. Les boss sont certes jolis avec leur design en voxels inspiré, mais on s’en passerait bien après des stages aussi longs. Sur une console portable et a fortiori pour un shoot’em up, les niveaux sont trop étendus et pourront vite décourager les joueurs moins persévérants. Car vos trois malheureuses vies trouvent un tas de moyens de disparaître au milieu des attaques parfois très denses sur l’écran. Heureusement que la représentation circulaire permet d’anticiper la plupart des mauvaises rencontres.

Resogun boss

Il faut donner un peu de temps à Resogun pour commencer à prendre réellement du plaisir. Après une période d’adaptation, le jeu devient grisant et surtout annonce un potentiel invraisemblable en termes de scoring. Ce portage est donc parfaitement recommandable, même si sa plastique n’arrive pas à la cheville de l’original sur PS4.

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