À la découverte de Killer Instinct !

À la découverte de Killer Instinct !

Killer Instinct 2Ils étaient six, six combattants prêts à se jeter dans l’arène mortelle du tournoi organisé par Ultratech ! Le nom des vaillants gladiateurs ? Ender, Aum, Franqui, Space Cowboy, Johnny Ofthedead et Mass; les vaillants rédacteurs de Press-Start ayant eu la bonne idée de se réunir autour de la X-Box One de Space Cowboy afin de tester le nouvel opus de Killer Instinct, disponible en exclusivité sur la console de Microsoft. Et quelle meilleure idée pour tester un jeu de combat que de se taper sur la tronche dans la joie et la bonne humeur, à grand renforts d’excuses de sacs à la moindre défaite ?

Petite précision technique, nous avons testé le jeu dans sa version « complète », avec à disposition tous les personnages de la saison 1, et l’intégralité des personnages de la saison 2 disponibles au moment de notre session de jeu; et tous nos matchs ont été joués au pad X-Box One, faute de stick arcade compatible sous la main vu qu’au grand dam des joueurs et malgré la connectique USB, un passage à la caisse pour acheter un nouveau stick dédié à la console est obligatoire pour quiconque préférant pratiquer le jeu de combat « comme à la salle ». Enfin, le panel des testeurs était relativement varié, avec trois habitués des jeux de combat passionnés par la baston 2D (Aum, Johnny Ofthedead et moi-même), un amateur du genre pratiquant de manière plus occasionnelle (Space Cowboy) et deux néophytes (Ender et Franqui).

Petite futée...

Petite futée…

Après un rapide passage par l’écran de sélection des personnages, nous voilà lancés au coeur de l’action et premier constat : le jeu est magnifique ! Les personnages ressemblent à un croisement entre les directions artistiques de Street Fighter 4 et Mortal Kombat 9, l’animation est particulièrement fluide et les effets spéciaux en mettent plein la tronche. Il suffit de voir deux boules de feu exploser l’une contre l’autre au milieu du terrain de jeu pour s’en rendre compte, avec des effets de particules partant dans tous les sens. Certains décors, comme celui figé dans la glace avec ses flocons de neige tombant tout le long du combat, proposent eux aussi divers effets visuels particulièrement réussis ainsi que des jeux de lumière dynamiques. Killer Instinct sait comment flatter la rétine des joueurs ! Le roster est toujours aussi varié, avec ses personnages que ne renierait pas un Mortal Kombat, et si les vieux de la veille sont toujours aussi reconnaissables, les quelques nouvelles têtes fraichement débarquées ont le bon goût de parfaitement s’intégrer dans l’univers de Killer Instinct.

Le jeu se joue sur une configuration de six touches « à la Capcom » : six boutons permettant de jauger la puissance des coups de poings et de pieds (Petit / Moyen / Fort, que nous nommerons LP / MP / HP pour les poings et LK / MK / HK pour les pieds dans la suite de cet article), la garde sur arrière, la chope / déchope (projections et contre-projections) sur LP+LK et la possibilité de réaliser des coups en EX (versions plus puissantes des coups spéciaux en consommant de la barre de super) en appuyant sur deux boutons à la fois (ainsi, quand un quart de cercle avant + poing permet de lancer une boule de feu, la même manip en validant avec deux touches de poing à la fois permettra d’envoyer une boule de feu plus grosse et qui touchera l’adversaire plusieurs fois très rapidement à l’impact), les habitués du Versus Fighting naviguent ainsi très rapidement en terrain connu dès les premiers matchs. Outre bien sûr la traditionnelle barre de vie, deux jauges sont mises à contribution par le système de jeu. La barre de Shadow, qui se remplit aussi bien en donnant des coups qu’en en recevant, peut être assez facilement assimilée à la barre de Super de Street Fighter 4 et peut cumuler jusqu’à deux segments complets, elle permet de réaliser les fameux coups en EX (bien qu’ils ressemblent beaucoup plus à des furies qu’à de simples versions « boostées » dans ce Killer Instinct) pour le prix d’un segment. La barre d’Instinct, située juste en dessous des barres de vies, se remplit quant à elle uniquement en prenant des coups. Une fois pleine, elle permet en appuyant sur HP+HK de déclencher le mode Instinct que nous comparerons ici sans hésiter au Max Mode de King of Fighters : en effet, un personnage en mode Instinct voit ses possibilités de Cancel (annulation d’un coup par un autre afin d’effectuer des combos dévastateurs) fortement augmentées, tandis que le temps que la barre d’Instinct retombe progressivement à zéro, le personnage ainsi déchaîné verra ses statistiques améliorées.

Sous les barres de vie, la barre d'Instinct. Dans le bas de l'écran, la barre de Shadow.

Sous les barres de vie, la barre d’Instinct. Dans le bas de l’écran, la barre de Shadow.

A l’instar des premiers opus de la série, on retrouve deux mécaniques propres à Killer Instinct dans cet opus Next Gen. Premièrement, le système de round original de la série : contrairement à la majeure partie des jeux de combat, les matchs de Killer Instinct ne se jouent pas en deux rounds gagnants mais sont entièrement basés sur les barres de vies des personnages. Ce système, qui est repris dans Darkstalkers 3 et Injustice : Gods Among Us (et justement baptisé au sein de la communauté « rounds à la Killer Instinct »), apporte une nouvelle dynamique aux affrontements. L’un des deux adversaires voit sa barre de vie tomber à zéro ? Il tombe au sol et le combattant toujours debout peut se déplacer « librement » pendant quelques secondes afin d’optimiser son placement pour le round suivant. Le personnage tombé à terre récupère une barre de vie, se relève et le combat reprend, la vie de son adversaire restant au même stade que lors du dernier coup porté. En gérant bien, il est possible de gagner un match sans tomber au sol (sans « perdre un round » donc), ce qui déclenche une Supreme Victory. Enfin, et comme ses grands frères, le Killer Instinct nouveau repose énormément sur les combos et plus précisément sur un système de Chain Combo (des enchaînements de coups en suivant une suite logique et définie, par exemple LP MP HP qui réalisera un enchainement de trois coups de poings) qui peuvent vite devenir très longs si les joueurs maîtrisent leur personnage. Afin d’éviter de se faire enchaîner jusqu’à ce que mort s’en suive à la moindre ouverture de garde, il est possible de réaliser des Combo Breaker, et afin que les choses soient claires, même si nous sommes parvenus à réaliser plusieurs Combo Breaker lors de notre session de jeu, il va sans dire qu’ils étaient allègrement piffés (balancés au hasard) et que cette mécanique est importante à cerner car au coeur du gameplay ; je me suis renseigné pour les besoins de cet article auprès de joueurs plus expérimentés avec le jeu et n’ai bien entendu pas pu « sucer tout cela de mon pouce » en une dizaine de matchs. Quand un personnage se mange un combo, un point d’exclamation apparaît au dessus de sa tête, afin de prévenir le joueur qu’il est possible de réaliser un Breaker. De là, il est important de parvenir à bien lire le jeu de l’adversaire, car la manipulation du Breaker, Poing + Pied, est à adapter selon les coups utilisés dans le combo adverse : si on se mange un enchaînement de coups faibles, il faudra « breaker » avec LP+LK, des coups moyens avec MP+MK et fatalement des coups forts avec HP+HK. Si la manip’ est ratée (par exemple, suite à une mauvaise lecture, vous avez fait LP+LK alors qu’il fallait breaker avec HP+HK), vous continuerez de vous faire bourrer par votre adversaire; mais si par contre la manip’ est réussie, vous pourrez contre-attaquer et lancer à votre tour l’offensive.

killer instinct 5

Les différents personnages du roster sont pour la plupart sympathiques et variés. Ils puisent bien sûr leur inspiration dans les archétypes récurrents aux jeux de combat 2D, mais proposent tous quelques particularités qui forgent leur personnalité. Ainsi, si Jago est clairement le shoto du jeu (le karatéka classique, le Ryu, le personnage armé d’une boule de feu et d’un « Dragon Punch » ), Glacius est quant à lui présenté comme un personnage lourd et ne peut pas de ce fait effectuer de dash (un mouvement de déplacement particulièrement rapide effectué en appuyant deux fois sur avant ou arrière). Fulgore dispose de sa propre barre de Shadow, Maya peut lancer des couteaux et voit ses mouvements changer si elle les a sur elle ou s’ils jaugent à même le sol, bref le casting est suffisamment varié pour que chaque joueur puisse y trouver son compte. Petit détail comique, nous nous sommes vite amusés à repérer telle ou telle inspiration pour les coups des différents personnages, en reconnaissant de ci de là des techniques tirées de Chun Li, T.Hawk ou encore Scorpion et Sektor.

Au terme de notre session, il en ressort un jeu relativement divertissant. Si ses mécaniques de jeu ne lui assurent pas une place de choix pour de longues années à l’Evo (tournoi majeur mondial du jeu de combat), Killer Instinct est suffisamment riche et varié pour occuper les amateurs de versus fighting. Superbe graphiquement parlant, le titre de Microsoft est un excellent défouloir, que nous vous recommandons en version complète pour plus de confort de jeu !

Réactions

  • Aum le 23/12/2014

    Ahah j’ai aimé le passsage sur le combo breaker! C’est comme ça que je te fumais sur la fin, je variais à mort mes coups, pendant que tu piffais un combo breaker en L 😀 Chouette article ma biche!

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    • Mass le 25/12/2014

      Ahahaha ! Le pire c’est que si je breakais, c’est parce que je bourrais la chope comme à mon habitude 😀

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  • Nintendorigine le 24/12/2014

    Heureux nouveau possesseur d’une XboxOne flambant neuve, je suis très content de voir ici même un test sur un jeu que j’hésitais a prendre 🙂 Chouette test, même si j’aurai préféré l’avis des novices – comme moi – en jeux de combats! Mais c’est peut être un bon titre pour m’y mettre? En tout cas, vous m’avez donné envie d’essayer!

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    • Mass le 25/12/2014

      Salut Nintendorigine et merci beaucoup pour ton feedback ! Si le jeu t’attires et que tu es novice en la matière, je ne peux que te recommander de te pencher dessus, premièrement parce qu’il est disponible en version complète pour une vingtaine d’euros, ce qui te fait une entrée en la matière de bonne qualité à un prix sympa, et deuxièmement parce que le jeu dispose d’un contenu solo sympathique avec notamment un tuto relativement complet qui va t’apprendre les rudiments du jeu de combat, comme les différents déplacements, la hauteur des coups, les enchainements et autres subtilités techniques avec à chaque fois des exercices à réaliser pour mieux assimiler l’ensemble. Bref, Killer Instinct fait tout pour prendre les novices par la main et les emmener dans la sphère du versus fighting 🙂 Et lors de notre session de jeu, tout le monde s’est amusé, novice ou pas 🙂

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    • spacecowboy le 26/12/2014

      Pour un novice, Killer Instinct me semble bien plus accessible que la majorité des jeux de combat. Par exemple, sans connaître les manipulations spéciales, il arrive qu’on déclenche des combos par hasard. Ca rend le jeu rigolo dès le début, avant l’entraînement dont parlait Mass juste avant moi.

      Chouette test qui m’explique enfin comment réaliser un combo breaker… Z’auriez pas pu me le dire pendant qu’on jouait ? 😉

      Je reviendrais juste sur ce passage : « Après un rapide passage par l’écran de sélection des personnages ». Hélas, la sélection des personnages est tout sauf « rapide ». C’est à ce se demander ce que fiche le jeu ; il met bien cinq secondes à afficher la photo du perso quand on navigue dans la liste ! Comme si une vérification en ligne était faite à chaque fois pour s’assurer que le personnage a bien été acheté. Ce serait d’ailleurs tout à fait possible, puisque ce Killer Instinct nous a fait une grosse frayeur en début de partie. En déménageant ma console chez quelqu’un d’autre, le jeu ne détectait plus les personnages achetés ! Il a fallu se connecter à un réseau pour que le jeu vérifie l’achat en ligne. Voilà clairement un gros désavantage du dématérialisé : sans connexion, il est impossible de jouer à ce Killer Instinct ! L’avantage, par contre, serait peut-être le prix : 20 euros tout compris pour la première saison de personnages, et encore 20 pour la seconde si ça vous tente.

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      • Mass le 29/12/2014

        Oui juste les petits soucis de connexion ! Tu vois, j’étais tellement enthousiaste de pouvoir jouer au jeu, et motivé à en parler ouvertement, que j’avais complètement éclipsé ces détails qui au final sont bien loin d’avoir pourrie mon expérience de jeu ^^

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        • spacecowboy le 29/12/2014

          Non, bien sûr, ce défaut est loin d’anéantir le plaisir de jeu.
          C’est juste incompréhensible pour moi. À une époque, on évoquait la rapidité des chargements comme plus-value des jeux dématérialisés ou installés complètement sur les disques durs des consoles. Et il n’est pas question de décompresser quoi que ce soit ici, j’imagine, puisque que le jeu pèse lourd en espace disque.

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  • cyborgjeff le 27/12/2014

    ça à l’air bien rythmé et je dirais même plus attirant que Street Fighter 4 et MK9. Je reste à être un manche pour enchainer des coups spéciaux, c’est ça mon gros soucis : (

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    • Mass le 02/01/2015

      Bon jeu à toi surtout, ça fait plaisir de voir que notre article t’ait aidé à trancher 🙂

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