Little Big Planet Karting : Quand Mario rencontre Sack

Little Big Planet Karting : Quand Mario rencontre Sack

 

Les jeux de karting débarquent en force. Les fêtes de décembre et les promesses à tenir aux enfants sages vont vraisemblablement de pair avec cet engouement pour l’antichambre de la F1. Depuis l’arrivée d’un certain Mario Kart, toutes les machines s’essayent à l’exercice afin de s’attribuer un équivalent sur quatre roues. United Front Games avait déjà accouché d’un très bon ModNations Racers sur PS3. La même équipe a remis le couvert pour un opus dérivé de la licence exclusive de la machine de Sony, Little Big Planet, version karting.

Synopsys

Sackboy, ce petit être si mignon connu pour ses frasques dans l’univers des Little Big Planet, est à nouveau sollicité.Cette fois, c’est sur son kart qu’il doit déjouer la magie malsaine des éléments et sauver les humains, dans la joie et la bonne humeur, comme d’habitude. En voiture les amis, que nous réservent ces nouveaux défis boostés à l’huile de moteur ?

Game Play

Des menus un peu chargés à mon goût

Tout d’abord, LBPK est un jeu de courses qui assume entièrement l’héritage plate-forme de ses pères. Le titre jonglera par conséquent constamment entre courses et conquêtes, toujours confortablement tapi dans votre siège baquet. Le mode principal, appelé de façon très inspirée « Histoire », vous invite à sauver différentes planètes. Chacune propose des missions diverses, telles que des courses classiques, des tutoriels, mini-jeux, des « contre la montre » ou encore des zones de bataille. Au bout de chaque épreuve, les scores sont affichés ainsi que le classement général. A l’instar des titres similaires, l’objectif minimum requiert de finir sur le podium. Le concept est original et fun. Cette alternance entre les challenges vise à augmenter l’intérêt de la quête et à sortir le joueur d’une expérience exclusivement cantonnée à la course. Toutefois, cette originalité laisse des traces. Le fil conducteur offert par un championnat structuré ou par des mondes qui s’enchainent au rythme des plates-formes est ici décousu.

Ramassez les orbes and high-score your planet!

Pour accentuer ce manque de liant, des temps de chargement trop longs, ainsi qu’un retour systématique au menu entre les courses ralentissent encore votre avancée. Finalement, on ne se sent pas au sein d’une compétition enivrante mais plutôt au milieu d’une série d’épreuves au bout desquelles, on fait les comptes. Trop de genres, tue le genre. Le mode communauté rassemble les compétiteurs sur le Online. Une « partie rapide » vous opposera à d’autres pilotes sur des circuits souvent customisés par des membres du réseau. Le  « niveau cool » se focalise uniquement sur les meilleures créations de vos partenaires. Les courses sont funs, les circuits rencontrés aussi. Le premier sur lequel je me suis exercé n’était ni plus ni moins qu’une réplique du circuit de la ferme meuh meuh de Mario Kart 64. Le dynamisme et l’hyperactivité des aficionados de Sack and co font plaisir à voir.

Pimp my Little Big Planet !

Pimp it up!

La grande originalité du titre est son coté customisable à toutes les sauces. Dans l’interface Popit, vous pourrez personnaliser votre bolide à souhait. Le choix du kart, des roues, du volant, du bruit moteur, du klaxon,… tout y est paramétrable. C’est top. Les détails sur lesquels vous pourrez influer sont si nombreux que votre kart ne trouvera probablement jamais son sosie sur le réseau. Vous pourrez « tuner » votre avatar avec tout autant de liberté puisque les traits du visage, la coiffure, les vêtements et autres détails esthétiques sont encore une fois intégralement interchangeables. D’autres options vous permettent de créer vos propres décos, stickers et estampes. Votre pouvoir de créateur ne s’arrête pas là. En effet, vous pourrez aussi, à loisir, réaliser vos rêves d’architecte en imaginant les circuits de tous vos fantasmes. Les manipulations sont plutôt simples et faciles d’accès, même si le tuto explicatif est un peu longuet et soporifique. Définissez les tracés, le dénivelé, les obstacles, l’environnement et toutes les friandises de vos projets. Evidemment, le Graal ultime est de les partager en ligne et de récolter les appréciations des utilisateurs.
Bref, vous l’aurez compris, Little Big Planet vous veut dessinateur, créateur et dieu de ce Little Big Univers. Certes gadgets, ces options offrent une réelle plus-value et allongent la durée de vie de ce titre. En ce qui me concerne, j’aime customiser mon kart une fois pour toute pour ne jamais y revenir. Je n’ai pas l’âme d’un architecte et ne ressens pas l’excitation de créer du bitume, je préfère l’arpenter que le charpenter. Si à l’inverse, cela vous inspire, vous en aurez pour votre argent.

Que dire de la maniabilité des karts et du fun en course ?

Dérapez pour déclencher le boost!

Ce genre de jeu intéresse d’abord et avant tout les amateurs de fun à bord de leur bolide. Sur ce point, les premières sensations flattent vos sens. Le kart est léger et réactif, il tient admirablement bien la route et votre perso se dandine de façon espiègle. Malheureusement, après quelques boucles, les premières imperfections font surface. La conduite s’avère rapidement molle et vous aurez envie de customiser le moteur… « mais ça c’est pas possible Madame ! ». Les objets et armes récupérables en route, à l’instar du classique Mario Kart, sont sympas et efficaces même s’ils manquent de folie selon moi. Pire, les icônes symbolisant l’objet récolté manquent de clarté et ne sont pas du tout intuitives. Souvent, vous lancerez votre arme sans trop savoir de quoi il s’agit. De plus, leur influence sur le résultat est très importante et, à la façon d’un jeu d’arcade, vous pourriez finir dernier malgré un pilotage sans faille depuis le début de l’épreuve. Je regrette aussi l’impossibilité de choisir des personnages différents. C’est bien beau de customiser à souhait mais si tout se passe autour du même sujet, ça enlève du piment en termes de concurrence et de subtilité de pilotage.

Technique

Des icônes trop neutres

On attend toujours d’une exclu PS3 qu’elle fasse la différence et qu’elle sollicite le moteur de votre bécane au maximum. Trêve de suspense, ce n’est pas le cas. LBPR jouit du même level design que son alternative plates-formes et c’est mignon tout plein. Mais cela s’arrête là. Pas de coup de génie, pas de visuels estomaquants qui poussent à se mettre le slip sur la tête et à crier au loup. On se balade dans un monde connu, c’est du déjà vu et SONY amortit la déco préfabriquée de son poulain. Sans plus. Niveau acoustique, les bruitages et effets se montrent diversifiés. Les musiques sont mélodieuses et riches mais ne font pas la différence. Elles n’imposent pas la pression attendue dans le dernier tour, ne marquent pas les esprits et ne jouent pas le rôle actif apprécié dans les titres concurrents du marché.
Enfin, j’ai remarqué avec étonnement des ralentissements dans les mêlées. En mode Battle ou dans le feu de l’action pendant une course, l’affichage peine parfois à assurer la cadence. Dommage et surprenant pour ce genre de titre exclusif et vitrine d’une plate-forme.

Online efficace et essentiel

En ligne, comme signalé plus haut, l’expérience est multiple et conviviale. A vrai dire, une fois le mode solo bouclé, c’est en ligne que vous poursuivrez l’aventure. L’heure y est à la fête. Les duels s’enchainent sur des circuits d’un jour ou officiels. Le mode battle promet aussi une récréation en toute quiétude aux aires multiples et singulières. Les statistiques mondiales et votre classement s’affichent toujours à la fin d’une épreuve, solo ou multi, et cela ajoute un indéniable challenge. J’aime souligner et faire mention spéciale à la fonction partage de vos circuits home-made et à la possibilité d’apprécier l’ouvrage de vos copains de jeu.

Inspirations et influences

Here we gooo!

Après dégustation, nul ne pourra nier son statut de clone de Mario Kart. Toutefois, se limiter à cette comparaison serait une erreur. L’inspiration du rythme et du touché de Modnation Racers modernise le genre, le système full-custom aussi. Les tracés modulables rappellent la récente option de Ridge Racer Unbounded et évidemment, l’empreinte de Little Big Planet n’est pas une surprise. Dommage toutefois que l’univers automobile ne jouisse pas de plus de clins d’œil, et d’ajout par rapport à ce que l’on connait déjà de la licence exclusive de Sony.

EVALUATION :

Maniabilité : 4/5
Le kart tient bien en main et le plaisir est immédiat. Le manque de pêche quant à lui rend les courses un peu molles.

Technique : 3,5/5
C’est beau, c’est propre mais déjà vu. Quelques ralentissements viennent maculer le bulletin final de Sack.

Originalité : 3/5
En voulant toucher à tout, on brille par une originalité sans saveur. Il aurait fallu privilégier l’identité à l’originalité.

Durée de vie : 3,5/5
Le mode Histoire vous occupera durant une demi douzaine d’heures. Les options de customisation et les épreuves en ligne allongeront considérablement la durée de vie. A condition que la communauté suive sur le long terme.

Scénario : 2/5
Intégrer un scénario dans un jeu de courses, pourquoi pas ? Mais au final, on s’en fiche et on est en manque de compétition.

Online : 4,5/5
La raison d’être du jeu.

Note

13/20

Little Big Planet Karting s’inspire de ses maîtres, innove et touche à tout. Cette équation ambitieuse à trop d’inconnues accouche finalement d’un titre agréable mais en manque de singularité. Moins bon que les meilleurs jeux de karts, moins passionnant que les jeux de plates-formes scénarisés, la copie de notre petit Sackboy est définitivement sanctionnée par un rythme emprunté et ce, au volant de votre véhicule comme aux commandes des menus. Les amateurs s’amuseront, les perfectionnistes risquent de se lasser après quelques tours de roues.

Réactions

  • vega le 20/11/2012

    En attendant mario kart wii u, sega all stars pourrait surprendre tout le monde! Après une heure de jeu, jsuis fan! To be continued…

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  • Lionheart_mike le 21/11/2012

    Dommage que les loading soient toujours aussi insupportables…

    Moi ce qui me botte c’est l’idée des nouveaux circuits via l’éditeur, pour moi c’est le truc qui manque sur un Mario Kart, bien sur ça permets de gonfler artificiellement la durée de vie mais ça apporte du renouveau dans le challenge !

    De toute façon, Mario Kart U sera bon quoi qu’il arrive, Nintendo n’oserait jamais foirer un Mario Kart

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  • Vega le 21/11/2012

    Sur ma Wii, j’ai beau avoir le dernier MK, je ne joue qu’à la version game cube qui est vraiment fun et épique.
    @lionheartmike : si tu es emballé par le coté « construire » ses circuits, tu pourrais aimer lbpk… mais reste le problème de la lenteur des karts… cela reste puéril.

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  • Vega le 21/11/2012

    puéril –> à mon goût 🙂 je ne veux pas généraliser les sensations de chacun 🙂

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  • Sylvie Leleux le 23/11/2012

    Mon fils aime bien LBP, donc c’est fatalement sur sa liste des prochains jeux à acheter!

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