SEEEEEEEEGAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Depuis la première fois que j’ai entendu ce slogan, sur une Master System, la marque de SErvice GAmes a toujours eu une place particulière dans mon cœur de gamer. Le joypad de cette console mythique était à mes yeux quasiment parfait :

Deux boutons souples, un petit carré extrêmement agréable à manipuler du pouce gauche, un poids plume et un design intemporel, j’ai toujours éprouvé un amour secret pour cette petite manette.

Une fois passé sur sa grande sœur Megadrive, les pads un peu plus larges avaient évolués en même temps que mes mains d’enfant étaient devenues des mains d’adolescent. Pratiques pour jouer à des jeux de plateforme ou d’action, mais il leur manquait un petit quelque chose. Malgré leur forme incurvée, ils étaient un peu trop… plats à mon goût. La petite fée Sega m’a entendue et a exaucé mon vœu : rajouter de la hauteur aux ambitions des vrais joueurs, les durs, les tatoués qui aiment tâter du stick ailleurs que dans l’arrière-cour enfumée d’un bar aux orientations douteuses.

Ce petit bijou porte le doux nom d’Arcade Power Stick, un titre qui fleure bon les années nonantes et leurs pseudos « trop d’la balle ». Cela correspondait d’ailleurs parfaitement avec la stratégie de communication de Sega à l’époque, tout en finesse :

A se demander pourquoi ils n’ont pas anticipé le célèbre slogan de Dune Nukem : « I’ve got balls of steel » ?
Mais revenons-en à notre sujet. Pour aller droit au but, je serai franc : il s’agit d’un des meilleurs joysticks que j’aie pu posséder, rien de moins.

Mélange d’acier et de plastique, le socle est lourd et inspire la qualité, on sent qu’on a un objet qui vaut son prix en main. Outre la première impression, on peut apercevoir les petits détails qui font preuve d’une conception raffinée :

 Les diagonales en blanc, les pôles cardinaux en rouge. C’est peut-être insignifiant pour certains, mais pour d’autres, c’est aussi agréable à contempler qu’une légère lèvre de carbone sous le déflecteur avant d’une Mc Laren.

Il existe une fonction Megafire à la vitesse réglable, et summum du plaisir, le tir rapide est activable par bouton :

Le bouton Start est légèrement reculé, pour ne pas appuyer dessus par erreur lors d’une partie acharnée.

La prise est au format DB9 standard (dans ta face, Apple, prends-en de la graine ^^) compatible avec plein de trous et de pins (notez qu’un vrai geek sera plus excité par le début de cette phrase que par sa fin).

Les 3 boutons respectent l’inclinaison naturelle du poignet, les grandes mains auront la paume droite sur le  coin du stick, alors que le flanc de la main gauche reposera sur le petit déport négatif qui jouxte la tige du stick, assurant confort et stabilité. Cette phrase aurait mérité de se trouver dans les pubs de Sega, mais comme vous avez pu le lire précédemment, la cocaïne était préférée à l’aspartame dans le café des créatifs.

Pour conclure, j’irai jusqu’à prononcer certaines paroles qui peuvent sembler sacrilèges à certains puristes : j’ai tendance à préférer ce stick à celui de la Neo Geo. En effet, son poids plus présent, son métal, ses boutons plus compacts et son côté plus ergonomique donnent une sensation de robustesse que peu de sticks de l’époque m’avaient apportés. Bien entendu, on trouve maintenant quelques sticks Hori qui mettraient cet Arcade Power Stick au tapis, mais ils n’auront jamais l’aura affective de ce dernier. Qui plus est, il se trouve dans des tarifs raisonnables d’occasion (comptez dans les 15€ pour un exemplaire en état acceptable), et même si un petit décrassage des contacteurs s’impose parfois, faites-vous plaisir en vous offrant un moment de l’histoire vidéoludique et en honorant la grande époque de Sega, où ils savaient encore faire du hard sur autre chose qu’une vieille VHS lors d’un karaoké trop arrosé.

Avant de vous quitter, voici quelques petites photos qui vous feront du bien aux yeux pour toute la journée :

Wil2000