Le développement de Trifox se poursuit chez le studio belge Glowfish Interactive. Dans quelle optique ? Celle de créer un jeu d’action-plateformes qui rappellera des souvenirs à tout le monde.

L’éclosion d’un jeu vidéo est un processus fascinant. Il y a deux ans à la Gamescom, nous découvrions un jeu au concept prometteur mais qui devait encore passer quelque temps en salle de muscu. Aujourd’hui, Trifox a pris de l’assurance et, toujours à la Gamescom, il nous a montré son potentiel et sa technique maîtrisée. Et on n’a encore rien vu, puisque l’équipe compte bien prendre le temps d’optimiser son bébé.

On vous l’annonçait récemment, le studio Glowfish Interactive a profité du mercato pour se trouver un éditeur, chez le jeune Cronos Interactive installé en Belgique. En faisant ce pas en avant, les développeurs espèrent bien trouver le temps nécessaire pour peaufiner Trifox. Et à les voir tout souriants à la Gamescom, on se dit qu’ils ont une sacrée envie de bien faire.

Trifox est d’abord un twin stick shooter ou, si vous préférez, un jeu de tir où l’on dirige son personnage au stick gauche et son tir au stick droit. C’est aussi un jeu d’action-plateformes en 3D, avec son héros qui marche, s’envole et résout quelques énigmes simples. Enfin, il a un peu de stratégie dans son ADN grâce aux gadgets à la disposition du joueur. Il y a donc à manger pour les différents types de joueurs et tous les ingrédients fonctionnent bien ensemble.

Pour contenter tout le monde, Trifox propose même trois styles de jeu, plus ou moins orientés vers l’action ou la tactique. Les développeurs choisissent de nous montrer le mode « ingénieur » et ses nombreuses capacités. Avant de lancer la partie, le joueur se balade dans un hangar où il peut sélectionner ses accessoires et les assigner à des touches de la manette. Le héros-renard pose ses gadgets dans des cases marquées « RB », « A », « LT » et compagnie. Le nombre de manipulations est donc assez élevé et, pour nous éviter le ridicule, un membre de l’équipe de Glowfish prend la manette au départ.

Première impression : le jeu tourne très proprement désormais. C’est fluide, joli, coloré, bien animé, bref de la belle ouvrage. Ensuite, concentrons-nous parce qu’il y a du grabuge à l’écran. Le héros se fait directement attaquer par des crabes rouges, bientôt rejoints par un boss. Dans le feu de l’action, nous n’avons pas pensé à évoquer cette référence face aux développeurs, mais on ne serait pas surpris que les créateurs de Trifox aient un penchant pour Wonder Boy (c’est à la mode, me direz-vous). En tout cas, ces petites bestioles à pinces et leur papa boss en jettent et sentent le jeu indé de bonne facture.

Quant à l’action, elle est multiple en effet. Après avoir vu les développeurs à l’œuvre, on s’empare de la manette et on expérimente. Le tir au stick droit fait des dégâts, mais les ennemis nous submergent vite et il faut adopter une autre approche. Une pression sur une gâchette et hop, le renard plante une tourelle lance-flammes qui cuit quelques crabes au barbecue. Comme ce n’est pas encore suffisant, on pose une barricade pour se cacher derrière elle. Le boss nous l’explose en quelques coups et nous devons fuir dans les airs. Au passage, nous balançons des bombes au sol en nous dégageant pour ne pas être touché par la zone d’impact. On se démène, on sue et on arrive finalement à détruire le boss. La démo est terminée et on souffle un peu après cette phase d’action frénétique comme on les aime.

On se retourne vers les développeurs pour poser la question classique : ça sort quand et sur quoi ? La question du quand n’a pas encore de réponse précise, 2020 sans pression. En revanche, le studio Glowfish a une bonne idée des machines qui pourraient accueillir Trifox : toutes celles qui en sont capables. Le PC est acquis, probablement aussi la PS4 et la Xbox One si le titre est validé par Sony et Microsoft (on n’en doute pas). Reste la Switch… L’envie d’un portage Switch existe bien sûr, mais il faut encore resserrer quelques vis du moteur sous Unity pour que Trifox tourne à l’aise sur la console de Nintendo. Croisons les doigts en espérant que ce jeu tous publics puisse justement toucher le public le plus large possible. Trifox et son studio le mériteraient ô combien !

La vidéo ci-dessous reproduit une grande partie de la démo présentée à la Gamescom.