Resident Evil 7 – Premières terreurs
Votre compagne a disparu depuis quelques années. Un jour, vous avez reçu un message inespéré : elle vous attend en Louisiane, elle a besoin de vous. Aujourd’hui, vous conduisez votre voiture jusqu’à l’adresse indiquée. L’air frais et le soleil vous font du bien, profitez-en, ils ne passeront pas la porte que vous poussez à l’instant. Le cauchemar sombre et sordide commence.
Resident Evil 7 promet un retour aux sources du jeu vidéo d’horreur : les affrontements rares, l’ambiance pesante et la sensation de vulnérabilité. Après quelques heures de jeu, on peut déjà remplir la liste de contrôle : combats peu fréquents – check, atmosphère intimidante – check, position de faiblesse – check et re-check ! Jamais dans un Resident Evil vous ne vous êtes senti aussi fragile, à la merci de la moindre attaque. C’est la toute grande force du jeu, qui en a bien d’autres.
Vis ma vie de survivant
Capcom bouleverse ses codes, jusqu’à la perspective de jeu. Un Resident Evil, c’est à la troisième personne. Non, dit Capcom, vous allez voir que le survival-horror soit-disant engoncé dans ses principes fonctionne très bien en vue à la première personne. Quel pari ! Quelle réussite ! Resident Evil devient plus immersif que jamais en poussant le joueur dans des visions d’horreur qui pénètrent en lui par ses propres yeux. Une impression de vivre vous-même l’aventure, d’autant plus que le protagoniste vous ressemble. C’est un mec normal, pas un agent de terrain d’une organisation paramilitaire. Certes, à l’inverse des deux précédents épisodes de la série, Resident Evil n’offre pas la possibilité d’incarner une héroïne. Quoique…
Cherchant à vous plonger dans l’aventure jusqu’au plus profond de vos sens, Capcom se devait d’utiliser un moteur de jeu convaincant. À cet effet, il a créé le « RE Engine », une merveille technique. Le résultat à l’écran est impressionnant de réalisme, les personnages sont plus vrais que nature, les éclairages sont astucieux (si l’on peut parler de lumière dans ce noir de malheur) et la fluidité est parfaite. Notre essai sur Xbox One est irréprochable au niveau technique. Sur le plan sonore, le travail est tout aussi réussi. La maison craque de partout, le vent fait battre les volets et des murmures gardent toujours vos oreilles en éveil. Tous ces petits bruits font leur effet dans un silence relatif et ajoutent beaucoup au sentiment d’être la proie d’une chasse macabre. L’ambiance est magique, disons-le tout net.
Humains après tout
Les ennemis, qui sont-ils, que me veulent-ils ? Voilà les questions que vous vous posez durant les premières heures de jeu. Tout ce que vous savez en résumé, c’est qu’ils sont imprévisibles, dérangés, trompeurs et agiles. Mais le pire est sans doute qu’ils sont… humains. Bien plus efficaces qu’un monstre à trois têtes, ces hommes et ces femmes parcourent la demeure comme des êtres normaux. Ils ne se traînent pas comme des zombies, ils parlent distinctement sans grogner et ils ont des occupations plus ou moins communes. Mais ne vous y fiez surtout pas ! Enfin, rien ne sert de vous mettre en garde, vous ne vous y fierez pas, point. L’étrangeté des personnages saute aux yeux et vous sert le cœur par une simple interrogation : qu’est-ce qu’ils vont bien me faire maintenant ? Et vous feriez bien de craindre le pire, comme vous vous en rendrez vite compte si l’un de ces occupants vous prend en grippe, puis vous pourchasse, vous attrape, vous cloue au sol et vous achève avec un sourire sadique. « Vous êtes mort » assène le jeu comme à son habitude, mais il pourrait très bien ajouter « de peur ». Après une rencontre ratée avec un ennemi, vous prendrez parfois quelques secondes pour reprendre votre souffle. Tout en vous demandant si vous avez vraiment envie de reprendre au dernier point de sauvegarde. C’est vrai quoi, il se fait tard et… vous n’avez pas envie qu’on hante votre sommeil.
Home alone (ou pas)
En termes de structure, Resident Evil 7 rappelle beaucoup le tout premier épisode de la série. Il prend place ainsi dans un espace clos que vous pouvez parcourir librement, à l’exception des célèbres portes fermées ou verrouillées par une serrure à emblème. La progression ne se fait donc pas dans un couloir, mais dans une certaine linéarité malgré tout. Dès lors, il est tout à fait possible de rater un élément indispensable pour courir directement à sa perte.
Un petit exemple tiré d’une phase de jeu située assez tôt dans l’aventure. Je pénètre dans une nouvelle zone du bâtiment et là, un ennemi me surprend dans une pièce calme. Il me pourchasse et je fuis vers les pièces à l’arrière que je n’ai pas encore explorées. Je prends juste assez d’avance pour fouiller les tiroirs et je trouve des munitions et encore des minutions. Problème, je n’ai pas encore de pistolet. Frénétiquement, je cours jusqu’aux prochaines étagères et ramasse des objets de soin, mais toujours pas ce foutu flingue ! Mon poursuivant se rapproche et me flanque la raclée de ma vie, vie que je perds aussitôt. Lors de l’essai suivant, je prends un autre embranchement lors de la traque et j’aperçois enfin le pistolet. Je tire et prends l’avantage sur mon adversaire, je suis sauvé pour cette fois.
Resident Evil Isolation
D’autres séquences de jeu sont davantage cloisonnées, celles où il s’agit de se cacher. Durant les premières heures du moins, vous n’en menez pas large face aux adversaires. Pire même, vous n’avez parfois aucun moyen de lutter contre eux. Ravalez donc votre fierté et planquez-vous ! Sous une table, derrière des caisses, dans l’ombre, tout est bon pour ne pas être vu par cette abomination qui prétend encore être humaine. Ces parties de cache-cache avec des ennemis surpuissants rappellent le magnifique Alien Isolation et ses phases similaires. Si l’Alien présente, jusqu’ici du moins, une majesté bien supérieure aux « monstres » de Resident Evil 7, la peur d’être découvert est identique. Le cœur battant et les mains moites, vous attendez le bon moment pour surgir de votre cachette et priez pour vous échapper suffisamment vite. Dans le cas contraire, l’horrible chasseur vous le fera payer cher et une brise d’effroi vous glacera les sangs. Si vous êtes sensible à ces moments d’épouvante, vous allez être servi bien comme il faut. On n’ose imaginer les sensations éprouvées à l’intérieur d’un casque de réalité virtuelle, compatible avec le jeu sur PS4. Nous n’avions pas le matériel à disposition et, pour être honnête, nous ne le regrettons pas du tout, oh que non.
La tension décrite dans les paragraphes précédents est constante. Pas de répit, sauf dans les salles de sauvegarde, avec le doux accompagnement musical qui vous certifie qu’il n’y a rien à craindre ici. Les herbes vertes, les coffres à inventaire, les clés particulières ou encore les mécanismes délirants font le lien avec le reste de la série. Et ces petites touches nostalgiques sont suffisantes pour se rappeler où on est : dans une grande série du jeu vidéo qui se réinvente ici avec panache et modernité.
Gatchan77 le 24/01/2017
Il a l’air de faire l’unanimité cet épisode. C’est vrai qu’avec le VR ça doit être tendu ! Niveau flippant je dois encore faire Outlast.
Franqui le 24/01/2017
J’espère que ce Resident Evil est mieux que Outlast, car même si j’ai aimé l’ambiance et tout le contenu du jeu, devoir en permanence ce cacher sans même pouvoir rien faire et avec des passer hyper difficile ça m’a saoulé ! Même dans Alien t’a moyen de t’en sortir a coup de chalumeau …
spacecowboy le 03/02/2017
Les vraies parties de cache-cache sont plutôt rares. La plupart du temps, il est possible de se défendre contre les ennemis et de les envoyer au tapis… du moins temporairement.
Mass le 24/01/2017
Perso rien à faire, après avoir testé la démo (qui n’est pas celle du jeu mais de ses mécaniques, je sais) j’ai du mal et ne suis vraiment pas attiré par le passage à la première personne :/
spacecowboy le 03/02/2017
La vue à la première personne est une vraie réussite, même sans casque de réalité virtuelle. Ca change la perspective habituelle des Resident Evil, mais je n’y vois que des avantages. De plus, il y a plein de petits éléments classiques qui rappellent que l’on se trouve bien dans un Resident Evil.
cyborgjeff le 24/01/2017
dju est ce que j’ai encore les c pour me lancer dans un tel Resident Evil ? Est-ce que la sauce FPS passera… ça fait beaucoup pour un vieux comme moi : )
Ceci dit, il parait qu’à la moitié du jeu l’ambiance change assez radicalement et que l’on perd le coté « je risque gros à chaque ouverture de porte »…
spacecowboy le 03/02/2017
Il faut clairement avoir le coeur bien accroché. L’atmosphère est terrifiante à tous les points de vue et la vue à la première personne remonte encore le curseur de frousse. C’est très difficile de vous conseiller le jeu si vous n’êtes pas prêt à flipper votre race 😉
juloni le 16/02/2017
Jeu génial et éprouvant… perso j’avais pas le courage de me farcir ça après une journée de boulot, du coup j’ai regardé un walkthrough sur YT comme un lâche
spacecowboy le 19/02/2017
C’est vrai que l’expérience peut sembler rude. Après tout, on passe un « mauvais moment » en jouant à ce Resident Evil. Il faut aimer se faire mal en fait 😉
Cyborg Jeff le 26/02/2017
Là je suis dessus depuis début février… J’ai d’abord été déçu sur différent points… maintenant j’en suis arrivé un peu plus loin, me donnant l’impression que j’avais besoin de râler un coup… je commence à retrouver mes sensation de RE… mais vindju, c’est bien plus flippant que les précédents.
Une fois les enfants au lit… – Les Mondes de Cyborg Jeff le 07/02/2019
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