Les Mysterieuses Cités d’Or – Mondes Secrets

Les Mysterieuses Cités d’Or – Mondes Secrets

Esteban, Zia, Tao, les Cités d’Or !

Prêt à remonter le temps, à l’époque de Récré A2 et aux débuts de Dorothée à la télévision ? Nous sommes alors au milieu des années ’80 et non, je n’étais pas encore fan de Super Mario que je ne découvrirais que bien plus tard. La Télé à la maison, c’était à petite dose, 1 heure le mercredi… Après Heidi, Vicky le Vicking ou Tom Sawyer, j’ai alors découvert Les Mystérieuses Cités d’Or

Quelle magie ! Un super grand condor mécanique fonctionnant grâce à l’énergie solaire, 3 jeunes enfants – Esteban , Zia  et Tao – traversant de palpitantes aventures à l’époque des conquistadors, rencontrant Mayas, Aztèques, Incas, Olmèques… et les vestiges du peuple de Mu, une civilisation très avancée alors disparue… Il n’en fallait pas plus pour continuer ensuite l’aventure dans les bois, le soir au lieu d’aller au lit, ou reconstruire les salles et passages secrets jusqu’au masque de Jade en LEGO…

Esteban, Zia, TaoÀ l’image des reportages de fin de séquences,  j’ai d’ailleurs commencé à m’intéresser à tout ce qui touchait à l’Amérique Précolombienne, choisissant ce thème pour mes élocutions à l’école, mes choix de cadeaux de Noël, les musées à visiter… Ah ça oui, mon frère et moi, nous en étions tellement fous de ces Cités d’Or ! Il faut dire que de nombreux éléments avaient su faire sortir du lot cet anime mêlant les meilleurs studios japonnais au talent de narration européen. À l’époque présenté comme du Made in France, cet atout lui avait permis de facilement se faire accepter dans les foyers réfractaires à l’invasion de dessins animés japonais. Inspiré du roman The Kings fifth de Scott O’Dell, le projet de raconter l’histoire d’Esteban, le fils du soleil, a pris son temps avant de mélanger l’histoire des conquistadors en quête de cités d’or avec une série d’éléments plus science-fiction. Un point soutenu par l’équipe française coachée par Bernard Deyriès et Jean Chapolin qui venaient alors de terminer avec succès la série Ulysse 31.

Aaah ces Cités d’Or, avec ce générique absolument inoubliable, comme chacun de ces épisodes, hormis bien sur celui que je n’ai jamais vu… par cause d’orage la première année et de Grand Prix de Formule Un l’année d’après (Raaah foutues F1). Alors vous étonnerais-je si je vous disais que pendant toutes ces années, j’ai rêvé qu’une bande de fous n’inventent un jeu vidéo d’aventure fidèle à la série pour la revivre de manière plus interactive ! Oui, les années passant, Les Cités d’Or sont restées pour moi le symbole le plus important de mon enfance, je n’ai cessé d’espéré leur retour d’une manière ou d’une autre… Puis ce jour arriva !

Durant l’année 2011, quelques bruits commencent à apparaitre sur la toile concernant une suite aux Cités D’or, près de 20 ans plus tard. S’ensuivront au milieu de l’année 2012 un petit teaser et oh comble de bonheur, grâce au soutien de la RTBF dans le projet, la diffusion du premier épisode de la nouvelle saison sur La Trois le 17 novembre 2012, en primeur mondiale ! En grand fan, je suis conquis. Bien entendu, le style a évolué, car le monde du dessin animé a évolué et qu’il faut que le produit colle aux attentes des enfants de maintenant. Mais les personnages restent fidèles, l’histoire continue à mélanger fait historique et science-fiction, le tout accompagné d’un petit sujet en fin d’épisode ; même le générique, certes un poil modernisé, est de la partie. Bref, pour moi qui suis devenu entre-temps papa, tous les ingrédients sont là pour vivre à nouveau les folles aventures des Cités d’Or !

Fin 2013, alors que la saison 2 termine sa diffusion TV, un jeu vidéo Les Mystérieuses Cités d’Or – Mondes Secrets s’annonce, voilà une chouette nouvelle ! Un jeu signé Neko Entertainement, petit studio plutôt connu pour ces jeux estampillés  Cocoto…  Faut-il pour autant jeter la manette avant même d’y avoir joué ? Ce sont les Cités d’Or tout de même !

les-mysterieuses-cites-dor-mondes-secretsLorsque je me suis lancé dans le jeu dans sa version tablette, je n’avais pas vraiment regardé qui s’était occupé du produit. J’avais surtout envie de retrouver mes héros enfin dans un jeu vidéo avec le générique de la série, une mise en situation fidèle au scénario de la deuxième saison et certes des graphismes plutôt rigides. Un élément encore pardonnable pour un jeu sur tablette ceci dit, même si j’aurais préféré un peu plus de soin de lisibilité générale.

En soi, il y a de bonnes idées dans le jeu. Les niveaux se présentent un peu comme des labyrinthes. Il faudra ouvrir des portes pour qu’Esteban, Zia et Tao puissent rejoindre Mendosa et passer au niveau suivant et progresser dans l’aventure. Pour ce faire, ils auront besoin de retrouver certains objets et surtout de résoudre des énigmes logiques en utilisant les compétences de chacun des héros. L’idée est sympa, et certains jeux dans le genre se sont montrés clairement réussis, comme  The Lost Vikings ou plus récemment Trine, mais assez rapidement on s’ennuie. Les mouvements sont lents et les niveaux trop longs à mon sens pour de jeunes enfants. Dans l’absolu, je trouve que le jeu manque cruellement de surprise ! Les niveaux de ce genre seraient sympa s’ils étaient agrémentés d’autres choses, même si petit à petit, il faut également utiliser des aspects furtifs pour ne pas se faire repérer par les ennemis ; on continue malgré tout dans ce même moule au fil de l’aventure…

Les Mystérieuses Cités d'Or - Jeux Vidéo

Manquant d’originalité, répétitive, graphiquement moyenne, la version tablette n’a pas vraiment été revue à la hausse lors de son passage sur PC. Voilà qui est bien dommage, car quelque chose de mieux fini aurait clairement pu devenir un porte étendard des nouvelles aventures de nos héros préférés dans d’autres contrées connaissant moins la série. Mais aurait-on pu faire vraiment mieux ? Il est certain que le développement d’un titre proposant différentes phases de jeu aurait demandé beaucoup plus de moyens.

Pour ma part, j’ai préféré me plonger dans Les mystérieurses cités d’or : le secret d’une saga mythique paru aux éditions Soleil plutôt que de persévérer. Ceci dit, j’aurais vraiment aimé pouvoir me rendre compte de la manière dont un enfant, devenu jeune fan des Mystérieuses Cités d’Or, serait enthousiasmé par le jeu ! Mon petit Charly, 5 ans et demi, n’a pas encore suffisamment assimilé les techniques de gameplay pour s’y lancer, son truc à lui c’est Swampy le crocodile !

Skunny the Wildwest - CopysoftÉtant gamin, je jouais à ce qui arrivait jusqu’à moi, une nouvelle disquette pour le C64 et nous voilà à jouer à Congo Bongo, plutôt que Pit Stop. J’aimais découvrir de nouveaux jeux, mais j’avais une petite préférence pour un jeu dont je savais, par exemple, qu’il plaisait à mon paternel. J’allais tenter une partie de plus pour voir si je pouvais arriver à voir le 2e tableau de Hunchback auquel nous avions joué ensemble le weekend ou lui montrer que j’avais fait de bons résultats à Math Chopter qu’il nous avait acheté pour nous améliorer en calcul mental ! Vers mes 15 ans, j’ai dû m’acheter mon propre jeu : Skunny The Wildwest pour PC. Il faut bien admettre qu’à l’époque, on achetait pas des jeux, on se les copiait, comme on n’achetait pas des CDs de musique, on faisait des compils sur K7 avec ce qui passait à la radio ! Il était donc impensable que je demande à Saint Nicolas de m’apporter un jeu vidéo. Bref donc, le jour où j’ai voulu acheter un jeu avec mes 200 francs belges reçus à Noël (5€ quoi !) je me suis retrouvé au rayon des disquettes pas cher, et là il y avait ce jeu aux allures de Mr Nutz au pays des CowBoys qui avait l’air sympa et dans mon budget ! Et comme j’étais fan de jeux de plateforme, je l’ai acheté.

Les aventures de Skunny est loin d’être un jeu à posséder ni même à avoir testé un jour dans sa vie. Le résultat n’était évidemment pas à la hauteur : des saut difficiles, des ennemis qui ne cessent de revenir, et puis diable attraper tous ces maudits moutons était quasi impossible à réussir même si l’on n’avait eu aucun ennemi à combattre. Comble de joie, j’avais de la musique, des bruitages et 256 couleurs, ce qui était pour moi un vrai luxe pour l’époque. Skunny aura toutefois incarné dans ma vie de joueur le « mauvais jeu » par excellence, et alors que mon frère et moi rêvions d’être créateurs de jeux vidéo, c’était un bon outil enseignant ce qu’il ne fallait pas faire.

Les cités d'or - 3DSSi l’on en revient à Nos Cités D’or, ce titre est loin d’être aussi mauvais que Skunny qui pourtant, à l’image de Cocoto, avait pour ambition de combler tous les trous béants existant sur PC face au monde console :  Skunny Kart, Skunny lost in space, Skunny desert raid, …

Parce que franchement, si mon père m’avait ramené un jeu sur les Cités d’Or d’une qualité assez moyenne, avec la musique des cités d’or, tous les personnages et un scénario qui suit l’aventure, j’aurais vraiment été heureux ! Même si le jeu avait été trop difficile, je me serais acharné à aller le plus loin possible, à le retourner dans tous les sens pour progresser. Peut-être même aurais-je écris à Neko pour leur proposer de collaborer à la réalisation d’un nouveau jeu dans l’univers d’Esteban, Zia et Tao, qui aurait inclus la possibilité de piloter le Grand Condor, des phases de plateforme à la sauce Lost Vikings, des séquences de combat à la Zelda, … Oui, je crois que vraiment, ce que j’aurais proposé, c’est de refaire le même jeu, à la mode Zelda en pouvant utiliser les compétences des trois personnages : Esteban à l’attaque, Zia au soin et Tao au bricolage mécanique… (Allez, messieurs les programmeurs, au boulot !!!!)

– Alors, mi p’tit fifi, qu’est-ce que tu veux pour ta Saint Nicolas hein ? Moi je lui ai dit à l’autre grand Saint que tu pouvais choisir un jouet à 16€ !

– Ah ben, Mamy, justement sur Amazon, pour 16,41€, je peux m’acheter Les Cités D’or pour ma 3DS et en plus, Papa il aime bien les Cités d’Or, alors il sera d’accord et il pourra jouer un peu aussi !

C’est quand même mieux que Bob L’éponge, non ? D’ailleurs, Père Noël, si tu me lis, moi je reste preneur de  l’intégrale BluRay de la Saison 2 des Cité d’Or !

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